LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
LE CONSULAT - MARENGO, Passage du grand Saint-Bernard. Le passage des Alpes fut une victoire remportée sur la nature : il s’agissait de transporter à travers la montagne, sans routes frayées, au milieu des rochers et de la neige fondante, 60 000 hommes avec 60 canons et 300 voitures; en certains endroits, les sentiers n’avaient que deux pieds de large : d’un côté le roc escarpé d’où tombent les avalanches, de l’autre, le précipice qu’on ne peut voir sans vertige. Les Français passèrent pourtant : les cavaliers conduisirent leur monture par la bride; les artilleurs s’attelèrent à leurs pièces en chantant : il en fallait cent pour traîner un canon. La musique des régiments jouait dans les passages difficiles, et l’enthousiasme donnait aux soldats des forces surhumaines. (Mai 1800.)
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Le duc d’Alençon dans sa cage de fer. Le duc d’Alençon avait pris part à toutes les conspirations. Louis XI lui fit grâce plusieurs fois, mais il finit par se lasser, et le duc fut enfermé dans une cage de fer, dont le roi avait donné le dessin.
FILS DE CLOVIS, Childebert 1er Childebert était le deuxième fils de Clovis et de Clotilde. Outre le royaume de Paris, il reçut en 511 sa part de l’Aquitaine, qui semble avoir été partagée entre les quatre frères comme un riche domaine dont chacun voulait sa part. Son royaume s’agrandit successivement d’une partie du royaume de Clodomir, de provinces enlevées aux Burgondes, enfin d’une partie de l’héritage de Théodebert.
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH, Victoire de Zürich. La victoire de Zürich, remporté par Masséna, mériterait d’être plus populaire, car elle sauva la France. L’armée russe de Souvarow, surprise dans les montagnes, coupée en plusieurs tronçons, poussé dans les glaciers et dans les précipices, y perdit 30 000 hommes, son artillerie et ses bagages (septembre 1799). La Russie renonça à continuer la lutte, et la France put tourner toutes ses forces contre l’Autriche.
CHARLES LE CHAUVE, Pillage d’une ville par les Normands. Les Normands n’avaient d’abord osé ravager que les côtes, mais quand ils surent que les Francs se battaient les uns contre les autres, ils remontèrent les fleuves avec leurs barques, et les riverains de la Seine, de la Loire, de la Garonne eurent autant à souffrit que les habitants des côtes: tous ceux qui se défendaient étaient massacrés, les femmes et les enfants étaient emmenés en captivité; les villages étaient incendiés. Le désordre était tel que les villes mêmes ne furent plus à l’abri des Normands: ils saccagèrent Rouen, Nantes, Bordeaux, Saint-Martin de Tours, et jusqu’à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous les murs de Paris.
LOUIS XV - GUERRE DE SEPT ANS, Prise de Port-Mahon. La guerre de sept ans commença par un brillant fait d’armes : la forteresse de Port-Mahon, dans l’île de Minorque, était regardée comme imprenable : elle avait de hauts remparts taillés dans le roc, des fossés profonds et ses abords étaient minés; mais rien ne put arrêter l’élan des Français : ils montèrent à l’assaut sous une pluie de boulets et de balles, et comme leurs échelles étaient trop courtes, ils enfoncèrent leurs baïonnettes entre les pierres, et grimpèrent sur les épaules les uns des autres; beaucoup tombèrent, mais les autres arrivèrent sur le rempart et culbutèrent les Anglais; la ville capitula le lendemain.
JEAN - DU GUESCLIN, Du Guesclin vainqueur des joutes. Bertrand Du Guesclin était né vers 1320 dans un rustique manoir de Bretagne, aux environs de Dinan. Pendant son enfance il fit le désespoir de ses parents: il frappait ses frères et sœurs, refusait d’apprendre à lire, et se sauvait de la maison paternelle pour aller se battre avec les petits paysans. Un jour son père l’enferma dans sa chambre, mais Bertrand réussit à s’enfuit, sauta sur un cheval qu’il rencontra et courut jusqu’à Rennes; quelques jours après, il prenait part à un combat d’athlètes et terrassait tous ses adversaires, bien qu’il n’eût encore que seize ans. Avide de se mesurer avec de plus nobles adversaires, il se fit prêter un cheval et une armure, se rendit à un grand tournoi où s’était réunie toute la noblesse de Bretagne, et y remporta victoire sur victoire; il ne se fit connaître qu’à la fin des joutes, et son père, transporté d’admiration, lui donna les moyens de tenir son rang de chevalier et de combattre les Anglais.
LOUIS XV - LA RÉGENCE, Le chevalier Roze à Marseille. La peste, apportée de Syrie par un navire, éclata à Marseille avec une violence inouïe. Il y eut tant de morts à la fois que les maisons et les rues même furent bientôt encombrées de cadavres : plus de deux mille corps, abandonnés sans sépulture depuis trois semaines sur l’esplanade de la Tourette, formaient un effroyable foyer d’infection, et les habitants se préparaient à s’enfuir, quand le chevalier Roze, entraînant de force cent galériens, fit déblayer la place avec des crocs et pousser les débris dans les caves des anciens remparts. L’évêque Belsunce montra aussi un admirable dévouement en soignant les malades (1720-1721).
