 LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
 Période romaine
 Mérovingiens
 Carolingiens
 LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
 Toute puissance de la Féodalité
 La royauté féodale
 Déclin de la Féodalité
 Guerre de Cent ans
 Ruine de la Féodalité
 LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
 Guerres d'Italie
 Guerres contre la maison d'Autriche
 Guerres de religion
 Apogée de la France monarchique
 Déclin de la monarchie
 LA REVOLUTION
 Ruine de l'Ancien régime
 La République
 L'Empire
CHARLES VIII, Bataille de Fornoue. Les ennemis de la France avaient réuni 35 000 hommes dans le nord de l’Italie, pour enfermer l’armée française dans la péninsule. Charles VIII, accouru de Naples en toute hâte, les rencontra à Fornoue, sur les bords du Taro. Il n’avait avec lui que 9000 hommes, mais il fallait à tout prix s’ouvrir un chemin. Les deux armées, rangées en bataille sur les deux rives, restèrent quelque temps à se contempler: Charles VIII se tint d’abord sur la défensive, et laissa les ennemis passer le Taro; puis, après avoir semblé reculer, il s’élança en avant avec une impétuosité irrésistible, et rejeta l’armée ennemie dans la rivière (juillet 1495). Depuis ce jour la furie française fut proverbiale.
LA PREMIÈRE CROISADE, Jardin des Oliviers. Jérusalem, le berceau du christianisme, était au pouvoir des Musulmans depuis le septième siècle: le tombeau de Jésus-Christ, la vallée de Josaphat, le Jardin des Oliviers et le Calvaire, tous les lieux saints étaient profanés; les chrétiens qui s’y rendaient en pèlerinage y subissaient toute sorte de mauvais traitements: on les dépouillait de leurs vêtements, on les souffletait, on les traînait par les cheveux; ceux qui essayent de se défendre étaient massacrés ou plongés dans des cachots. La chrétienté ne pouvait supporter plus longtemps de telles humiliations, et tous les peuples de l’Occident étaient altérés de vengeance.
CHARLES VII - JEANNE D’ARC, Jeanne d’Arc devant ses juges. Le procès dura trois mois, du 21 janvier au 24 mai 1431: les juges, qui avaient ordre de condamner Jeanne, cherchèrent à l’embarrasser par mille questions: « Avez-vous bien fait, lui demandaient-ils, de partir sans la permission de vos père et mère ? » - « Dieu me l’ordonnait, répondit-elle, et eux ils m’ont pardonné. » - « Quelles étaient les intentions de ceux qui vous baisaient les mains et les vêtements ? » - « Ils savaient que je les défendais de tout mon pouvoir contre les Anglais. » - « Pourquoi êtes-vous entrée dans l’église de Reims avec votre étendard ? » - « Il avait été à la peine; c’était bien justice qu’il fût à l’honneur. » - « Dieu hait-il les Anglais ? » - « Je ne sais si Dieu aime ou hait les Anglais, mais je sais bien que les Anglais seront mis hors de France, excepté ceux qui y périront. » Jeanne n’avait en face d’elle que des juges vendus à ses ennemis, des soldats grossiers qui l’insultaient, des bourreaux prêts à s’emparer d’elle pour la tourmenter: épuisée de fatigue, étourdie par les promesses et par les menaces, intimidée par la solennité du Tribunal que présidait un évêque indigne du nom de prêtre, l’évêque de Beauvais Pierre Cauchon, Jeanne fit ce que les juges souhaitaient par-dessus tout, elle se reconnut coupable d’imposture.
NAPOLÉON - WAGRAM, Prise de Saragosse. Défendue surtout par des bourgeois, des paysans et des moines, Saragosse résista pendant deux mois à toutes les attaques, au bombardement, aux incendies, à la famine, à la peste; il fallut l’emporter d’assaut, rue par rue, maison par maison, et quand les Français furent maîtres de la ville, ils avaient perdu plus de 3 000 hommes; sur 100 000 habitants, plus de 50 000 avaient péri (Février 1809).
