LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Assassinat du duc de Guise. Le jeudi 22 décembre 1588, le duc de Guise, en se mettant à table pour dîner, trouva sous sa serviette un billet dans lequel on l’avertissait que le roi voulait le faire assassiner: « il n’oserait » dit-il dédaigneusement, et le lendemain matin il se rendit au conseil, comme de coutume; mais au moment où il soulevait la portière de velours qui fermait le cabinet du roi, deux hommes se jetèrent sur lui à l’improviste, un troisième lui saisit les jambes; d’autres accoururent en masse: « Miséricorde » s’écria le duc, mais il fut percé de toutes parts avant d’avoir pu tirer son épée, et il vint tomber en râlant au pied du lit du roi. Henri III sortit aussitôt de la chambre voisine, s’approcha du corps étendu et lui donna un coup de pied au visage, en disant: « Maintenant je suis roi de France ». Henri de Guise, qui respirait encore, poussa un cri étouffé et rendit l’âme. Mort de Catherine de Médicis. Lorsque Henri III vit son ennemi mort, il descendit chez sa mère, retenue au lit par la goutte: il ne l’avait pas prévenue de ses desseins contre le duc de Guise, et Catherine, dont l’appartement était situé au-dessous de celui du roi, se demandait en tremblant ce qui venait de se passer. La sinistre nouvelle la frappa de stupeur; forcée de se reconnaître dans son fils, elle se sentait trop criminelle pour lui reprocher un crime; accablée par la vieillesse et par la maladie, tourmentée d’angoisse et de remords, délaissée et maudite, elle mourut en proie au désespoir, douze jours seulement après le duc de Guise (5 janvier 1589). Assassinat de Henri III - Mort de Jacques Clément. Un moine, nommé Jacques Clément, s’était juré de venger le duc de Guise: quand il vit Henri III s’unir aux protestants pour assiéger Paris, il se rendit à Saint-Cloud, se présenta à Henri III comme porteur d’une nouvelle importante, et au moment où le roi ouvrait la lettre, il lui plongea un couteau dans le ventre. Aux cris du roi, les gardes accoururent et massacrèrent l’assassin sur la place (1er août). Mort de Henri III. Henri III, sentant que sa blessure était mortelle, voulut désigner son successeur: « Mon frère, dit-il à Henri de Bourbon, vous êtes le légitime héritier de ma couronne, mais faites-vous catholique, si vous voulez régner sur la France; » puis s’adressant aux seigneurs qui l’entouraient : « Je vous prie, dit-il, je vous ordonne, de reconnaître après ma mort mon frère que voilà, et de lui prêter serment en ma présence ». Tous jurèrent, quand Henri eut expiré, vers deux heures du matin, Henri de Bourbon devint Henri IV. |
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Henri III, qui recule devant la lutte ouverte, mais qui cherche à se venger de Henri de Guise, feint de se réconcilier avec lui, le nomme généralissime des armées du royaume, et lui promet de détruire l’hérésie, puis il l’attire à Blois et l’y fait assassiner (1588). Devenu pour les ligueurs un ennemi public, menacé d’être pris entre eux et les protestants, il est réduit à s’allier avec Henri de Bourbon, et il se joint à lui pour assiéger Paris, mais il est assassiné à son tour (1589). La branche des Valois finit avec lui, et son héritier légitime se trouve être le chef des protestants, Henri de Bourbon, qui va s’appeler Henri IV. |
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