CHARLES IX - GUERRES DE RELIGION, Remords de Charles IX. Le roi resta quelque temps plongé dans l’ivresse de son crime, mais quand il revint à la raison, il eut honte de lui-même, il perdit le repos, et ses nuits furent troublées par des cauchemars terribles: il entendait des cris, il voyait des monceaux de cadavres, et comme il sentait la mort approcher, il tremblait d’épouvante, rejetait son crime sur sa mère, et implorait en sanglotant la miséricorde de Dieu. Sa fin fut si misérable que les protestants eux-mêmes en témoignèrent quelque pitié. Il mourut le 30 mai 1574: il n’avait pas encore vingt-quatre ans.
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH, Bonaparte à l’Assemblée (19 brumaire an VIII). La France commençait à se lasser de la République. Bonaparte, confiant dans sa gloire, résolut de s’emparer du pouvoir à l’aide de l’armée. Le 18 brumaire de l’an VIII (9 novembre 1799), il s’assura du dévouement des généraux, et fit transporter les deux assemblées à Saint-Cloud, pour leur enlever l’appui de Paris. Le 19 brumaire il acheva de se concilier l’assemblée des Anciens, puis il se rendit à celle des Cinq-Cents; accueilli par des cris « A bas le dictateur », injurié, entouré, menacé, il sortit de la salle, harangua les soldats, et exagérant le danger qu’il avait couru, il n’eut pas de peine à enflammer leur enthousiasme: un bataillon de grenadiers envahit la salle au son du tambour, la baïonnette au bout du fusil, et les députés s’enfuirent.
CHARLES VII - JEANNE D’ARC, Jeanne d’Arc devant ses juges. Le procès dura trois mois, du 21 janvier au 24 mai 1431: les juges, qui avaient ordre de condamner Jeanne, cherchèrent à l’embarrasser par mille questions: « Avez-vous bien fait, lui demandaient-ils, de partir sans la permission de vos père et mère ? » - « Dieu me l’ordonnait, répondit-elle, et eux ils m’ont pardonné. » - « Quelles étaient les intentions de ceux qui vous baisaient les mains et les vêtements ? » - « Ils savaient que je les défendais de tout mon pouvoir contre les Anglais. » - « Pourquoi êtes-vous entrée dans l’église de Reims avec votre étendard ? » - « Il avait été à la peine; c’était bien justice qu’il fût à l’honneur. » - « Dieu hait-il les Anglais ? » - « Je ne sais si Dieu aime ou hait les Anglais, mais je sais bien que les Anglais seront mis hors de France, excepté ceux qui y périront. » Jeanne n’avait en face d’elle que des juges vendus à ses ennemis, des soldats grossiers qui l’insultaient, des bourreaux prêts à s’emparer d’elle pour la tourmenter: épuisée de fatigue, étourdie par les promesses et par les menaces, intimidée par la solennité du Tribunal que présidait un évêque indigne du nom de prêtre, l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon, Jeanne fit ce que les juges souhaitaient par-dessus tout, elle se reconnut coupable d’imposture.
NAPOLÉON - WATERLOO, Retour de l’île d’Elbe. Quand Louis XVIII apprit que Napoléon osait remettre le pied sur le sol français, il envoya contre lui une armée pour l’arrêter; mais les soldats n’eurent pas plus tôt revu leur ancien chef, qu’ils furent saisis d’un immense enthousiasme : le même cri sortit de toutes les poitrines « Vive l’Empereur », la cocarde blanche fit place à la cocarde tricolore, et Napoléon redevint en quelques jours le maître de la France.
CHARLES LE GROS, Charles le Gros devant Paris. Paris, assiégé depuis onze mois, se défendait avec vigueur, mais souffrait cruellement de la famine; aussi la joie fut-elle grande quand on aperçut sur la butte Montmartre les casques étincelants de l’armée impériale: c’était Charles le Gros qui se décidait enfin à secourir les Parisiens (octobre 886). Les Normands, qui avaient établi leur camp à Saint-Germain l’Auxerrois, se replièrent sur la rive gauche à Saint-Germain des Prés: ils semblaient perdus, et les Parisiens se préparaient à fondre sur eux, quand on appris avec stupeur que Charles le Gros venait de faire honteusement la paix, et de payer 800 livres aux Normands pour acheter leur départ. A partir de ce jour Charles excita le mépris, et Paris l’admiration de tous. Le contraste était grand entre l’héroïsme de cette ville et la lâcheté de cet empereur.
CHARLES VI - AZINCOURT, Combat dans Paris. Quand les Armagnacs réfugiés à la Bastille surent le petit nombre des Bourguignons, ils sortirent de la forteresse, au nombre de seize cents, et s’avancèrent par la rue Saint-Antoine jusqu’aux abords de l’Hôtel de Ville, en criant: « Ville gagnée, tuez tout! », mais le peuple, accourant de toutes part, se jeta sur eux avec rage, pendant que les pierres pleuvaient des fenêtres; les Armagnacs ne regagnèrent la Bastille qu’après avoir perdu quatre cents des leurs. La populace rechercha ensuite tous les Armagnacs qui se tenaient cachés dans les maisons, et ces malheureux, au nombre de huit cents, soldats, nobles, bourgeois, prêtres et femmes mêmes périrent jusqu’au dernier dans d’affreux supplices (Juin 1418).
