LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Charles IX. Le règne de Charles IX fut en réalité le règne de Catherine de Médicis: intelligent, mais sans caractère, il n’eut pas la force de gouverner selon sa conscience; il sacrifia Coligny, qu’il aimait, se laissa entraîner malgré lui au crime de la Saint-Barthélemy, et mourut en proie à d’épouvantables remords (1574). Élisabeth d’Autriche. Élisabeth d’Autriche, mariée à Charles IX en 1570, ne prit aucune part aux intrigues politiques et religieuses de la cour. Simple, modeste et douce, elle témoigna hautement l’horreur que lui inspirait la Saint-Barthélemy, et ses supplications empêchèrent Charles IX d’assassiner le jeune prince de Condé. Colloque de Poissy. Catherine de Médicis, qui devait conseiller la Saint-Barthélemy, était à peu près indifférente en matière religieuse, et elle fit d’abord de grands efforts pour empêcher la guerre civile, malgré l’indignation des Guises, qui voulaient extirper l’hérésie par la force. D’accord avec Michel de l’Hôpital, elle convoqua à Poissy un colloque (c’est-à-dire une sorte de concile) de théologiens des deux partis, dans l’espoir qu’ils parviendraient à une entente par des concessions réciproques. L’assemblée se réunit à Poissy le 9 septembre 1561 en présence du roi, de son frère Henri, du chancelier et d’une foule de grands personnages; six cardinaux, trente-six archevêques ou évêques, le général des Jésuites et un grand nombre de docteurs en théologie représentaient l’église catholique; les protestants, de leur côté, avaient envoyé vingt-deux députés, onze ministres et le célèbre Théodore de Bèze, leur principal chef après Calvin. Dès le premier jour, la discussion fut impossible, et après quelques séances où les haines ne firent que s’envenimer, le colloque se sépara à la fin d’octobre, à la grande tristesse des hommes modérés, qui voyaient la France divisée en deux partis irréconciliables. LES GUISES La famille des Guises était une branche cadette de la maison de Lorraine. Son chef Claude 1er, duc d’Aumale, qui fut grand-veneur à la cour de François 1er, était le fils cadet du duc de Lorraine René II. Les trois fils de Claude furent: 1° François de Guise, qui se signala par des exploits très différents à Metz, à Calais, à Amboise, à Vassy, à Dreux, et qui fut assassiné au siège d’Orléans, en 1563, par le gentilhomme protestant Poltrot de Méré; 2° le cardinal de Lorraine, qui représenta les Catholiques au colloque de Poissy et qui essaya d’introduire en France l’Inquisition; 3° Claude II, duc d’Aumale, qui prit aussi une part très active aux guerres de religion. Marie de Lorraine, femme du roi d’Écosse Jacques V et mère de Marie Stuart, était aussi fille de Claude 1er. François de Guise eut, comme son père Claude, trois fils qui jouèrent un grand rôle dans l’histoire: 1° Henri de Guise, surnommé le Balafré, qui se fit le chef du parti catholique, versa le sang protestant à Jarnac, à Moncontour, dans la nuit de la Saint-Barthélemy, à Dormans, à Auneau, aspira au trône de France, et fut assassiné au château de Blois en 1588; 2° le cardinal de Guise, qui succéda à son oncle le cardinal de Lorraine comme archevêque de Reims, et qui fut assassiné à Blois deux jours après son frère; 3° Mayenne, qui devint le chef de la Ligue à la mort de ses deux frères et qui fut battu par Henri IV à Arques et à Ivry. |
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François II, mort sans enfants en 1560, a pour successeur son frère Charles IX, âgé de dix ans. La reine mère, Catherine de Médicis, veuve de Henri II, exerce la régence (1560-63). Politique sans scrupule, elle fortifie son pouvoir par tous les moyens, se sert des Guises contre les Bourbons et des Bourbons contre les Guises; les édits du chancelier de l’Hôpital et le Colloque de Poissy (1561) sont impuissants à rétablir l’ordre, et la période des guerres de religion commence: la France tombe dans le chaos, et perd toute influence en Europe: les catholiques s’allient à l’Espagne, et les protestants à l’Angleterre. |
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