LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Mort de Gaston de Foix à Ravenne. Gaston de Foix, jeune général de vingt-trois ans, rendit un moment la victoire à la France. Il avait autant de prudence que les vieux généraux, et il étonnait les plus braves par son courage. Après avoir chassé les Suisse du Milanais, enlevé Bologne aux Espagnols et Brescia aux Vénitiens, il attaque à Ravenne les Espagnols et l’armée du Pape. Grâce à une terrible canonnade et à des charges furieuses, la bataille était gagnée et l’ennemi fuyait, quand Gaston, apercevant deux compagnies espagnoles qui se retiraient fièrement au petit pas, s’élança sur elles au galop avec quelques hommes; bientôt entouré et désarçonné, il refusa de se rendre, et, nouveau Roland, il se défendit longtemps à coups d’épée, mais à la quinzième blessure, il tomba (avril 1512). Gaston de Foix ne fut pas remplacé, et la fortune de la France succomba avec lui. Prégent de Bidoux au Conquet. Sous Louis XII la marine française, jusque-là sans importance, commence à rivaliser de gloire avec l’armée, et les deux noms de Prégent et de Primoguet méritent d’être gravés dans touts les mémoires. Assailli par la flotte anglaise (25 avril 1513), Prégent de Bidoux, qui n’avait que quatre petites galères, se retira dans l’anse du Conquet, pour ne pas être entouré, et attendit l’attaque de l’ennemi dans une passe étroite où le nombre devenait inutile; le premier navire qui se présenta fut celui de l’amiral Howard; Prégent le laisse s’approcher, se jette sur lui à l’abordage, se prend corps à corps avec l’amiral et l’étend mort à ses pieds. Un second navire anglais, qui s’avance au secours du premier, se heurte à des rochers et coule. La flotte s’éloigne des côtes de France, et Prégent, à son tour, va ravager les côtes d’Angleterre. Dévouement d’Hervé de Primoguet. Quelques mois après, en vue d’Ouessant, l’amiral breton Hervé de Primoguet attaqua avec vingt navires une flotte anglaise quatre fois plus nombreuse: du premier choc il coula trois navires anglais, mais il est bientôt entouré par des forces supérieures, et son vaisseau la Belle-Cordelière est criblé de boulets, démâté, et serré de près par la Régente, vaisseau de l’amiral anglais. Primoguet refuse de se rendre, et dans un sublime désespoir, il pousse la Belle-Cordelière contre la Régente, s’accroche à elle par des grappins, et fait sauter les deux navires: les autres vaisseaux virent une grande lueur, et entendirent un bruit formidable, puis ils n’aperçurent que les flots qui venaient d’engloutir deux mille hommes; les Anglais se retirèrent terrifiés, et dix-neuf vaisseaux français rentrèrent à Brest. |
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Le pape Jules II, qui veut être le maître en Italie, forme d’abord contre Venise une grande coalition, où il fait habilement entrer Louis XII; puis, quand les Français ont détruit l’armée vénitienne à Agnadel (1509), il se tourne contre eux avec les Vénitiens, les Suisses, les Espagnols, les Anglais et les Allemands. Gaston de Foix, dans une admirable campagne, tient tête à la coalition en Italie, mais il est tué à sa quatrième victoire, à Ravenne (1512); l’armée française est battue à Novare (1513) et chassée d’Italie; la France est envahie et menacée de tous côtés, quand la mort du pape Jules II ramène la paix. |
Dévouement d’Hervé de Primoguet. |
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