LOUIS XV - LA RÉGENCE, Marie Leczinska. Marie Leczinska était fille de Stanislas Leczinski, ancien roi de Pologne, qui vivait obscurément en Alsace. Mariée à Louis en 1725, elle fut très malheureuse.
LOUIS XIII - ALBERT DE LUYNES, Louis XIII chassant à l’oiseau. Louis XIII ne ressemblait en rien à son père Henri IV: il était froid, morose, taciturne et dissimulé. Sa seule passion était la chasse à l’oiseau, c’est-à-dire la chasse à l’aide de faucons, autours ou hérons habilement dressés. Albert de Luynes, avant d’être son premier ministre, avait été son fauconnier.
SAINT LOUIS - DERNIÈRE CROISADE, Pilleurs d’épaves. Avant saint Louis, le commerce était paralysé par le brigandage; ainsi il arriva plus d’une fois la nuit, sur les côtes de Bretagne, que des navires, trompés par de faux signaux, qu’ils prenaient pour les feux d’un port, se brisèrent sur des récifs: les pilleurs d’épaves se partageaient les débris des naufrages. Les routes étaient infestées de malfaiteurs. Ce fut une des gloires de saint Louis d’assurer la tranquillité publique.
HENRI III - HENRI DE BOURBON, Assassinat de Henri III - Mort de Jacques Clément. Un moine, nommé Jacques Clément, s’était juré de venger le duc de Guise: quand il vit Henri III s’unir aux protestants pour assiéger Paris, il se rendit à Saint-Cloud, se présenta à Henri III comme porteur d’une nouvelle importante, et au moment où le roi ouvrait la lettre, il lui plongea un couteau dans le ventre. Aux cris du roi, les gardes accoururent et massacrèrent l’assassin sur la place (1er août).
HENRI IV - SIÈGE DE PARIS, Meurtre de Brisson. Brisson avait été nommé président du Parlement par les ligueurs, mais il parut bientôt trop modéré aux Seize, comité d’hommes fanatiques qui, depuis le siège, gouvernaient Paris tyranniquement. Arrêté à neuf heures du matin, sur le pont Saint-Michel, comme il se rendait au Palais, il fut conduit au petit Châtelet, et, après un jugement dérisoire, condamné à mort malgré ses supplications, confessé à la hâte et pendu dans la salle même, à onze heures. Son cadavre fut ensuite accroché au gibet de la place de Grève avec un écriteau qui le déclarait traître. Beaucoup d’hommes modérés eurent le même sort (Nov. 1591).
LOUIS XIII - RICHELIEU, Le maréchal de Créquy. Maréchal de France en 1622, Créquy prit une part glorieuse à la guerre contre le duc de Savoie : ce fut lui qui conduisit l’attaque du Pas de Suse. Pendant la guerre de Trente ans il servit en Italie contre les Espagnols, et fut tué d’un coup de canon en 1658.
CHARLES VII - FIN DU MOYEN AGE, Représentation d’un Mystère. Au moyen âge les premières pièces de théâtre ne furent que la représentation des faits merveilleux de la Bible ou de la vie des Saints: on les appelait des Mystères. Ce spectacle se donna longtemps dans l’église même, les jours de grandes fêtes, à Noël, à Pâques; puis on dressa des tréteaux dans les parvis, et des confréries d’ouvriers se formèrent pour servir d’acteurs. Allongés constamment par les poètes, les Mystères prirent des proportions incroyables: le mystère de la Passion atteignit 60 000 vers, et il ne fallait pas moins de vingt jours pour le jouer. Enfin, l’on ne se contenta plus de sujets religieux, et l’on composa des drames historiques: tel fut le mystère du siège d’Orléans, qui fut représenté à Orléans en 1439.
LA CONVENTION - LA TERREUR, Bataille de Jemmapes. La victoire de Valmy avait forcé les Prussiens à reculer; la victoire de Jemmapes arrêta les Autrichiens et donna la Belgique à la France; l’armée française, composée en grande partie de volontaires, était mal vêtue et mal équipée, mais elle était soutenue par l’enthousiasme et dansait la carmagnole jusque sous le feu du canon; elle s’élança en chantant à l’assaut des positions autrichiennes, et rien ne pu l’arrêter (6 novembre 1792). Le lendemain Dumouriez faisait son entrée à Mons, et le 14 à Bruxelles. La Belgique, délivrée des Autrichiens, était pleine de joie de devenir française, et l’Europe était plongée dans l’étonnement.
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Fénelon soignant les blessés. Fénelon avait été le précepteur du duc de Bourgogne, Louis, petit-fils de Louis XIV : c’était pour son élève qu’il avait composé le Télémaque. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il édifia tout le monde par sa douceur évangélique, par sa charité et par son infatigable dévouement : il visitait les malades, les pauvres, les malheureux; sa bonté lui faisait trouver des consolations pour toutes les misères. Pendant la guerre de la succession d’Espagne il fit de l’évêché une vaste ambulance, où il soigna lui-même les blessés.
