 LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
 Période romaine
 Mérovingiens
 Carolingiens
 LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
 Toute puissance de la Féodalité
 La royauté féodale
 Déclin de la Féodalité
 Guerre de Cent ans
 Ruine de la Féodalité
 LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
 Guerres d'Italie
 Guerres contre la maison d'Autriche
 Guerres de religion
 Apogée de la France monarchique
 Déclin de la monarchie
 LA REVOLUTION
 Ruine de l'Ancien régime
 La République
 L'Empire
CHARLES IX - GUERRES DE RELIGION, Catherine de Médicis & Charles IX. Charles IX, après avoir longtemps résisté aux excitations de sa mère, avait fini par lui céder: « Par la mort Dieu, dit-il avec rage, puisque vous trouvez bon qu’on tue l’amiral, je veux, moi, qu’on tue aussi tous les huguenots de France, pour qu’il n’en reste pas un qui puisse me le reprocher. » Catherine ne négligea rien pour que ce désir fût pleinement satisfait.
MÉROVINGIENS - CLOVIS, Bataille de Tolbiac Grégoire de Tours, le principal historien de Clovis, nous raconte une légende fameuse sur la bataille de Tolbiac: la reine Clotilde ne cessait de supplier le roi d’abandonner les idoles et de se faire chrétien; rien ne pouvait l’y décider, mais il arriva que, dans une grande bataille contre les Alamans, à Tolbiac, près du Rhin (496), l’armée de Clovis eut un moment le dessous; quelques soldats commençaient à lâcher pied, quand Clovis éleva les mains vers le ciel, et s’écria: « Jésus-Christ, Dieu de Clotilde, j’invoque ton secours; si tu m’accordes la victoire, je croirai en toi, et je me ferai baptiser en ton nom. » Les Alamans tournèrent le dos aussitôt, et Clovis reconnaissant se fit chrétien.
LA GAULE CONQUISE PAR LES ROMAINS, Vercingétorix devant César Vercingétorix, espérant adoucir le vainqueur, vint se livrer lui-même: monté sur un cheval de bataille et couvert d’une splendide armure, il sortit seul de la ville, arriva au galop dans le camp romain, et s’arrêtant devant César, jeta à terre son javelot, son épée et son casque. César le mit en prison, et l’y fit mourir.
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Fénelon soignant les blessés. Fénelon avait été le précepteur du duc de Bourgogne, Louis, petit-fils de Louis XIV : c’était pour son élève qu’il avait composé le Télémaque. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il édifia tout le monde par sa douceur évangélique, par sa charité et par son infatigable dévouement : il visitait les malades, les pauvres, les malheureux; sa bonté lui faisait trouver des consolations pour toutes les misères. Pendant la guerre de la succession d’Espagne il fit de l’évêché une vaste ambulance, où il soigna lui-même les blessés.
NAPOLÉON - WAGRAM, Bataille d’Eckmühl. La journée d’Eckmühl finit par une terrible mêlée de cavalerie : les cuirassiers autrichiens firent une charge désespérée pour couvrir la retraite de l’infanterie, mais la cavalerie française les tourna habilement et s’élança à leur suite : les cavaliers ennemis, qui n’avaient de cuirasse que sur la poitrine, n’étaient pas protégés contre les coups qu’ils recevaient dans le dos; leur déroute fut bientôt complète (22 Avril 1809).
LOUIS XIII - ALBERT DE LUYNES, Combat des Ponts de Cé. Louis XIII fut contraint de faire la guerre à sa mère révoltée: un combat eut lieu aux Ponts de Cé, près d’Angers: l’armée royale, commandée par Louis XIII en personne, attaqua les partisans de la reine: on se battit sur les ponts, dans l’île, dans l’église, et les rebelles furent enfin délogés (août 1620).
LOUIS XIII - RICHELIEU, Exécution de Chalais à Nantes. Chalais était un jeune seigneur à la tête légère, qui avait comploté contre la vie de Richelieu; dénoncé par un de ses confidents, il fut déclaré coupable de lèse-majesté, condamné à mort et décapité à Nantes, sur la place de Bouffay (19 août 1626): le bourreau, qui manquait d’expérience, s’y reprit plus de trente fois avant de détacher la tête, et l’on rapporte qu’au vingtième coup Chalais gémissait encore.
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS, Charité du roi Robert. Les pauvres qui connaissaient la grande charité du roi Robert, en abusaient quelquefois. Un jour de fête, à Étampes, Robert avait fait entrer quelques pauvres dans la salle où il soupait, et il leur donnait à manger par terre comme à des chiens que gâte leur maître. Quand ils furent sortis, on s’aperçut qu’ils avaient volé les franges d’or du manteau royal. La reine était fort en colère et regrettait les belles franges, mais le rois se contenta de dire en souriant: « Ils en avaient sans doute plus besoin que moi. » Les chroniqueurs racontent du bon roi Robert plusieurs anecdotes du même genre.
