A la mort de Louis VIII (1226), les grands seigneurs féodaux essayent d’abaisser la royauté, mais la régente Blanche de Castille leur fait la guerre avec énergie, et leur impose des traités qui consacrent le triomphe de la royauté (1231-1234).
Les habitants du Languedoc se résignent à se soumettre; Raymond VII se remet aux mains de ses ennemis, et le traité de Paris (1229) met fin à la guerre des Albigeois; les plus puissantes seigneuries du midi sont détruites au profit de la royauté.
Majeur en 1236, Louis IX ou saint Louis est un roi vraiment national: il se montre ferme contre le Pape en refusant de dépouiller l’empereur d’Allemagne Frédéric II (1239), et contre Frédéric II en exigeant de lui la mise en liberté d’évêques français (1241).
Une ligue s’étant formée entre l’Angleterre, l’Aragon, les seigneurs du Poitou et Raymond VII, saint Louis convoque la chevalerie et s’avance dans le Poitou; le roi d’Angleterre est battu à Taillebourg et à Saintes (1242), et signe une trêve; les rebelles se soumettent.
La prise de Jérusalem par les infidèles (1244) décide saint Louis à prendre la croix; il s’embarque à Aigues-Mortes (1248), réunit son armée à Chypre (1249), débarque en Égypte, s’empare de Damiette et remporte une sanglante victoire à la Mansourah (1250); mais les croisés, réduits de moitié par les combats, épuisés par la famine et par les maladies, cèdent au découragement malgré le roi et sont forcés de se rendre.
Saint Louis, après avoir étonné les Musulmans par sa résignation chrétienne, paye la rançon de son armée, et quitte l’Égypte (1250); puis il se rend en Palestine et y combat vaillamment pendant trois années.