CHARLES VI & SES ONCLES, Assassinat d’Olivier de Clisson. Le connétable de Clisson, qui avait passé la soirée chez le roi, sortait de l’hôtel Saint-Pol, vers une heure du matin, sans armure et avec une escorte de huit valets dont deux portaient des torches, quand tout à coup, à l’entrée de la rue Culture-Sainte-Catherine, quarante brigands à cheval, embusqués dans l’ombre, fondirent sur lui et sur ses gens: « Qui êtes-vous », s’écria Clisson en tirant son poignard. « Je suis Pierre de Craon, ton ennemi, répondit le chef de la bande, et il faut que tu meures. » Clisson essaya de se défendre, mais il reçut une grave blessure à la tête, et tomba de cheval. Les assassins, pressés de fuir, n’osèrent pas mettre pied à terre pour s’assurer qu’il était mort. Un boulanger donna l’alarme, et Clisson aussitôt recueilli par le roi et soigné, se remit de ses blessures, au grand dépit de ses ennemis.
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Louis XI au siège du Quesnoy. Louis XI n’était pas chevaleresque, mais il aimait à récompenser l’héroïsme. Après le siège du Quesnoy, il fit venir un jeune chevalier dont il avait remarqué la bravoure, et lui passa au cou une chaîne d’or.
LA FÉODALITE, Dégradation d’un chevalier. Le chevalier qui manquait à l’honneur était dégradé solennellement ! il était amené devant la foule, dépouillé de son armure pièce par pièce, placé presque nu sur une civière, couvert d’un drap mortuaire et livré aux bourreaux. Douze prêtres assistaient à ce long supplice en chantant les prières des morts.
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS, Guillaume à la bataille d’Hastings. Harold ayant manqué à son serment, Guillaume le fit excommunier solennellement, et envahit l’Angleterre au nom du Pape, qui lui avait envoyé une bannière bénite et un cheveu de Saint-Pierre; un grand nombre de prêtres et de religieux suivaient son armée, et chantaient des litanies. Le jour de la bataille d’Hastings, il attacha à son armure les plus vénérées des reliques sur lesquelles Harold avait juré, et les Normands, exaltés par ce spectacle, s’élancèrent en avant aux cris de « Notre-Dame ! Dieu aide ! Dieu aide ! » Les Anglo-Saxons furent exterminés, et l’infortuné Harold fut au nombre des morts (octobre 1066).
NAPOLÉON - WAGRAM, Mort de Lannes. Lannes, duc de Montebello, un des meilleurs lieutenants de Napoléon, fut au nombre des braves qui tombèrent à Essling; les deux jambes broyées par un boulet : « Je voudrais vivre, dit-il à l’Empereur, pour vous servir encore, ainsi que notre France, mais je crois qu’avant une heure vous aurez perdu votre meilleur ami. » La mort de Lannes arracha de longs sanglots à Napoléon et fut un deuil pour toute l’armée.
MÉROVINGIENS - CLOVIS, Le Gué de la Biche Devenu chrétien, Clovis fut regardé comme le soldat de Dieu, et quand il eut vaincu les Wisigoths hérétiques, on lui attribua un pouvoir surnaturel, et l’on raconta de lui des choses merveilleuses. Un jour qu’il cherchait un gué pour passer la Vienne débordée, un biche apparut et traversa la rivière sans se mettre à la nage; les Francs, qui avaient été sur le point de la tuer, remercièrent Dieu et franchirent la Vienne sans pont et sans bateaux. L’endroit se nomme encore le Gué de la Biche.
LOUIS XII - BAYARD, Maximilien. Maximilien, empereur d’Allemagne, avait épousé la fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne, qui lui avait apporté en dot de nombreuses provinces. Devenu veuf, il disputa à Charles VIII la main d’Anne de Bretagne, échoua dans son entreprise, et épousa la fille du duc de Milan. Il fut l’ennemi de la France.
HENRI III - HENRI DE BOURBON, Assassinat du duc de Guise. Le jeudi 22 décembre 1588, le duc de Guise, en se mettant à table pour dîner, trouva sous sa serviette un billet dans lequel on l’avertissait que le roi voulait le faire assassiner: « il n’oserait » dit-il dédaigneusement, et le lendemain matin il se rendit au conseil, comme de coutume; mais au moment où il soulevait la portière de velours qui fermait le cabinet du roi, deux hommes se jetèrent sur lui à l’improviste, un troisième lui saisit les jambes; d’autres accoururent en masse: « Miséricorde » s’écria le duc, mais il fut percé de toutes parts avant d’avoir pu tirer son épée, et il vint tomber en râlant au pied du lit du roi. Henri III sortit aussitôt de la chambre voisine, s’approcha du corps étendu et lui donna un coup de pied au visage, en disant: « Maintenant je suis roi de France ». Henri de Guise, qui respirait encore, poussa un cri étouffé et rendit l’âme.
