LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Funérailles d’Isabeau de Bavière. La reine Isabeau de Bavière, qui avait eu l’infamie de trahir son mari Charles VI, de dépouiller son propre fils Charles VII, et de livrer la France aux Anglais, était pour la nation un objet de mépris, et les Anglais eux-mêmes l’insultaient. Quand elle mourut, en 1435, aucun évêque ne voulut assister à ses funérailles: on ne fit aucune cérémonie; le chroniqueur Jean Chartier, frère du poète Alain Chartier, raconte que le corps fut transporté sur un petit bateau, et que quatre personnes seulement suivirent le convoi. Charles VII fait grâce au Dauphin. Impatient de régner, le dauphin Louis s’était mis à la tête des nobles que mécontentaient les réformes de Charles VII; mais les bourgeois et une partie des nobles se prononcèrent énergiquement contre cette révolte qui profitait aux Anglais. Le Dauphin, abandonné des siens, vint s’agenouiller devant son père et implorer sa grâce: « Soyez le bienvenu, lui dit le roi, si vous êtes résolu à ne pas retomber en pareilles fautes; sinon, les portes vous sont ouvertes; nous demanderons à d’autres de nous aider à maintenir notre honneur. » Entrée de Dunois à Bordeaux. Bordeaux, la capitale de la Guyenne, se rendit deux fois aux Français: la première fois, en 1451, Dunois y fit une entrée solennelle et respecta tous les privilèges de la ville; mais la seconde fois, en 1453, elle fut sévèrement châtiée; elle était si peu française qu’elle avait rappelé les Anglais. Palais de Jacques-Cœur à Bourges. Jacques-Cœur, doué du génie des affaires, avait fondé une vaste entreprise maritime, mis la France en relations avec les Indes, fait des traités avec les Turcs et donné au commerce un essor jusqu’alors inconnu. Devenu l’homme le plus riche du royaume, il prêta à Charles VII l’argent nécessaire à la conquête de la Normandie, devint son trésorier, et joua un grand rôle politique; mais calomnié par la foule des envieux, il perdit la confiance du roi et fut condamné à l’exil (1453). Son hôtel est encore debout. Mort de Talbot à Castillon. Les Anglais furent vaincus à Castillon pour avoir été trop présomptueux, comme les Français à Poitiers: leur vieux général Talbot, ayant surpris un corps de francs-archers, qui formait l’avant-garde française, s’imagina tenir la victoire, et attaqua de front des retranchements hérissés de canons: accueillie par de formidables décharges, l’armée anglaise s’épuisa en vains efforts, puis fut culbutée par la cavalerie française et poussée dans la Dordogne. Talbot, blessé par un boulet, fut achevé par des francs-archers (juillet 1453). |
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Le Martyre de Jeanne d’Arc redouble la haine de la nation contre les Anglais; le duc de Bourgogne se sépare d’eux et se réconcilie avec Charles VII par le traité d’Arras (1435). Les Anglais ne peuvent plus se maintenir à Paris (1436); battus partout dans de petits combats, menacés de perdre les deux seules provinces qui leur restent, la Normandie et la Guyenne, ils signent une trêve en 1444, et la France jouit de quatre années de paix. En 1448, Charles VII profite des divisions des Anglais pour recommencer la guerre; Dunois s’empare de Rouen, et Richemond bat une armée anglaise à Formigny (1450). Maître de la Normandie, Charles VII se tourne contre la Guyenne: le général anglais Talbot est vaincu et tué à Castillon (1453); l’armée française entre à Bordeaux; La Guyenne est reconquise et la guerre de cent ans est finie (1453). Les Anglais en possèdent plus en France que Calais et les îles normandes. |
Funérailles d’Isabeau de Bavière. Palais de Jacques-Cœur à… |
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