LA RÉFORME, Henri II assistant à une exécution. Henri persécutait les réformés avec acharnement: il donnait les ordres les plus durs pour les faire arrêter, et rendait des édits pour interdire la pitié des juges. Un jour même il prit plaisir à aller voir brûler un hérétique qu’il haïssait particulièrement: accoudé à la fenêtre d’un hôtel dont il subsiste quelques débris dans le passage Charlemagne, il vit les condamnés monter sur le bûcher et se tordre dans les flammes. Ému malgré lui par le spectacle de pareilles souffrances, il jura de ne plus revoir d’exécution, mais si les bourreaux eurent un spectateur de moins, ils ne manquèrent pas de victimes.
LOUIS XIV - STRASBOURG, Suites de la révocation de l’Édit de Nantes (2) Les protestants désespérés émigrèrent en masse; 12 000 soldats, 600 officiers, 9 000 matelots furent perdus pour la France; un bien plus grand nombre de commerçants et d’habiles ouvriers portèrent à l’étranger les secrets de notre industrie et la haine de Louis XIV.
CHARLEMAGNE EMPEREUR, Louis le Débonnaire, roi d’Aquitaine. Charlemagne tout puissant avait donné à chacun de ses fils un royaume. Louis le Débonnaire, le troisième d’entre eux, devint roi d’Aquitaine à l’âge de trois ans (781); quand il eut été proclamé à Rome et sacré solennellement par le pape Adrien, on le ramena dans son berceau jusqu’à la frontière d’Aquitaine; là on le revêtit d’une armure « convenable à son âge et à sa taille »; on le couvrit d’un manteau royal, et l’on mit sur sa tête une couronne, puis le petit roi, placé sur un grand cheval, entra dans son royaume comme un triomphateur. Plus tard Louis le Débonnaire suivit Charlemagne dans plusieurs guerres, et la mort de ses deux frères Charles et Pépin fit le lui l’unique héritier de l’immense empire.
JEAN - DU GUESCLIN, Ringois. Ringois fut un martyr du patriotisme. Quand il vit les Anglais entrer dans Abbeville, en vertu du traité de Brétigny, il ne put contenir son cœur et il souleva le peuple contre l’envahisseur; accablé sous le nombre et saisi avant d’avoir trouvé la mort, il fut conduit au château de Douvres et sommé de prêter serment au roi d’Angleterre, mais aucune menace ne put le fléchir, et le brave Français fut précipité dans la mer du haut de la forteresse (1360).
FRANÇOIS 1er - CÉRISOLES, Dévastation de la Provence. Quand Charles-Quint entra en Provence à la tête de 50 000 hommes, François 1er, qui n’était pas prêt à le repousser par la force, résolut de l’arrêter en faisant du pays un désert. Le maréchal de Montmorency, chargé de cette œuvre de dévastation, s’en acquitta avec une rigueur impitoyable: les maisons furent brûlées, les récoltes détruites, les puits corrompus, les arbres rasés; les habitants durent quitter leurs villages et se réfugier dans les bois: ceux qui voulaient défendre leurs biens étaient mis à mort. L’ennemi, pour ne pas mourir de faim et de soif, fut réduit à battre en retraite, et perdit la moitié de son armée, mais la Provence était ruinée pour longtemps, et ses habitants souffrirent d’effroyables misères (1556).
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Mort de Richard Cœur de Lion. Le vicomte de Limoges ayant trouvé un gros trésor dans le château de Chalus, son suzerain Richard Cœur de Lion le lui réclama, et pour le lui arracher, il vint lui-même assiéger Chalus; mais, au moment où il mettait pied à terre, il fut atteint à l’épaule d’un trait lancé par une arbalète, et il mourut au bout de quelques jours, après avoir demandé à ses soldats d’épargner son meurtrier (1199).
CHARLES VI - AZINCOURT, Combat dans Paris. Quand les Armagnacs réfugiés à la Bastille surent le petit nombre des Bourguignons, ils sortirent de la forteresse, au nombre de seize cents, et s’avancèrent par la rue Saint-Antoine jusqu’aux abords de l’Hôtel de Ville, en criant: « Ville gagnée, tuez tout! », mais le peuple, accourant de toutes part, se jeta sur eux avec rage, pendant que les pierres pleuvaient des fenêtres; les Armagnacs ne regagnèrent la Bastille qu’après avoir perdu quatre cents des leurs. La populace rechercha ensuite tous les Armagnacs qui se tenaient cachés dans les maisons, et ces malheureux, au nombre de huit cents, soldats, nobles, bourgeois, prêtres et femmes mêmes périrent jusqu’au dernier dans d’affreux supplices (Juin 1418).
LOUIS XV - VOLTAIRE, Buffon. Grand écrivain et grand savant, auteur d’une Histoire naturelle qui compte trente-six volumes.
CHARLES IX - CATHERINE DE MÉDICIS, Élisabeth d’Autriche. Élisabeth d’Autriche, mariée à Charles IX en 1570, ne prit aucune part aux intrigues politiques et religieuses de la cour. Simple, modeste et douce, elle témoigna hautement l’horreur que lui inspirait la Saint-Barthélemy, et ses supplications empêchèrent Charles IX d’assassiner le jeune prince de Condé.