CHARLES VII - ORLÉANS, Jeanne d’Arc prend d’assaut la Bastille des Tournelles. Jeanne d’Arc était une jeune paysanne de Domrémy, en Lorraine; dès son enfance, elle avait été témoin des malheurs de la guerre, elle avait vu les Anglais piller son village, et elle se sentait choisie par Dieu pour les chasser de France: son patriotisme et sa piété firent d’elle une héroïne et une sainte: « Je dois aller au secours du roi, dit-elle; faire la guerre au saint royaume de France, c’est faire la guerre à Dieu même », et elle quitta son village, revêtit une armure et monta à cheval, puis elle alla trouver le roi au château de Chinon, le reconnut sans l’avoir vu jamais, et parvint à l’entraîner lui et toute sa cour; alors, avec une petite troupe, elle se jeta dans Orléans à travers les lignes ennemies (29 avril), eut bientôt communiqué aux assiégés sa confiance en Dieu, et à la tête d’un peuple enthousiaste, elle prit d’assaut les bastilles anglaises les unes après les autres; le 8 mai, Orléans était délivré, la France revenait à la vie, et les Anglais découragés comprenaient que le temps de leurs victoires était passé.
FRANÇOIS 1er - CHARLES-QUINT, François 1er armé chevalier par Bayard. François 1er, qui avait vaillamment gagné ses éperons à Marignan, voulut être armé chevalier sur le champ de bataille; il fit venir Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche, et lui dit: « Bayard, mon ami, je veux être fait chevalier par vos mains, parce que vous êtes le plus digne. » Alors Bayard tira son épée, accomplit tous les rites de l’antique cérémonie, et donna l’accolade au roi: « Sire je vous fais chevalier, dit-il, Dieu veuille que je vous donne assistance autant que si j’étais Roland, Olivier ou Godefroy de Bouillon. »
LOUIS XII - BAYARD, Bayard au pont de Garigliano. Bayard a mérité d’être appelé le chevalier sans peur et sans reproche. Dans la désastreuse campagne d’Italie, ce fut lui qui sauva l’honneur de la France. Après la bataille du Garigliano, il défendit un pont à lui seul contre deux cents Espagnols; il abattit tous ceux qui l’approchèrent, et les corps entassés formèrent bientôt une barricade sanglante, que Bayard rendait infranchissable. Une centaine d’hommes d’armes accoururent à son secours, et l’avant-garde espagnole dut renoncer à forcer le pont. L’armée française, qui semblait entièrement perdue, eut le temps de se replier sur Gaëte (1503).
LOUIS XIII - RICHELIEU, Le Pont Saint-Michel sous Louis XIII. LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Défaite d’Aboukir. L’amiral anglais Nelson dut sa victoire à un mouvement d’une grande hardiesse : les vaisseaux français étaient rangés en ligne à peu de distance de la côte; Nelson, lançant une partie de ses vaisseaux entre le rivage et la flotte française, la prit entre deux feux et foudroya nos navires les uns après les autres; l’amiral français Brueys mourut bravement sur son banc de quart; Villeneuve s’enfuit à Malte avec quatre navires, tout le reste de la flotte française fut pris ou détruit, et Bonaparte se trouvé isolé en Egypte (août 1798).
LOUIS XIV - LIGUE D’AUGSBOURG, Bataille de la Hougue. Tourville, qui n’avait que quarante-sept vaisseaux contre quatre-vingt-dix-neuf, voulait éviter la bataille et attendre des renforts; mais l’impatient Louis XIV lui ordonna de combattre. Les 20 000 marins français luttèrent héroïquement contre les 42 000 anglais et hollandais; la première journée resta indécise (29 mai 1692), mais le lendemain la flotte française fut dispersée: trois vaisseaux, échoués à Cherbourg, furent brûlés par les Anglais; douze autres, cernés à la Hougue par les flottes ennemies, durent être abandonnés par leur équipage, et devinrent aussi la proie des flammes. Les autres vaisseaux, au nombre de vingt-neuf, réussirent à gagner Brest ou Saint-Malo. Le désastre de la Hougue a été souvent exagéré; les ennemis perdirent plus d’hommes que nous, nos vaisseaux détruits furent rapidement remplacés, et Tourville prit bientôt sa revanche.
LOUIS XI - PÉRONNE, Les Anglais aux portes d’Amiens. Louis XI, pour décider les Anglais à la paix, leur fit donner aux portes d’Amiens un grand festin qui se prolongea pendant quatre jours: il y avait, dit Commines, de grandes tables chargées de bonnes viandes qui donnaient envie de manger, et les vins les meilleurs; rien ne manquait excepté l’eau, que personne ne réclama. Les seigneurs anglais reçurent de l’argent, et bientôt la paix fut signée (1475).
MAIRES DU PALAIS, Bataille de Poitiers. Les Arabes, maîtres de l’Espagne, avaient envahi la France, et menaçaient de détruire la chrétienté; mais ils rencontrèrent entre Poitiers et Tours le maire du palais d’Austrasie, Charles, fils de Pépin d’Héristal: ils vinrent se briser sur la cavalerie franque comme sur une muraille, et ceux qui ne furent pas tués s’enfuirent jusqu’à Narbonne (732). Charles, dont le bras n’avait cessé de frapper des coups terribles, reçut le surnom de Martel, et fut considéré comme le libérateur et le chef de la Gaule.
INVASION DES BARBARES, Mérovée L’histoire des rois francs avant Clovis est extrêmement obscure. Mérovée ne nous est pas plus connu que Clodion. Nous savons seulement qu’il lui succéda comme roi et que les Francs marchèrent avec Aétius contre Attila; on peut supposer que Mérovée les commandait à la bataille de Châlons. Nous savons aussi qu’il fut le père de Childéric, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’il fût le fils de Clodion, ni que ce ne soit pas un autre Mérovée plus ancien qui ait donné son nom à la race mérovingienne.
