LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
Le Vengeur. Notre flotte, très inférieure en force, ne put lutter victorieusement contre la flotte anglaise, mais elle égalait notre armée en courage. Dans une grande bataille navale, livrée à cent lieues de l’île de Ouessant pour défendre un grand convoi de blé qui venait de Saint-Domingue, le vaisseau le Vengeur fut entouré par la flotte ennemie, et sommé d’amener son pavillon : mais les marins français aimèrent mieux périr que de se rendre aux Anglais; ils se défendirent jusqu’au dernier moment, sur leur vaisseau qui sombrait, et se laissèrent engloutir au chant de la Marseillaise (juin 1794). Le dévouement du Vengeur permit aux autres navires de rentrer à Brest avec le convoi de blé, et la France fut sauvée de la famine. Le 10 Thermidor. Les montagnards de la Convention avaient applaudi Robespierre tant qu’il n’avait envoyé à l’échafaud que des royalistes et des girondins, mais quand ils se sentirent menacés à leur tour, ils l’accusèrent d’aspirer à la tyrannie, et eurent l’énergie de le faire arrêter (9 thermidor). La populace, soulevée par la Commune, réussit à le tirer de prison pendant la nuit, mais la Convention, qui était restée en séance, appela aux armes tous les ennemis « du tyran »: quelques gendarmes, suivis de 2000 gardes nationaux, marchèrent résolument sur l’Hôtel de Ville, dispersèrent sans peine les hommes de la Commune et leur reprirent Robespierre; il fut exécuté dans la journée, à la place où avaient péri tant de ses victimes (10 thermidor). Le 13 Vendémiaire. Quelques mois après le 9 thermidor, la Convention rappela les 95 girondins qui avaient échappé à la Terreur par la fuite, et le pouvoir revint ainsi aux républicains modérés, tels que Siéyès et Boissy d’Anglas. Les insurrections populaires de germinal et de prairial, où l’assemblée fut envahie par la foule, ne firent que hâter la réaction, dite réaction thermidorienne : les faubourgs furent désarmés et plusieurs montagnards envoyés à l’échafaud. Les gardes nationaux royalistes, qui avaient contribué à rétablir l’ordre, essayèrent de profiter de la situation pour renverser la République; les Tuileries, où siégeait l’assemblée, furent attaquées par 40 000 hommes, et les députés, se croyant perdus, prirent des fusils pour se défendre, mais le général Bonaparte, impatient de jouer un rôle, prit le commandement des dix-huit cents hommes dont disposait la Convention, disposa habilement ses trente canons et mit les gardes nationaux en fuite; la lutte ne fut sérieuse qu’aux abords de l’église Saint-Roch, dans la rue Saint-Honoré : deux cents royalistes restèrent sur la place ( 13 vendémiaire, - 5 Octobre 1795). Exécution de Charette. La Vendée et avec elle la Bretagne, l’Anjou, le Poitou s’étaient soulevés après la mort de Louis XVI pour défendre la religion et la royauté : une affreuse guerre civile commença, et des milliers de Français furent tués par d’autres Français; Vendéens et Républicains déployèrent le plus grand courage. Le général républicain Kléber disait simplement à ses soldats en leur confiant un poste : « Mes amis, vous vous ferez tuer ici, » et la consigne s’exécutait. Le jeune Bara, fait prisonnier et sommé de crier « Vive le Roi », crie « Vive la République » de toutes ses forces, et tombe percé de coups (1793). La bravoure n’était pas moindre du côté des Vendéens : la Rochejacquelein disait à ses hommes : « Si je recule, tuez-moi, si j’avance, suivez-moi; si je meurs, vengez-moi »; les nombreux prisonniers qu’on fusilla souffrirent la mort sans murmure. Un des généraux Vendéens, Charette, après avoir essayé en vain de se faire tuer, fut pris par le général Travot, conduit à Nantes et fusillé (mars 1796); d’Elbée fut exécuté avec sa femme. Ce fut la gloire du général Hoche de triompher de cette formidable insurrection et de pacifier la France de l’Ouest. INSTITUTIONS DE LA CONVENTION Les principales institutions de la Convention sont des institutions scientifiques, littéraires et artistiques: c’est elle qui a créé l’École polytechnique, l’École normale, l’Institut, la Bibliothèque nationale, les Archives, le Musée du Louvre, le Conservatoire; c’est elle qui a décrété l’unité des poids et mesures; enfin elle prépara la réorganisation de l’instruction publique. |
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La Convention, qui se sent menacée elle-même par Robespierre, profite de l’indignation des honnêtes gens pour combattre vigoureusement la Commune, le 9 thermidor de l’an II (27 juillet 1794), et envoyer Robespierre à l’échafaud. Appuyée dès lors sur les républicains modérés, la Convention se défend successivement contre les montagnards et contre les royalistes (1794-95). A l’extérieur la France bat les Autrichiens à Fleurus (juin 1794), conquiert la Hollande, et n’est vaincue que sur mer. La Prusse, la Hollande et l’Espagne se décident à signer les traités de Bâle, qui donnent à la France les possessions prussiennes de la rive gauche du Rhin, la Flandre hollandaise et la partie espagnole de Saint-Domingue (avril-juillet 1795). La coalition redevient partielle. |
INSTITUTIONS DE LA CONVENTION |
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