CHARLES VII - FIN DU MOYEN AGE, Le vœu du Faisan. A la nouvelle de la prise de Constantinople, le pape voulut organiser une croisade; mais l’enthousiasme religieux s’était refroidi; la guerre de Cent Ans finissait à peine, et la France était épuisée. Un seul prince parla de marcher contre les Infidèles: ce fut le duc de Bourgognes Philippe le Bon, esprit chevaleresque et belliqueux; il réunit la noblesse à Lille dans un festin colossal, où il essaya d’échauffer les cœurs par des allégories; une jeune fille représentant l’Église s’avança vêtue de deuil, et implora l’assistance de la chevalerie bourguignonne; le duc jura sur un faisan qu’il irait en Orient combattre le Grand-Turc, et tous les convives répétèrent le même serment, mais aucun d’eux ne tint parole (1454).
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Le Pont d’Arcole. Les Français n’étaient que 30 000 contre 60 000, mais les Autrichiens étaient dispersés : Bonaparte résolut de les accabler en plusieurs fois; il sortit de Vérone pendant la nuit, par la porte occidentale, comme s’il projetait de se replier, et, faisant un grand mouvement tournant à travers les marais, il vint attaquer l’un des corps ennemis par derrière, au pont d’Arcole. Mais ce pont est défendu en tête par une formidable artillerie et battu en flanc par des Croates embusqués. Augereau s’y précipite avec ses grenadiers; il est repoussé. Alors Bonaparte, arrêtant les fuyards, s’élance lui-même sur le pont, un drapeau à la main : tous ses compagnons tombent autour de lui; Lannes reçoit trois blessures; Bonaparte, aveuglé par la fumée, tombe dans le marais et n’en sort qu’à grand’peine, mais sa bravoure a doublé la force de ses soldats : le lendemain l’attaque est renouvelée et les Autrichiens battent en retraite, laissant derrière eux 10 000 morts et 6000 prisonniers (novembre 1796). Bonaparte rentra à Vérone par la porte orientale.
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Victoire de Denain. Denain fut un éclatant retour de fortune. Le prince Eugène avait plus d’hommes que Villars, mais ses forces étaient disséminées de la Sambre à l’Escaut. Villars, après avoir trompé l’ennemi par d’habiles manœuvres, se porta rapidement avec toutes ses forces contre le camp retranché de Denain, l’emporta d’assaut sous un feu effroyable, y détruisit 8000 hommes et y prit soixante drapeaux. Le reste des ennemis arrivèrent au bruit du canon, mais ils trouvèrent le camp au pouvoir des Français et furent contraints de se retirer; la victoire n’avait pas coûté à Villars plus de 500 hommes (24 juillet 1712).
NAPOLÉON - IÉNA, Le général Davout. CHARLES LE GROS, Siège de Paris par les Normands. Les Normands, après avoir pris Rouen, remontèrent la Seine avec leurs sept cent barques et parurent devant Paris le 25 novembre 885: ils s’attendaient à entrer dans la ville sans coup férir, mais le comte de Paris Eudes, fils de Robert le Fort, et le vaillant évêque Gozlin avaient réparé les murailles, barré la Seine et réuni autour d’eux les gens de cœur; tous les assauts échouèrent: les Parisiens, qui faisaient bonne garde sur les remparts, lançaient des pierres énormes sur les groupes de Normands, et inondaient ceux qui s’approchaient d’huile bouillante et de plomb fondu. Enfin l’évêque et le comte avec quelques braves faisaient des sorties qui jetaient le désordre parmi les assaillants; Eudes, s’élançant au galop de son cheval, se frayait partout un chemin; l’évêque reçut un coup de javelot et succomba à la fatigue.
LOUIS XIV - COLBERT ET LOUVOIS, Louvois. Louis XIV et Louvois avaient à peu près le même âge; ils étaient tous les deux jeunes, ardents, belliqueux, passionnés pour la gloire militaire; ils se comprirent. Louvois eut le bonheur de posséder toujours la confiance du roi, et, sûr du lendemain, il put entreprendre une de ces œuvres qui ne sont possibles que sous les longs ministères. Sa tâche fut difficile, mais il ne se lassa pas, et grâce à lui l’armée française put résister aux coalitions et compléter notre frontière par de précieuses conquêtes. Après la mort de Louvois (1691), les abus reparurent, et la France sentit quel homme elle avait perdu.
LOUIS XIV - LIGUE D’AUGSBOURG, Bataille de la Hougue. Tourville, qui n’avait que quarante-sept vaisseaux contre quatre-vingt-dix-neuf, voulait éviter la bataille et attendre des renforts; mais l’impatient Louis XIV lui ordonna de combattre. Les 20 000 marins français luttèrent héroïquement contre les 42 000 anglais et hollandais; la première journée resta indécise (29 mai 1692), mais le lendemain la flotte française fut dispersée: trois vaisseaux, échoués à Cherbourg, furent brûlés par les Anglais; douze autres, cernés à la Hougue par les flottes ennemies, durent être abandonnés par leur équipage, et devinrent aussi la proie des flammes. Les autres vaisseaux, au nombre de vingt-neuf, réussirent à gagner Brest ou Saint-Malo. Le désastre de la Hougue a été souvent exagéré; les ennemis perdirent plus d’hommes que nous, nos vaisseaux détruits furent rapidement remplacés, et Tourville prit bientôt sa revanche.