NAPOLÉON - WAGRAM, Prise de Saragosse. Défendue surtout par des bourgeois, des paysans et des moines, Saragosse résista pendant deux mois à toutes les attaques, au bombardement, aux incendies, à la famine, à la peste; il fallut l’emporter d’assaut, rue par rue, maison par maison, et quand les Français furent maîtres de la ville, ils avaient perdu plus de 3 000 hommes; sur 100 000 habitants, plus de 50 000 avaient péri (Février 1809).
LOUIS XIV - STRASBOURG, Suites de la révocation de l’Édit de Nantes (4) Les protestants de l’Aunis, de la Saintonge et de la Normandie essayaient de s’enfuir par mer; un assez grand nombre réussirent à gagner l’Angleterre à travers mille dangers, mais des soldats surveillaient les côtes, des navires croisaient au large, et beaucoup de malheureux furent ramenés les fers aux mains et condamnés.
LOUIS VI, Le prêtre du Puiset. Le clergé aida beaucoup Louis VI à châtier les brigands féodaux, et plus d’un prêtre accourut avec ses paroissiens sous la bannière royale. Entre Paris et Orléans, le château du Puiset, entouré de fossés et de palissades, avait défié dix assauts, et les assiégeants perdaient courage, quand un pauvre prêtre releva tous les cœurs, s’élança en avant sous une grêle de traits, et fraya le passage à l’armée royale (1111).
NAPOLÉON - WAGRAM, Bataille de Wagram. Les Autrichiens, retranchés derrière le Danube, se croyaient inexpugnables, mais Napoléon franchit le fleuve pendant la nuit à la faveur d’un violent orage. Au point du jour l’ennemi aperçut avec stupeur sur sa gauche l’armée française rangée en bataille; les Français, saisis d’admiration pour le génie de Napoléon, poussèrent un grand cri de « Vive l’Empereur », et l’attaque commença. Les Autrichiens, plus nombreux de 25 000 hommes, se défendirent pendant deux jours, mais ils furent enfoncés, tournés et mis en déroute; 24 000 d’entre eux restèrent sur le champ de bataille et 12 000 furent pris (5 et 6 Juillet 1809).
INVASION DES BARBARES, Saint Loup et Attila. Les Huns étaient les plus féroces de tous les barbares: leur tête pointue, avec de petits yeux, un nez écrasé, des pommettes saillantes et d’énormes oreilles, les rendait horribles à voir; ils mangeaient de la viande crue, buvaient du sang, et adoraient un épée rouillée. Leur chef Attila se glorifiait de ne laisser derrière lui que des ruines, et d’intitulait le « Fléau de Dieu », c’est-à-dire l’exécuteur de la justice céleste: toutes les villes qui se trouvaient sur son passage étaient livrées aux flammes et les habitants massacrés. Troyes, ville ouverte et sans défense, dut à son évêque saint Loup d’échapper à la destruction: revêtu de ses habits épiscopaux, il alla au-devant d’Attila avec son clergé, lui inspira une sorte de crainte religieuse, et le décida à passer son chemin. Les Parisiens tremblèrent à leur tour, quand ils apprirent l’approche d’Attila, et déjà ils commençaient à fuir, quand saint Geneviève leur fit honte de leur faiblesse, les rassura par ses prédications, et les décida à rentrer dans la ville et à mettre leur confiance en Dieu. Les Huns ne parurent pas, et Paris attribua son salut à sainte Geneviève (451).
QUATRIÈME CROISADE, Prise de Constantinople par les Croisés. Les Bysantins, malgré leur nombre et malgré leurs murailles, n’opposèrent à la petite armée des Croisés qu’une faible résistance. Après deux jours de combats, les Croisés se rendirent maîtres de trois portes et pénétrèrent dans la ville à la suite des fuyards: ils s’attendaient à une lutte terrible dans les rues et dans les maisons, mais les habitants n’essayèrent pas de se défendre, et les vainqueurs, pleins de mépris pour un peuple aussi lâche, se livrèrent à un pillage effréné; une partie de la ville fut incendiée.
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE RUSSIE, Incendie à Moscou. L’armée française venait d’entrer à Moscou, où elle espérait se remettre de ses fatigues, quand tout à coup, au milieu de la nuit, l’incendie éclata de toutes parts et se propagea avec une rapidité effroyable : c’étaient les Russes qui brûlaient leur ville pour chasser les Français. La plupart des maisons étaient en bois, toutes les pompes avaient été enlevées, et rien n’arrêtait la flamme dans sa marche : 15 000 blessés russes périrent dans les hôpitaux. Napoléon, assiégé par le feu dans le palais des tzars, ne s’échappa qu’à grand’peine à travers le brasier, au milieu d’une fumée suffocante et des maisons qui croulaient (septembre).
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Assassinat des députés français à Rastadt. Les députés français envoyés à Rastadt pour porter des paroles de paix aux Allemands quittèrent la ville en voiture avec leurs familles, quand des hussards autrichiens fondirent sur eux et les sabrèrent (avril 1799). Ainsi les ennemis de la France, dans leur haine de la Révolution, ne reculaient pas même devant l’infamie.
