LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Villehardouin aux pieds du doge de Venise. Les Croisés, qui manquaient de vaisseaux pour traverser la Méditerranée, s’adressèrent aux Vénitiens, qui avaient une grande puissance maritime. Des députés, parmi lesquels était Villehardouin, se rendirent à Venise: « Au nom de Dieu, dit Villehardouin en se jetant aux pieds du vieux Doge Dandolo, écoutez nos supplications: aidez les barons de France à délivrer Jérusalem, esclave des mécréants, et à venger la honte de Jésus-Christ; fournissez-nous une flotte, vous qui possédez l’empire de la mer. » Les Vénitiens, à la fois émus et flattés, s’écrièrent avec enthousiasme: « Nous l’accordons, nous l’accordons, » et le lendemain un traité solennel fut signé sur les Évangiles entre les Croisés et la République de Venise. Les chefs Croisés et l’abbé de Vaux-Cernay. Les Croisés étaient loin d’être d’accord: les uns déclaraient que Constantinople était le vrai chemin de Jérusalem, les autres considéraient comme sacrilège cette guerre entreprise contre des chrétiens, et voulaient se rendre directement en Syrie. A Corfou un complot se forma, et beaucoup de Croisés, entraînés par l’abbé de Vaux-Cernay, prirent la résolution de gagner la Terre-Sainte. Mais les principaux chefs de l’armée, instruits à temps, réunirent les évêques, leur firent part du danger que courait l’expédition, et, sur leurs conseils, ils allèrent se jeter aux genoux de l’abbé de Vaux-Cernay. Vaincu par leurs supplications, il renonça à les quitter, et les Croisé se dirigèrent tous vers Constantinople. La flotte des Croisés devant Constantinople. Les Croisés, montés sur les vaisseaux vénitiens, arrivèrent devant Constantinople par un soleil splendide; les tours, les palais et les dômes resplendissaient merveilleusement, et les hautes murailles étaient couronnées de soldats aux armes étincelantes. Les chevaliers, qui n’avaient jamais vu une aussi grande ville, demeurèrent quelque temps stupéfaits, et il n’y eut si hardi à qui le cœur ne frémît; mais ils faisaient trop d’honneur aux Byzantins, en les supposant aussi brave que les hommes de l’Occident (1204). Prise de Constantinople par les Croisés. Les Bysantins, malgré leur nombre et malgré leurs murailles, n’opposèrent à la petite armée des Croisés qu’une faible résistance. Après deux jours de combats, les Croisés se rendirent maîtres de trois portes et pénétrèrent dans la ville à la suite des fuyards: ils s’attendaient à une lutte terrible dans les rues et dans les maisons, mais les habitants n’essayèrent pas de se défendre, et les vainqueurs, pleins de mépris pour un peuple aussi lâche, se livrèrent à un pillage effréné; une partie de la ville fut incendiée. LES FRANÇAIS A CONSTANTINOPLE Les Croisés, maîtres de Constantinople, organisèrent un empire français (1204): Baudouin, comte de Flandre, fut proclamé empereur, ses compagnons devirent ses vassaux, et la féodalité française fut transportée dans l’empire d’Orient comme elle l’avait été en Terre-Sainte après la première croisade: il y eut un duc de Nicée, un duc d’Athènes, un comte de Lacédémone; Villehardouin, le célèbre historien de ces évènement, fut maréchal de Romanie. Mais les vainqueurs restèrent pour les populations des étrangers et des ennemis, la décadence fut rapide: Baudouin II, après avoir demandé en vain du secours à l’Occident, fut renversé en 1261 par Michel Paléologue, et l’empire byzantin fut rétabli. |
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La quatrième croisade n’est pas une croisade véritable. Entreprise pour délivrer Jérusalem des mains des Infidèles (1202), elle est bientôt détournée de son but, malgré les instance du pape Innocent III. Les Croisés, séduits par les promesses de l’empereur byzantin Isaac l’Ange, détrôné par un usurpateur, se chargent de le rétablir, empruntent des vaisseaux aux Vénitiens, s’emparent de Constantinople, ramassent un immense butin et finissent par s’approprier l’Empire même: le Français Baudouin de Flandre est fait empereur (1204). Les Vénitiens s’adjugent la plupart des positions maritimes de l’Archipel. |
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