CHARLES VII - CASTILLON, Charles VII fait grâce au Dauphin. Impatient de régner, le dauphin Louis s’était mis à la tête des nobles que mécontentaient les réformes de Charles VII; mais les bourgeois et une partie des nobles se prononcèrent énergiquement contre cette révolte qui profitait aux Anglais. Le Dauphin, abandonné des siens, vint s’agenouiller devant son père et implorer sa grâce: « Soyez le bienvenu, lui dit le roi, si vous êtes résolu à ne pas retomber en pareilles fautes; sinon, les portes vous sont ouvertes; nous demanderons à d’autres de nous aider à maintenir notre honneur. »
LOUIS XIV - SUCCESSION D’ESPAGNE, Départ du petit-fils de Louis XIV pour Madrid. Le nouveau roi d’Espagne, Philippe V, après avoir dit adieu à Louis XIV et à la France, quitta Versailles le 4 décembre, et fit son entrée dans Madrid, le 18 février 1701. Le dix-huitième siècle s’ouvrait avec gloire, et les courtisans répétaient avec enthousiasme le mot de Louis XIV: « Il n’y a plus de Pyrénées. »
PHILIPPE AUGUSTE - RICHARD, Combat de Mantes. La ville de Mantes, assiégée par Henri II, n’avait pour garnison que sa milice communale, mais elle se défendit vaillamment, et donna au roi de France le temps d’accourir: alors il se livra sous les murs un combat furieux, où s’illustra le chevalier français Guillaume des Barres: il lutta d’abord contre Richard Cœur de Lion en combat singulier et le renversa, puis combattit longtemps seul contre une foule d’ennemis « comme un sanglier entouré d’une meute aboyante ». Les Anglais furent réduits à lever le siège (1188).
ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE, La Fayette. La Fayette s’était rendu populaire pendant la guerre d’Amérique : il fut proclamé commandant de la garde nationale; mais, réduit à employer la force contre la multitude, il perdit toute popularité et fut contraint de fuir.
CAROLINGIENS - CHARLEMAGNE, Mort de Roland à Roncevaux. La légende raconte qu’au passage des Pyrénées, Roland, qui commandait l’arrière-garde, fut cerné par les Sarrasins; son ami Olivier le pressait de sonner du cor pour appeler Charlemagne: Roland s’y refusa fièrement, attendit l’attaque des ennemis, et leur tint tête pendant longtemps. Cependant quant il sentit ses forces épuisées, il porta son cor à sa bouche, et sonna si fort, que les veines de ses tempes se rompirent.
CHARLES LE GROS, Charles le Gros devant Paris. Paris, assiégé depuis onze mois, se défendait avec vigueur, mais souffrait cruellement de la famine; aussi la joie fut-elle grande quand on aperçut sur la butte Montmartre les casques étincelants de l’armée impériale: c’était Charles le Gros qui se décidait enfin à secourir les Parisiens (octobre 886). Les Normands, qui avaient établi leur camp à Saint-Germain l’Auxerrois, se replièrent sur la rive gauche à Saint-Germain des Prés: ils semblaient perdus, et les Parisiens se préparaient à fondre sur eux, quand on appris avec stupeur que Charles le Gros venait de faire honteusement la paix, et de payer 800 livres aux Normands pour acheter leur départ. A partir de ce jour Charles excita le mépris, et Paris l’admiration de tous. Le contraste était grand entre l’héroïsme de cette ville et la lâcheté de cet empereur.
LOUIS XI - LIGUE DU BIEN PUBLIC, Louis XI poursuivi par un corsaire anglais. Louis XI qui voulait tout savoir, tout voir et tout faire par lui-même, commença son règne par visiter les provinces de son royaume; l’aventure qui lui arriva près de Bordeaux montre quels étaient alors les dangers d’un voyage; en descendant la Gironde sur une barque, peu s’en fallut qu’il ne fût enlevé par un corsaire anglais, qui s’était audacieusement avancé dans le fleuve; le roi de France n’échappa qu’en faisant force de rames, et en se cachant plusieurs heures dans des touffes de roseaux.
LOUIS XIV - COLBERT ET LOUVOIS, Cavalerie légère et Dragons. Ce fut Louvois qui donna à l’armée l’uniforme: les régiments d’infanterie reçurent des habits à grandes basques et des chapeaux de feutre à larges bords; la tenue des gardes françaises est restée célèbre: elle se composait d’un habit blanc avec galons d’argent, d’une culotte et de bas écarlates, d’un chapeau noir.