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN, Bataille de Marignan. La bataille de Marignan dura deux jours (13 et 14 septembre 1515), et mérita d’être appelée « un combat de géants. » Le premier jour, les Suisses, formés en épais bataillons, sans cavalerie et sans artillerie, attaquèrent tête baissée les positions françaises, gravirent le plateau, et s’emparèrent de plusieurs canons, malgré les boulets qui les enlevaient par files, et malgré la chevalerie, qui les chargea plus de trente fois. La nuit suspendit la lutte, mais les deux armées étaient comme engagées l’une dans l’autre, et François 1er dormit, dit-on, sur un affût, à trente pas de l’ennemi. Un peu avant le jour, les trompettes royales sonnèrent, les trompes suisses leur répondirent, et le combat recommença avec fureur. François 1er avait habilement disposé son artillerie; les bandes suisses, trouées par les boulets, furent enfin contraintes d’abandonner le plateau, et leur retraite fut difficile sur les pentes à travers les vignes: 12 000 d’entre eux restèrent sur le champ de bataille, et François 1er fut maître du Milanais.
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE RUSSIE, Napoléon pendant la retraite. Le général d’Ornano ayant été grièvement blessé, Napoléon lui donna la seule voiture qu’il avait pu conserver et fit le reste de la route à pied. Les plaines étaient jonchées de débris et de cadavres ensevelis dans la neige.
LOUIS XIII - RICHELIEU, Le Pas de Suse. Le duc de Savoie, qui cherchait à s’agrandir du côté de la France, s’était allié à l’Espagne; mais Richelieu et Louis XIII traversèrent les Alpes au Mont-Genève malgré la glace et la neige (4 mars 1629), débusquèrent l’ennemi du Pas de Suse, défilé étroit et fortifié qui semblait imprenable, et poursuivirent les fuyards, l’épée dans les reins, jusqu’à Suse (6 mars). Le duc de Savoie fut contraint à traiter.
LOUIS XIV - STRASBOURG, Entrée de Louis XIV à Strasbourg. L’Alsace était française depuis le traité de Westphalie; seule la grande ville de Strasbourg faisait encore partie de l’empire d’Allemagne. Louis XIV y forma habilement un parti français, et se saisit par surprise d’un fort voisin de la ville. Les habitants ne résistèrent pas; ils reconnurent le roi pour leur souverain seigneur et reçurent une garnison française (septembre 1681). Louis XIV entra solennellement à Strasbourg le 13 octobre, et Vauban en fit la principale défense de notre frontière de l’Est.
LOUIS VII, Saint Bernard prêche la croisade à Vézelay. Après le départ des premiers Croisés, la Terre Sainte se trouva réduite à un petit nombre de défenseurs, et en 1144 la ville d’Edesse retomba au pouvoir des Musulmans qui y massacrèrent tous les chrétiens. Saint Bernard prêcha une seconde croisade. A Vézelay où le roi et les plus grands seigneurs s’étaient réunis pour l’entendre, des milliers de chrétiens demandèrent à partir avec le roi: comme les croix manquaient, saint Bernard tailla son manteau en lanières, et bientôt toutes les poitrines furent ornées du même symbole, de même que tous les cœurs battaient du même enthousiasme (1146).
NAPOLÉON - ULM, Bataille de Trafalgar. La bataille de Trafalgar rendit l’Angleterre maîtresse absolue des mers. La flotte française et la flotte espagnole réunies comptaient 33 vaisseaux, 5 frégates et 2 bricks; l’amiral anglais Nelson n’avait que 27 vaisseaux, mais la plupart étaient plus forts que les nôtres, et il sut les faire donner tous en même temps, au lieu que l’amiral français Villeneuve, contrarié par le vent, ne put en mettre en ligne que 23. La victoire des Anglais fut complète, mais chèrement achetée: il perdirent 3 000 hommes et leur amiral; nos marins se défendirent avec rage, et 7 000 d’entre eux périrent mitraillés, noyés, foudroyés : l’équipage de l’ Achille se laissa sauter plutôt que de se rendre (20 octobre 1805).
LOUIS XIV - SUCCESSION D’ESPAGNE, Départ du petit-fils de Louis XIV pour Madrid. Le nouveau roi d’Espagne, Philippe V, après avoir dit adieu à Louis XIV et à la France, quitta Versailles le 4 décembre, et fit son entrée dans Madrid, le 18 février 1701. Le dix-huitième siècle s’ouvrait avec gloire, et les courtisans répétaient avec enthousiasme le mot de Louis XIV: « Il n’y a plus de Pyrénées. »
LOUIS XIV - PREMIÈRES GUERRES, Le comte de Grammont à Dôle. La guerre contre l’Espagne fut si facile qu’on a pu la comparer à une promenade militaire. A Dôle, en Franche-Comté, un courtisan, le comte de Grammont, gagea de prendre la ville à lui tout seul : il se présente devant la forteresse, amuse la garnison par ses plaisanteries, se fait ouvrir la porte, embrasse les bourgeois qu’il rencontre et leur tient de si beaux discours sur la puissance du roi de France, sur les horreurs de la guerre et sur le désagrément d’être passé au fil de l’épée, que la ville se décide à capituler.
