LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Bataille de Saint Quentin. L’amiral Coligny s’était jeté dans la place de Saint-Quentin avec une poignée d’hommes pour la défendre contre les Espagnols et contre les Anglais, mais les fortifications étaient en si mauvais état, et l’armée assiégeante si nombreuse, qu’il ne pouvait tenir longtemps. Le connétable de Montmorency entreprit de le secourir, et bien qu’il n’eût que 24 000 hommes contre 60 000, il attaqua audacieusement le camp espagnol: pendant qu’il cherchait à pénétrer dans la ville, l’ennemi lui coupa la retraite; l’armée française, bientôt assaillie de toutes parts, se défendit avec courage: beaucoup de chefs et 2 500 soldats furent tués; quelque milliers se firent jour à travers les lignes ennemies, les autres furent faits prisonniers avec le connétable, qui avait déjà été pris à Pavie. Saint-Quentin succomba quinze jours après, Coligny y fut pris à son tour, et la France fut gravement menacée. Siège de Calais. Le duc François de Guise, qui ambitionnait la plus haute fortune, se trouva au premier rang avec son frère le cardinal, le jour où le connétable et l’amiral, ses deux rivaux, furent tombés au pouvoir de l’ennemi. Nommé lieutenant général, il fut aussi heureux qu’habile: il envoya d’abord l’armée sur la Meuse pour y attirer l’ennemi, puis tout à coup il la rappela à lui en toute hâte, et mit le siège devant Calais, où les Anglais n’avaient laissé qu’une faible garnison (1er janvier 1558); dès le premier jour, le petit fort de Sainte-Agathe fut enlevé d’un coup de main; les deux autres forts, foudroyés par l’artillerie française, furent abandonnés deux jours après; le château fut emporté d’assaut, le 6 au soir, et le gouverneur capitula le 8. La France passa du désespoir à la joie, et François de Guise fut acclamé comme le sauveur de la patrie. Mort de Henri II. Henri II, qui mariait sa sœur au duc de Savoie et sa fille au roi d’Espagne, donna les fêtes les plus brillantes, bals, mascarades, festins, joutes et tournois où figurèrent les plus grands seigneurs. Le dernier jour Henri descendit lui-même dans la lice qu’il avait fait établir au bout de la rue Saint-Antoine, en face de l’hôtel royal des Tournelles, et il s’y fit admirer par sa vigueur et par son adresse, mais, au moment de se retirer, il voulut jouter avec son capitaine des gardes, le comte de Montgommery: les deux cavaliers se heurtèrent si violemment que les deux lances se rompirent, et que les éclats de celle de Montgommery s’enfoncèrent sous la visière du roi, crevèrent l’œil, et pénétrèrent jusqu’à la cervelle. Henri expira après onze jours de souffrances; il n’était âgé que de quarante et un ans (juillet 1559). LA ROYAUTÉ ABSOLUE C’est à partir de François 1er que la royauté est absolue, c’est-à-dire toute-puissante. Les grands seigneurs, au lieu d’être les ennemis du roi, comme au temps de Louis XI, sont devenus ses serviteurs dévoués, « le soutien du trône » et l’ornement de sa cour; les évêques et les abbés sont aussi ses fidèles sujets, depuis qu’il les nomme lui-même, en vertu du concordat de 1516; le Parlement n’ose plus lui adresser de remontrances, ni la Chambre des comptes limiter ses dépenses et son luxe; les États généraux sont tombés en désuétude. La volonté du roi est désormais la loi suprême du royaume; François 1er termine ses ordonnances par ces mots: « Car tel est notre bon plaisir. » Henri II hérite de ce pouvoir et sait le conserver; après lui la royauté, compromise dans les guerres de religion, va perdre presque tout ce qu’elle a gagné, puis se relèvera avec Henri IV et atteindra son apogée sous Louis XIV. |
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Le nouveau roi d’Espagne, Philippe II, qui a épousé la fille de Henri VIII, recommence la guerre avec l’aide de l’Angleterre (1557). Il remporte une grande victoire à Saint-Quentin (1557), mais François de Guise s’empare brillamment de Calais, la dernière possession des Anglais en France (1558), et Philippe II, abandonné par l’Angleterre, signe le traité de Cateau-Cambrésis, qui laisse la France intacte (1559). François 1er et Henri II ont empêché la maison d’Autriche d’absorber l’Europe. A l’intérieur Henri II consolide la royauté absolue; il crée de nouveaux tribunaux, de nouveaux impôts, et réprime rigoureusement toute révolte. |
Bataille de Saint Quentin. |
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