LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Marie Stuart, veuve. Marie Stuart est restée célèbre à cause de sa beauté, se son esprit et de ses malheurs. Fille du roi d’Écosse Jacques V et de Marie de Lorraine, elle épousa en 1558 le dauphin François, auquel elle apportait le titre de roi d’Écosse, et monta sur le trône avec lui l’année suivante; veuve à dix-sept ans et persécutée par Catherine de Médicis, elle retourna en Écosse, où elle se fit aimer, puis haïr de ses sujets, et après une série de catastrophes elle tomba au pouvoir des son ennemie, Élisabeth reine d’Angleterre, qui la fit décapiter (1587). François II. A la mort de Henri II, il eût fallu à la France un sauveur, capable de la défendre contre l’anarchie et de lui garder son rang en Europe: elle eut pour roi François II, un enfant de quinze ans, faible de corps et d’esprit, caractère indécis, qui se laissa entièrement gouverner par sa femme Marie Stuart et par les Guises. La politique de François 1er, la vraie politique de la France, fut abandonnée, et pendant un demi-siècle toute l’énergie de notre pays se perdit dans les stériles agitations de la guerre civile. Jeanne d’Albret. Fille du roi de Navarre Henri d’Albret, et mère de Henri IV; Jeanne d’Albret soutint le protestantisme. L’amiral Coligny. Coligny avait combattu bravement dans les guerres contre Charles-Quint et Philippe II. Après la mort de Henri II, il se fit calviniste, prit part aux guerres de religion et devint le chef du parti protestant à la mort de Condé en 1569. Amboise. Le chef de la conjuration d’Amboise fut un aventurier nommé la Renaudie. Il s’entendit avec le prince de Condé, réunit à Nantes, dans le plus grand secret, les délégués des villes protestantes, et convint avec eux d’enlever le roi au château de Blois, puis d’arrêter les Guises, pour disposer du gouvernement. Mais François de Guise, averti du complot par des espions et par deux protestants traîtres à leur parti, emmena le roi au château d’Amboise, plus facile à défendre, fit venir des troupes à petit bruit et se tint sur ses gardes sans paraître rien savoir. Les conjurés furent pris comme au piège: des détachements de cavalerie embusqués dans les bois les saisirent avant qu’ils eussent pu s’assembler et les conduisirent au château d’Amboise, où la plupart furent décapités, pendus ou noyés. La Renaudie, surpris dans le bois de Château-Renaud, fut tué d’un coup d’arquebuse, après avoir vendu chèrement sa vie, et son corps fut attaché à une potence sur le pont de la Loire (mars 1560). Le prince de Condé, qui avait attendu les événements avant de prendre les armes, déclara impudemment qu’il n’était pas du complot, et comme il n’y avait pas contre lui de preuve certaine, François de Guise fut contraint de le laisser partir. Antoine de Bourbon. Roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d’Albret; se fit protestant comme elle, puis retourna au catholicisme. Michel de l’Hôpital. Le chroniqueur Brantôme trace un portrait de l’Hôpital: « Avec sa grande barbe blanche, son visage pâle, sa façon grave, c’était le vrai portrait de saint Jérôme; tous le redoutaient comme les écoliers redoutent le principal de leur collège. » |
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François II, fils aîné de Henri II et de Catherine de Médicis, monte sur le trône à l’âge de quinze ans (1559), et reste étranger aux affaires. Son règne, qui ne dure pas un an et demi, est marqué par la Conjuration d’Amboise: le parti protestant, appuyé sur les Bourbons, c’est-à-dire sur le roi de Navarre, Antoine, et sur son frère Louis de Condé, tente de s’emparer du pouvoir par surprise, mais le complot échoue, et les Guises, c’est-à-dire François de Guise et son frère le cardinal de Lorraine, sont les maîtres du pouvoir comme chefs du parti catholique. Le chancelier Michel de l’Hôpital conseille sagement la tolérance aux deux partis: « Otons, dit-il, ces mots diaboliques de Huguenots et de Papistes, ne changeons pas le beau nom de chrétiens »; mais sa voix n’est pas écoutée. |
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