LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Défense de Lille par Boufflers. Après la bataille d’Oudenarde, le prince Eugène vint assiéger Lille à la tête de 35 000 hommes et de 200 canons (août 1708). Boufflers, avec 10 000 soldats seulement et quelques milliers d’habitants, défendit pied à pied tous les ouvrages extérieurs de la place, et fit plusieurs sorties qui jetèrent le désordre dans les batteries ennemies, mais au bout de deux mois la garnison, réduite de moitié, était à bout de force, les murailles battues en brèche s’écroulaient de toutes parts. Boufflers capitula pour la ville, se retira dans la citadelle, et n’en sortit qu’au mois de décembre, avec les honneurs de la guerre. Victoire de Denain. Denain fut un éclatant retour de fortune. Le prince Eugène avait plus d’hommes que Villars, mais ses forces étaient disséminées de la Sambre à l’Escaut. Villars, après avoir trompé l’ennemi par d’habiles manœuvres, se porta rapidement avec toutes ses forces contre le camp retranché de Denain, l’emporta d’assaut sous un feu effroyable, y détruisit 8000 hommes et y prit soixante drapeaux. Le reste des ennemis arrivèrent au bruit du canon, mais ils trouvèrent le camp au pouvoir des Français et furent contraints de se retirer; la victoire n’avait pas coûté à Villars plus de 500 hommes (24 juillet 1712). Fénelon soignant les blessés. Fénelon avait été le précepteur du duc de Bourgogne, Louis, petit-fils de Louis XIV : c’était pour son élève qu’il avait composé le Télémaque. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il édifia tout le monde par sa douceur évangélique, par sa charité et par son infatigable dévouement : il visitait les malades, les pauvres, les malheureux; sa bonté lui faisait trouver des consolations pour toutes les misères. Pendant la guerre de la succession d’Espagne il fit de l’évêché une vaste ambulance, où il soigna lui-même les blessés. Enterrement de Louis XIV. Le fin de Louis XIV contrasta étrangement avec l’éclat de son règne: dès que les courtisans furent assurés que sa mort était prochaine, ils s’éloignèrent tous de lui pour faire leur cour au duc d’Orléans, et le vieux roi était presque seul quand il rendit le dernier soupir. Il n’avait plus d’enfants ni d’amis pour le pleurer, et le peuple insulta son convoi: « J’ai vu, raconte Voltaire, qui avait vingt et un ans en 1715, j’ai vu de petites tentes dressées sur le chemin de Saint-Denis; on y buvait, on y chantait, on riait. » ORIGINES DE LA RUSSIE La puissance de la Russie date du commencement du dix-huitième siècle; dépourvue jusqu’alors de côtes sur la mer Baltique et sur la mer Noire, elle était sans communication avec le reste de l’Europe, et on la considérait comme asiatique. Ce fut Pierre le Grand qui en fit un État européen; battu à Narva en 1700 par le roi de Suède Charles XII, il prit bientôt une complète revanche; les provinces Baltiques, qui appartenaient à la Suède, devinrent des provinces russes; Saint-Pétersbourg fut fondé (1703), et Charles XII, vaincu à Poltava en 1709, fut réduit à fuir en Turquie. Pierre le Grand enleva aussi de vastes territoires à la Perse sur les bords de la mer Caspienne; mais il ne se contenta pas d’étendre son empire, il le transforma. Aidé par des étrangers qu’il avait pris à son service, il perfectionna l’agriculture, créa des industries, ouvrit des routes et des canaux, développa le commerce et organisa une éducation nationale. La Russie fut entraînée de vive force dans la voie du progrès, et devint rapidement une des grandes puissances de l’Europe. |
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Dans la deuxième partie de la guerre (1708-1712), Vendôme est vaincu à Oudenarde (1708), Lille capitule, et l’Espagne partage notre mauvaise fortune. Mais Villars et Boufflers sauvent l’honneur à Malplaquet (1709), Philippe V bat l’archiduc d’Autriche à Villaviciosa (1710), Duguay-Trouin enlève Rio-Janeiro au Portugal (1711), Cassart ravage les colonies hollandaises et anglaises; enfin Villars remporte à Denain une éclatante victoire (1712). L’Europe, lasse de la guerre, se décide à diminuer ses exigences; les traités d’Utrecht (1713) et de Rastadt (1714) laissent l’Espagne au petit-fils de Louis XIV, mais donnent à l’Autriche la Belgique, le Milanais et le royaume de Naples; la France cède à l’Angleterre Terre-Neuve et l’Acadie (Nouvelle-Écosse). |
Fénelon soignant les blessés. Enterrement de Louis XIV. |
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