LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Pilleurs d’épaves. Avant saint Louis, le commerce était paralysé par le brigandage; ainsi il arriva plus d’une fois la nuit, sur les côtes de Bretagne, que des navires, trompés par de faux signaux, qu’ils prenaient pour les feux d’un port, se brisèrent sur des récifs: les pilleurs d’épaves se partageaient les débris des naufrages. Les routes étaient infestées de malfaiteurs. Ce fut une des gloires de saint Louis d’assurer la tranquillité publique. Le château d’Angers. Le château d’Angers, élevé sous saint Louis (1228-1238), formait une formidable place de guerre; ses épaisses murailles, fortement assises sur le roc et baignées d’un côté par la Maine, étaient flanquées de dix-sept tours hautes de quarante mètres; construit en ardoises avec des cordons de pierre, le château d’Angers est encore à peu près tel qu’au treizième siècle; les hommes on seulement démoli le sommet des tours. Le Chêne de Vincennes. Saint Louis accomplit une grande réforme dans la manière de rendre justice: le jugement de Dieu, c’est-à-dire le duel, et les épreuves judiciaires, par l’eau froide, l’eau bouillante ou le feu, firent place à des enquêtes, à des interrogatoires, à des plaidoyers et à des jugements, pour le grand bien de l’humanité. Saint Louis ordonna que les juges et les témoins eussent sous les yeux dans tous les tribunaux l’image du Christ, le juge des juges; enfin, pour protéger le faibles contre les injustices, il voulut que les hommes condamnés par leurs seigneurs pussent appeler à sa cour, qui jugerait en dernier ressort. Lui-même écoutait avec bienveillance les plaintes des malheureux, et quand il résidait en été au château de Vincennes, il lui arrivait quelquefois, après la messe, d’aller s’asseoir au pied d’un chêne pour y rendre justice. Mort de saint Louis. Quand saint Louis senti la mort approcher, il fit venir son fils Philippe et lui donna ses derniers conseils: « Mon fils, lui dit-il, je te recommande avant tout d’aimer Dieu et de te garder de lui déplaire; laisse tes confesseurs, tes parents et tes familiers te reprendre de tes fautes, et te guider par leurs enseignements; sois bon envers les pauvres, et ne lève d’impôts sur ton peuple que pour la défense du royaume. Fais justice à chacun; aime la vérité; surveille tes baillis, tes prévôts et tes autres officiers; ne néglige rien pour que tes sujets vivent en paix les uns avec les autres; ne fais pas la guerre sans nécessité… Adieu, mon enfant, je te prie de te souvenir de moi, et je te donne ma bénédiction en priant Dieu qu’il te garde de tous maux, et qu’il nous rassemble auprès de lui, après cette vie mortelle. » (Août 1270.) |
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Rappelé en France par la mort de sa mère Blanche de Castille, saint Louis rend de son plein gré au roi d’Angleterre une partie des conquêtes de Philippe-Auguste. Le Limousin, le Périgord, la Saintonge, mais il se fait reconnaître la possession du reste, c’est-à-dire de la Normandie, de la Touraine, de l’Anjou et du Poitou; il règle avec l’Aragon les limites des deux royaumes, et intervient avec la même justice dans les affaires d’Italie et d’Allemagne. Son frère, Charles d’Anjou, appelé par le Pape, enlève le royaume de Naples aux descendants de l’empereur Frédéric II et rêve de conquérir l’empire d’Orient et la côte d’Afrique. Décidé par lui, saint Louis entreprend une croisade contre Tunis, mais à peine débarqué en Afrique, il tombe malade de la peste et meurt en 1270. |
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