LOUIS XIV - SUCCESSION D’ESPAGNE, Résistance de Toulon. Après la défaite de Turin, l’Italie fut perdue et la France envahie. Le prince Eugène, Français passé au service de l’Autriche, et le duc de Savoie Victor-Amédée pénétrèrent en Provence, avec quarante mille hommes, et assiégèrent Toulon, que les Anglais et les Hollandais bloquaient par mer avec cinquante vaisseaux de ligne. Mais la ville résista au bombardement, les Provençaux prirent les armes, et l’ennemi, pour ne pas être coupé de l’Italie, dut lever le siège après avoir perdu 10 000 hommes. (Août 707.)
HENRI III - HENRI DE BOURBON, Mort de Henri III. Henri III, sentant que sa blessure était mortelle, voulut désigner son successeur: « Mon frère, dit-il à Henri de Bourbon, vous êtes le légitime héritier de ma couronne, mais faites-vous catholique, si vous voulez régner sur la France; » puis s’adressant aux seigneurs qui l’entouraient : « Je vous prie, dit-il, je vous ordonne, de reconnaître après ma mort mon frère que voilà, et de lui prêter serment en ma présence ». Tous jurèrent, quand Henri eut expiré, vers deux heures du matin, Henri de Bourbon devint Henri IV.
CHARLES VI - AZINCOURT, Assassinat de Jean sans Peur. Les chefs des deux partis ennemis, Jean sans Peur et le Dauphin, avaient pris rendez-vous au pont de Montereau pour y délibérer sur le péril du royaume. Chacun d’eux devait amener avec lui dix hommes armés seulement d’épées et de cottes de mailles, mais les gens du Dauphin, parmi lesquels était Tanneguy du Châtel, cachèrent des haches sous leurs habits, et, au moment où Jean fléchissait le genou pour saluer son seigneur, Tanneguy le frappa au visage d’un grand coup de hache et le tua. Aussitôt les deux troupes en virent aux mains, mais les Bourguignons, moins bien armés, furent bientôt tués ou pris: un seul d’entre eux échappa. Quant au Dauphin, il s’était retiré au commencement de la mêlée (Septembre 1419.)
LOUIS XIII - RICHELIEU, Les Français communient avant de combattre. Les Anglais, qui s’étaient alliés aux Calvinistes, essayèrent de secourir la Rochelle: ils débarquèrent dans l’île de Ré, au nombre de 7000, sous le commandement du duc de Buckingham, mais quelques milliers de Français les y suivirent, et, après avoir reçu la communion, s’élancèrent sur l’arrière-garde anglaise, l’enveloppèrent et en firent un grand carnage. 2000 anglais furent tués, noyés ou pris (Novembre 1627).
NAPOLÉON - WAGRAM, Mort de Lannes. Lannes, duc de Montebello, un des meilleurs lieutenants de Napoléon, fut au nombre des braves qui tombèrent à Essling; les deux jambes broyées par un boulet : « Je voudrais vivre, dit-il à l’Empereur, pour vous servir encore, ainsi que notre France, mais je crois qu’avant une heure vous aurez perdu votre meilleur ami. » La mort de Lannes arracha de longs sanglots à Napoléon et fut un deuil pour toute l’armée.
PHILIPPE AUGUSTE - BOUVINES, Étudiants au treizième siècle. A la fin du douzième siècle les maîtres et les écoliers s’associèrent pour former une corporation qui porta le nom d’Université; ils obtinrent de Philippe Auguste et du pape d’importants privilèges: ils ne pouvaient être arrêtés pour dettes, ni jugés par le prévôt de Paris: ils avaient un tribunal spécial et un chef élu qu’on appelait le Recteur; son entrée en fonctions était célébrée par une procession: il avait une robe d’écarlate violette, une ceinture de soie avec des glands d’or, un large baudrier de ruban, un mantelet d’hermine et un bonnet carré; il avait le pas sur les évêques. La plupart des étudiants vivaient en commun dans les collèges.
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Louis XI au siège du Quesnoy. Louis XI n’était pas chevaleresque, mais il aimait à récompenser l’héroïsme. Après le siège du Quesnoy, il fit venir un jeune chevalier dont il avait remarqué la bravoure, et lui passa au cou une chaîne d’or.
LOUIS XII - GASTON DE FOIX, Mort de Gaston de Foix à Ravenne. Gaston de Foix, jeune général de vingt-trois ans, rendit un moment la victoire à la France. Il avait autant de prudence que les vieux généraux, et il étonnait les plus braves par son courage. Après avoir chassé les Suisse du Milanais, enlevé Bologne aux Espagnols et Brescia aux Vénitiens, il attaque à Ravenne les Espagnols et l’armée du Pape. Grâce à une terrible canonnade et à des charges furieuses, la bataille était gagnée et l’ennemi fuyait, quand Gaston, apercevant deux compagnies espagnoles qui se retiraient fièrement au petit pas, s’élança sur elles au galop avec quelques hommes; bientôt entouré et désarçonné, il refusa de se rendre, et, nouveau Roland, il se défendit longtemps à coups d’épée, mais à la quinzième blessure, il tomba (avril 1512). Gaston de Foix ne fut pas remplacé, et la fortune de la France succomba avec lui.
