Charles le Téméraire, désespérant de vaincre Louis XI, tourne ses projets d’un autre côté: il entreprend de conquérir la Suisse, l’Alsace et la Lorraine pour les réunir à ses États et se faire roi de Bourgogne.
Il commet en Alsace d’affreux ravages, mais il est battu par les Suisses à Granson et à Morat (1476) malgré la supériorité du nombre, et il n’échappe qu’à grand’peine; il envahit la Lorraine avec une nouvelle armée, mais Louis XI s’allie aux Lorrains, et Charles, abandonné d’une partie des siens, est tué au siège de Nancy (1477).
Louis XI, qui a maintenant de l’argent et des soldats, entreprend la conquête de la Bourgogne et de ses dépendances.
La fille unique de Charles, Marie de Bourgogne, épouse l’archiduc d’Autriche Maximilien, qui réunit ainsi la Belgique à l’Autriche et dispute à Louis XI l’héritage de Charles le Téméraire, mais il est forcé, pour ne pas tout perdre, de signer le traité d’Arras, qui laisse à la France la Bourgogne, la Franche-Comté, l’Artois et les villes de la Somme (1482).
D’un autre côté, Louis XI a réuni à la couronne, par héritage, par confiscation ou par achat, l’Anjou, le Maine, la Provence et le Roussillon.
Enfin Louis XI, ami du progrès, a institué la poste aux chevaux, fondé la première manufacture de soieries, et facilité l’invention de l’imprimerie.
Il a été perfide et cruel pour ses ennemis, mais il est un des rois qui ont fait la France.