Devenue insuffisante avec les accroissements du domaine royal, la cour du roi est divisée en trois corps distincts: le Parlement, pour rendre la justice, la Chambre des comptes, pour administrer les finances, et le Grand Conseil pour diriger la politique.

Les États généraux, assemblées composées de représentants des trois ordres, c’est-à-dire de nobles, de prélats et de députés des communes, sont un appui pour le roi dans les circonstances difficiles, mais ils ne sont pas associés au gouvernement; ils ne sont pas consultés comme les représentants de la nation, et ils ne limitent nullement le pouvoir royal.

Enfin Philippe le Bel a de l’argent et des soldats: il se procure de l’argent par de nouveaux impôts, par exemple des impôts sur les terres du clergé et des nobles, par des douanes, par des exemptions de service militaire et aussi par des expédients souvent misérables, mais il n’est pas « faux monnayeur » : il ne fait que de la faible monnaie, c’est-à-dire une monnaie dont la valeur réelle ne vaut pas la valeur nominale; il enlève peu à peu aux seigneurs le droit de battre monnaie.

Avec cet argent, il soudoie des troupes plus dociles et plus sûres que l’armée féodale.

Les enquêteurs, les baillis, les sénéchaux et un grand nombre d’autres officiers royaux continuent d’étendre l’autorité royale dans les provinces.

Philippe le Bel est un des rois qui ont le plus contribué à former l’unité de la France.