LOUIS XIII - CONCINI, Marie de Médicis. Marie de Médicis, née à Florence en 1572, était fille du grand-duc de Toscane. Mariée à Henri IV en 1600, elle donna le jour à Louis XIII et à Gaston d’Orléans. Après avoir exercé la régence, elle fut exilée à Blois après la mort de Concini et fit la guerre à son fils pour ressaisir le pouvoir. Réconciliée avec lui par Richelieu, elle reprit de l’influence après la mort d’Albert de Luynes, mais en 1630 elle intrigua contre Richelieu lui-même: Louis XIII soutint son ministre et Marie de Médicis mourut dans l’exil en 1652.
PHILIPPE LE BEL - BONIFACE VIII, Fêtes données à Paris. Les trois fils de Philippe le Bel, Louis, Philippe et Charles furent armés chevaliers le même jour. Le roi d’Angleterre Édouard, qui avait épousé Isabelle, fille de Philippe le Bel, fut invité à la cérémonie, et les fêtes durèrent une semaine; les bourgeois de Paris organisèrent des cavalcades, des pantomimes et toutes sortes de divertissements: « La reine d’Angleterre était parée en une tourelle avec plusieurs dames et damoiselles, et cette fête leur plut fort, et tourna à grand honneur au roi de France et aux gens de Paris. »
NAPOLÉON - WATERLOO, Cambronne à Waterloo. Napoléon, après avoir battu les Prussiens à Ligny, confia à Grouchy le soin de les surveiller, et se tourna contre les Anglais avec 72 000 hommes. L’armée anglaise, commandée par Wellington, était rangée sur le plateau du mont Saint-Jean, en avant d’une forêt; elle était aussi nombreuse que l’armée française et avait l’avantage de la position. Le maréchal Ney, prodigieux d’héroïsme, aborda le plateau et finit par s’y établir; à quatre heures du soir, l’armée anglaise, acculée à la forêt, se préparait à la retraite, et la route de Bruxelles s’encombrait déjà des fuyards. Mais, au lieu de Grouchy qu’on attendait par achever la victoire, Bulow arriva sur notre droite avec 30 000 Prussiens; une partie des réserves sur lesquelles comptait le maréchal Ney furent employées à combattre ces nouveaux ennemis : elles donnèrent avec tant de vigueur que les Prussiens, après nous avoir menacés de tourner notre droite, furent repoussés à leur tour. A sept heures du soir, la victoire semblait assurée : la vieille garde allait gravir le plateau; Wellington était au désespoir. Tout à coup une vive fusillade éclate sur la droite : « C’est Grouchy », s’écrie Napoléon. C’était Blücher, Blücher qui avait échappé à Grouchy, et qui amenait à l’armée ennemie 30 000 hommes de troupes fraîches. La confiance passa d’un camp à l’autre : les Anglais reprirent l’offensive, et les Prussiens, portant tous leurs efforts sur le même point, réussirent à percer nos lignes : une division française, accablée sous le nombre, cria à la trahison et lâcha pied. Aussitôt la cavalerie prussienne inonda le champ de bataille, et la partie de la garde qui marchait contre les Anglais, dut faire face en arrière pour se défendre. La nuit changea la défaite en désastre : seule la garde impériale, commandée par Cambronne, se forma en carrés, refusa de se rendre et mourut; le reste de l’armée n’était plus qu’une cohue qui tourbillonnait à la merci des sabres prussiens (18 Juin 1815).
CHARLES VII - CASTILLON, Palais de Jacques-Cœur à Bourges. Jacques-Cœur, doué du génie des affaires, avait fondé une vaste entreprise maritime, mis la France en relations avec les Indes, fait des traités avec les Turcs et donné au commerce un essor jusqu’alors inconnu. Devenu l’homme le plus riche du royaume, il prêta à Charles VII l’argent nécessaire à la conquête de la Normandie, devint son trésorier, et joua un grand rôle politique; mais calomnié par la foule des envieux, il perdit la confiance du roi et fut condamné à l’exil (1453). Son hôtel est encore debout.
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Proclamation de la République romaine. Les Français étaient attendus par plus d’un peuple comme des libérateurs : à Rome, dès qu’ils parurent, le gouvernement pontifical fut renversé, les démocrates se réunirent dans l’ancien Forum et y proclamèrent le rétablissement de la République romaine (février 1798).
LOUIS XIV - MAZARIN, Victoire de Rocroi. Les Espagnols, enhardis par la mort de Richelieu, avaient repris l’offensive et s’étaient portés sur Rocroi, mais ils y trouvèrent Condé. Leurs chefs étaient les plus expérimentés des capitaines, mais Condé déjoua tous leurs calculs par un mouvement tournant d’une audace prodigieuse. Après avoir rompu la gauche des ennemis, il la traversa avec sa cavalerie, et passant derrière leur centre, il assaillit tout à coup par derrière leur droite victorieuse : leur victoire fut changée en désastre, et la moitié des leurs restèrent couchés sur le champ de bataille. Ce fut Condé qui arrêta le carnage, et, comme dit Bossuet, « joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner. » (Mai 1643).