CHARLES LE CHAUVE, Massacre des moines par les Normands. Les Normands débarquaient à l’improviste, fondaient sur un village ou sur un monastère, escaladaient les murs, pillaient les maisons, massacraient ceux qui leur tenaient tête, et s’enfuyaient avec leur butin sur leurs barques rapides. Païens fanatiques, ils aimaient surtout à violer les églises, à brûler les livres saints, et à disperser les reliques; ils torturaient les moines pour leur faire dire où était caché l’argent, puis il prenaient plaisir à les massacrer en masse: « Nous leur avons chanté la messe des lances », disaient-ils.
LA RÉVOLUTION - LE 14 JUILLET, Ouverture des États généraux. Les États généraux, composés de plus de 1100 députés, 291 pour le clergé, 270 pour la noblesse, 578 pour le tiers état, se réunirent en grande pompe à Versailles, le 5 mai 1789. Tout le monde comprenait que de grandes choses étaient proches : ainsi l’ambassadeur de Suède en France, le baron de Staël, écrit à son roi, le 10 mai, que l’ouverture des États généraux est un des grands événements de l’histoire de France : « Rien de plus imposant, ajoute-t-il, que l’appareil majestueux d’une puissante nation assemblée par son roi pour travailler avec lui à la régénération de leur patrie commune. »
NAPOLÉON - LA FRANCE EN 1810, Baptême du roi de Rome. Napoléon II, né le 20 mars 1811, entra triomphalement dans la vie : cent-un coups de canon saluèrent sa naissance; il reçut dès le berceau la couronne de roi de Rome; son baptême célébré à Notre-Dame eut pour témoins le Sénat, cent évêques, vingt cardinaux, trois rois; et l’enthousiasme fut immense quand Napoléon éleva l’enfant au-dessus de sa tête pour le présenter à la foule : les ennemis mêmes de l’empereur étaient émus, et personne ne pouvait pressentir que quatre ans après il n’y aurait plus d’empire, que Napoléon mourrait prisonnier des Anglais, et que le roi de Rome, enlevé par les Autrichiens, s’éteindrait à vingt et un ans, lieutenant-colonel d’un régiment autrichien sous le nom de duc de Reichstadt.
LOUIS XIV - PREMIÈRES GUERRES, Rixe entre l’ambassadeur de France et celui d’Espagne, à Londres. A Londres, le baron de Vatteville, ambassadeur d’Espagne, ayant disputé la préséance au comte d’Estrades, ambassadeur de France, les deux escortes en vinrent aux mains; les ouvriers de Londres prirent parti pour l’Espagne; d’Estrades eut plusieurs de ses gens tués ou blessés, son carrosse fut mis en pièces et Vatteville passa le premier; mais Louis XIV irrité menaça l’Espagne d’une guerre, et obtint d’elle une réparation éclatante (1662).
|
|
LE CONSULAT - MARENGO,… |
LOUIS XI - CHARLES… |
FILS DE CLOVIS, Childebert… |
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH,… |
CHARLES LE CHAUVE, Pillage… |
LOUIS XV - GUERRE… |
JEAN - DU GUESCLIN,… |
LOUIS XV - LA… |
CHARLES IX - GUERRES… |
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH,… |
CHARLES VII - JEANNE… |
NAPOLÉON - WATERLOO, Retour… |
CHARLES LE GROS, Charles… |
CHARLES VI - AZINCOURT,… |
LOUIS XV - LA… |
LOUIS XIII - ALBERT… |
SAINT LOUIS - DERNIÈRE… |
HENRI III - HENRI… |
HENRI IV - SIÈGE… |
LOUIS XIII - RICHELIEU,… |
CHARLES VII - FIN… |
LA CONVENTION - LA… |
LOUIS XIV - TRAITÉ… |
CHARLES VI & SES… |
LOUIS XI - CHARLES… |
LA FÉODALITE, Dégradation d’un… |
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS,… |
NAPOLÉON - WAGRAM, Mort… |
MÉROVINGIENS - CLOVIS, Le… |
LOUIS XII - BAYARD,… |
HENRI III - HENRI… |
CHARLES VII - ORLÉANS,… |
FRANÇOIS 1er - CHARLES-QUINT,… |
LOUIS XII - BAYARD,… |
LOUIS XIII - RICHELIEU,… |
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES… |
LOUIS XIV - LIGUE… |
LOUIS XI - PÉRONNE,… |
MAIRES DU PALAIS, Bataille… |
INVASION DES BARBARES, Mérovée |
NAPOLÉON - WAGRAM, Prise… |
LOUIS XIV - STRASBOURG,… |
LOUIS VI, Le prêtre du… |
NAPOLÉON - WAGRAM, Bataille… |
INVASION DES BARBARES, Saint… |
QUATRIÈME CROISADE, Prise de… |
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE… |
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES… |
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN,… |
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE… |
LOUIS XIII - RICHELIEU,… |
LOUIS XIV - STRASBOURG,… |
LOUIS VII, Saint Bernard… |
NAPOLÉON - ULM, Bataille… |
LOUIS XIV - SUCCESSION… |
LOUIS XIV - PREMIÈRES… |
CHARLES LE CHAUVE, Massacre… |
LA RÉVOLUTION - LE… |
NAPOLÉON - LA FRANCE… |
LOUIS XIV - PREMIÈRES… |
nouvelle sélection à chaque affichage |
|
|