LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Hastings à Luna. On raconte que le fameux pirate Hastings, voulant s’emparer de la ville de Luna, qu’il prenait pour Rome, imagina de demander le baptême, puis se fit passer pour mort; l’évêque, cédant aux prières des Normands, leur permit d’entrer sans armes pour célébrer chrétiennement les funérailles de leur chef. Mais au moment où l’évêque s’avançait pour bénir le corps, Hastings se dressa tout à coup hors de son cercueil et abattit l’évêque d’un coup de hache; ses compagnons, tirant des poignards, se précipitèrent sur les soldats qui les surveillaient, et les massacrèrent ainsi que les prêtres: Hastings était maître de la ville. Pillage d’une ville par les Normands. Les Normands n’avaient d’abord osé ravager que les côtes, mais quand ils surent que les Francs se battaient les uns contre les autres, ils remontèrent les fleuves avec leurs barques, et les riverains de la Seine, de la Loire, de la Garonne eurent autant à souffrit que les habitants des côtes: tous ceux qui se défendaient étaient massacrés, les femmes et les enfants étaient emmenés en captivité; les villages étaient incendiés. Le désordre était tel que les villes mêmes ne furent plus à l’abri des Normands: ils saccagèrent Rouen, Nantes, Bordeaux, Saint-Martin de Tours, et jusqu’à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous les murs de Paris. Massacre des moines par les Normands. Les Normands débarquaient à l’improviste, fondaient sur un village ou sur un monastère, escaladaient les murs, pillaient les maisons, massacraient ceux qui leur tenaient tête, et s’enfuyaient avec leur butin sur leurs barques rapides. Païens fanatiques, ils aimaient surtout à violer les églises, à brûler les livres saints, et à disperser les reliques; ils torturaient les moines pour leur faire dire où était caché l’argent, puis il prenaient plaisir à les massacrer en masse: « Nous leur avons chanté la messe des lances », disaient-ils. Mort de Robert le Fort à Brissarthe. Robert le Fort, ayant appris que les Normands avaient pillé la ville du Mans, résolut de leur couper la route d’Angers et de leur reprendre le butin: il les atteignit à Brissarthe, les battit et les enferma dans l’Église. La journée semblait finie et Robert, épuisé de chaleur, avait enlevé sa cuirasse et son casque, quand tout à coup les Normands s’élancent sur les Français dispersés: Robert, sans se donner le temps de reprendre son armure, se précipite dans la mêlée et tombe percé de coups sur les marches de l’Église (Juillet 866). |
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Charles le Chauve, qui a pour part la France (843-877), essaye de relever l’autorité royale et de chasser les Normands. Mais les grands, qui ont profité des troubles pour augmenter leur indépendance, et qui ne veulent pas redevenir des sujets, rendent leurs terres et leurs offices héréditaires et deviennent de petits souverains. Charles le Chauve, qui n’a qu’une faible armée, ne peut empêcher les Normands d’étendre leurs ravages, et Robert le Fort périt en les combattant (866). |
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