LOUIS VI, Le prêtre du Puiset. Le clergé aida beaucoup Louis VI à châtier les brigands féodaux, et plus d’un prêtre accourut avec ses paroissiens sous la bannière royale. Entre Paris et Orléans, le château du Puiset, entouré de fossés et de palissades, avait défié dix assauts, et les assiégeants perdaient courage, quand un pauvre prêtre releva tous les cœurs, s’élança en avant sous une grêle de traits, et fraya le passage à l’armée royale (1111).
HENRI IV - SULLY, Supplice de Ravaillac. Ravaillac fut condamné à un supplice effroyable: après avoir subi la torture à la Conciergerie, il fut conduit à la place de Grève et soumis pendant deux grandes heures à de nouveaux tourments: on lui fit avec des tenailles de grandes plaies où l’on versa du plomb fondu et de l’huile bouillante, puis on lui brûla le poing au feu de souffre, enfin on le tirailla à quatre chevaux. Une foule immense le chargeait d’imprécations, et dès qu’il fut mort, le peuple se rua sur son corps et le déchira en mille pièces (27 mai 1610).
CHARLES IX - GUERRES DE RELIGION, Remords de Charles IX. Le roi resta quelque temps plongé dans l’ivresse de son crime, mais quand il revint à la raison, il eut honte de lui-même, il perdit le repos, et ses nuits furent troublées par des cauchemars terribles: il entendait des cris, il voyait des monceaux de cadavres, et comme il sentait la mort approcher, il tremblait d’épouvante, rejetait son crime sur sa mère, et implorait en sanglotant la miséricorde de Dieu. Sa fin fut si misérable que les protestants eux-mêmes en témoignèrent quelque pitié. Il mourut le 30 mai 1574: il n’avait pas encore vingt-quatre ans.
FRANÇOIS II, Amboise. Le chef de la conjuration d’Amboise fut un aventurier nommé la Renaudie. Il s’entendit avec le prince de Condé, réunit à Nantes, dans le plus grand secret, les délégués des villes protestantes, et convint avec eux d’enlever le roi au château de Blois, puis d’arrêter les Guises, pour disposer du gouvernement. Mais François de Guise, averti du complot par des espions et par deux protestants traîtres à leur parti, emmena le roi au château d’Amboise, plus facile à défendre, fit venir des troupes à petit bruit et se tint sur ses gardes sans paraître rien savoir. Les conjurés furent pris comme au piège: des détachements de cavalerie embusqués dans les bois les saisirent avant qu’ils eussent pu s’assembler et les conduisirent au château d’Amboise, où la plupart furent décapités, pendus ou noyés. La Renaudie, surpris dans le bois de Château-Renaud, fut tué d’un coup d’arquebuse, après avoir vendu chèrement sa vie, et son corps fut attaché à une potence sur le pont de la Loire (mars 1560). Le prince de Condé, qui avait attendu les événements avant de prendre les armes, déclara impudemment qu’il n’était pas du complot, et comme il n’y avait pas contre lui de preuve certaine, François de Guise fut contraint de le laisser partir.
PETITS-FILS DE CLOVIS, Meurtre de Galswinthe. Le mariage de Galswinthe fut célébré à Rouen avec une rare magnificence, et Chilpéric parut d’abord témoigner à sa femme un grand amour, mais bientôt, quand il eut reçu tous les trésors qu’elle apportait en dot, il la traita outrageusement, et comme elle parlait de retourner en Espagne auprès de sa mère, il la fit étrangler pendant qu’elle dormait (568). Peu de temps après il épousait Frédégonde, femme de basse condition, à laquelle il avait obéi en tuant Galswinthe, et qui devait un jour le faire assassiner lui-même.
LA FÉODALITE, Heaume. Chapeau de Fer. Écu. Les chevaliers étaient couverts de fer de la tête aux pieds: ils avaient le heaume en tête, le haubert au dos, l’écu au bras gauche et la lance au poing.
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Prise du château Gaillard. Le château Gaillard, qui barrait la vallée de la Seine, près des Andelys, était considéré comme imprenable. Mais les français comblent un fossé, et sapant la base d’une tour à l’abri de leurs boucliers, ils la renversent et s’élancent à l’assaut d’une deuxième enceinte; plusieurs fois repoussés, ils y pénètrent par une fenêtre de la chapelle, et forcent enfin les assiégés à capituler dans le donjon (Octobre 1203). Philippe vint ensuite mettre le siège devant Rouen. La ville, défendue par un double rempart et par trois fossés, ne pouvait être enlevée de force; mais elle fut réduite à la famine à capituler au mois de juin 1204: elle abattit ses murailles et rasa sa citadelle. La Normandie était reconquise.
LOUIS VII, Saint Bernard prêche la croisade à Vézelay. Après le départ des premiers Croisés, la Terre Sainte se trouva réduite à un petit nombre de défenseurs, et en 1144 la ville d’Edesse retomba au pouvoir des Musulmans qui y massacrèrent tous les chrétiens. Saint Bernard prêcha une seconde croisade. A Vézelay où le roi et les plus grands seigneurs s’étaient réunis pour l’entendre, des milliers de chrétiens demandèrent à partir avec le roi: comme les croix manquaient, saint Bernard tailla son manteau en lanières, et bientôt toutes les poitrines furent ornées du même symbole, de même que tous les cœurs battaient du même enthousiasme (1146).
JEAN - DU GUESCLIN, Du Guesclin au siège de Rennes. La ville de Rennes, assiégée par le duc de Lancastre depuis le mois d’octobre 1356, commençait à souffrir de la famine, quand Du Guesclin accourut à son secours, força les lignes anglaises avec sa petite troupe, et pénétra dans la place, à la grande joie des habitants (mars 1357). Aussitôt la situation change: les Anglais sont harcelés jour et nuit: ce ne sont que surprises, coups de main et escarmouches d’où Du Guesclin ramène toujours quelque prisonnier ou quelque butin. Un fois il force le camp ennemi et y enlève cent charrettes chargées de blé, de viande et de vin; une autre fois il met le feu à une grande tour de bois qui menaçait les remparts; tous les chevaliers anglais qui le défient en combat singulier mordent la poussière les uns après les autres, et le duc de Lancastre, découragé, se décide à lever le siège. Il ne faut pas oublier que ce succès fut remporté par Du Guesclin presqu’au lendemain de la bataille de Poitiers.
CHARLES V, Les Grandes Compagnies à Avignon. Les Grandes Compagnies étaient des bandes d’aventuriers, tour à tour soldats et brigands, qui s’enrôlaient pour faire fortune, et qui recouraient au pillage dès qu’ils ne trouvaient plus d’ennemis à combattre. En 1366, Charles V, qui n’avait pas besoin de leurs services, les décida habilement à prendre le chemin de l’Espagne, et Du Guesclin, qui savait leur parler, réussit à les y conduire: il fut seulement forcé de leur faire quelques concessions, et ce fut sur ses instances que le Pape, pour sauver Avignon de leur visite, leur fit donner par son légat un présent de cent mille francs et l’absolution de leurs innombrables péchés.
LOUIS XIV - STRASBOURG, Entrée de Louis XIV à Strasbourg. L’Alsace était française depuis le traité de Westphalie; seule la grande ville de Strasbourg faisait encore partie de l’empire d’Allemagne. Louis XIV y forma habilement un parti français, et se saisit par surprise d’un fort voisin de la ville. Les habitants ne résistèrent pas; ils reconnurent le roi pour leur souverain seigneur et reçurent une garnison française (septembre 1681). Louis XIV entra solennellement à Strasbourg le 13 octobre, et Vauban en fit la principale défense de notre frontière de l’Est.
LOUIS XI - CHARLES LE TÉMÉRAIRE, Le duc d’Alençon dans sa cage de fer. Le duc d’Alençon avait pris part à toutes les conspirations. Louis XI lui fit grâce plusieurs fois, mais il finit par se lasser, et le duc fut enfermé dans une cage de fer, dont le roi avait donné le dessin.
NAPOLÉON - CAMPAGNE D’ALLEMAGNE, Bataille de Leipzick. La bataille de Leipzick, appelée par les Allemands la bataille des nations, est la plus meurtrière des temps modernes : 130 000 Français y luttèrent pendant trois jours contre 330 000 Autrichiens, Prussiens, Allemands, Russe et Suédois; ils perdirent 50 000 hommes, et l’ennemi plus de 60 000. La première journée, celle du 16 octobre, fut une victoire, mais le surlendemain les alliés, qui recevaient sans cesse des renforts, recommencèrent la lutte : les Français avaient encore l’avantage quand tout à coup 12 000 Saxons et Wurtembergeois, nos derniers alliés allemands, qui formaient une partie de notre ligne passèrent à l’ennemi et se retournèrent aussitôt contre nous; l’armée française, coupée en deux, fut forcée de reculer et la retraite se changea en désastre; toute l’arrière-garde fut détruite.
LA CONVENTION - TRAITÉ DE BALE, Exécution de Charette. La Vendée et avec elle la Bretagne, l’Anjou, le Poitou s’étaient soulevés après la mort de Louis XVI pour défendre la religion et la royauté : une affreuse guerre civile commença, et des milliers de Français furent tués par d’autres Français; Vendéens et Républicains déployèrent le plus grand courage. Le général républicain Kléber disait simplement à ses soldats en leur confiant un poste : « Mes amis, vous vous ferez tuer ici, » et la consigne s’exécutait. Le jeune Bara, fait prisonnier et sommé de crier « Vive le Roi », crie « Vive la République » de toutes ses forces, et tombe percé de coups (1793). La bravoure n’était pas moindre du côté des Vendéens : la Rochejacquelein disait à ses hommes : « Si je recule, tuez-moi, si j’avance, suivez-moi; si je meurs, vengez-moi »; les nombreux prisonniers qu’on fusilla souffrirent la mort sans murmure. Un des généraux Vendéens, Charette, après avoir essayé en vain de se faire tuer, fut pris par le général Travot, conduit à Nantes et fusillé (mars 1796); d’Elbée fut exécuté avec sa femme. Ce fut la gloire du général Hoche de triompher de cette formidable insurrection et de pacifier la France de l’Ouest.
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