PHILIPPE AUGUSTE - RICHARD, Richard Cœur de Lion Richard Cœur de Lion était presque en tout l’opposé de Philippe Auguste: il était aussi fougueux et emporté que Philippe était froid et circonspect; tous deux étaient d’une grande bravoure, mais l’un faisait la guerre par passion, pour abattre des ennemis, l’autre par calcul, pour agrandir le domaine royal; tous deux recherchaient l’argent avec avidité, mais Philippe l’économisait pour augmenter son trésor, Richard le prodiguait pour entretenir son luxe. En un mot, le roi de France était un habile politique, et le roi d’Angleterre un bouillant chevalier. Richard Cœur de Lion est devenu avec le temps un héros légendaire, favori des poètes et des artistes; Philippe Auguste fut moins brillant, mais il fit plus de bien à son pays.
PHILIPPE AUGUSTE - BOUVINES, Entrée de Philippe Auguste à Paris. La bataille de Bouvines, qui était à la fois la victoire de la royauté sur les seigneurs, et de la France sur l’Allemagne, causa une joie immense dans le royaume: tout travail fut suspendu pendant plusieurs jours, et la France entière fut en fête; partout retentirent des hymnes et des actions de grâce; églises, maisons et chaumières se paraient de tentures et de fleurs, et les vieillards dansaient comme les jeunes gens. Le retour de Philippe Auguste fut une marche triomphale depuis le champ de bataille jusqu’à Paris. Monté sur son cheval de guerre, le roi s’avançait fièrement, la couronne au front, au milieu de ses chevaliers, au son des fanfares guerrières. A sa suite venait son prisonnier, Ferrand, comte de Flandre, couché et enchaîné dans un mauvais chariot: « Ferrand, te voilà ferré maintenant, » criait la foule; injures et railleries pleuvaient sur lui, et le roi était acclamé comme le sauveur de la France.
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN, François 1er. Le frère cadet de Charles VI, Louis d’Orléans, assassiné en 1407, avait laissé deux fils: l’un, Charles d’Orléans le poète, eut pour fils Louis XII; l’autre, Jean d’Angoulême, eut pour fils Charles d’Angoulême. C’est du mariage de celui-ci avec Louise de Savoie que naquit François 1er (1494). Il épousa en 1514 la fille de Louis XII et d’Anne de Bretagne, Claude de France, qui lui apporta en dot la Bretagne. Il était d’une taille gigantesque; cavalier admirable, robuste, brave, ardent, prodigue, il aimait les plaisirs, mais aussi les beaux coups d’épée et les beaux vers; c’était le meilleur chevalier du royaume.
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN, Bataille de Marignan. La bataille de Marignan dura deux jours (13 et 14 septembre 1515), et mérita d’être appelée « un combat de géants. » Le premier jour, les Suisses, formés en épais bataillons, sans cavalerie et sans artillerie, attaquèrent tête baissée les positions françaises, gravirent le plateau, et s’emparèrent de plusieurs canons, malgré les boulets qui les enlevaient par files, et malgré la chevalerie, qui les chargea plus de trente fois. La nuit suspendit la lutte, mais les deux armées étaient comme engagées l’une dans l’autre, et François 1er dormit, dit-on, sur un affût, à trente pas de l’ennemi. Un peu avant le jour, les trompettes royales sonnèrent, les trompes suisses leur répondirent, et le combat recommença avec fureur. François 1er avait habilement disposé son artillerie; les bandes suisses, trouées par les boulets, furent enfin contraintes d’abandonner le plateau, et leur retraite fut difficile sur les pentes à travers les vignes: 12 000 d’entre eux restèrent sur le champ de bataille, et François 1er fut maître du Milanais.
HENRI II - METZ, Les patenôtres de M. le Connétable. Les paysans de l’Angoumois, de la Saintonge et du Bordelais, tyrannisés par les agents de la gabelle, s’étaient soulevés au cri de « Mort aux gabeleurs », avaient pillé Saintes, Cognac et Ruffec, et torturé affreusement les receveurs de la gabelle. Le connétable de Montmorency, chargé de rétablir l’ordre en Guyenne, se signala par ses cruautés: à Bordeaux, plus de cent quarante personnes furent décapitées, pendues, brûlées, démembrées, empalées (1548). Le Connétable excitait lui-même ses soldats: « Pendez-moi celui-ci; branchez-moi celui-là », disait-il en récitant son chapelet. Le peuple le haït comme il haïssait les bourreaux, et l’on répéta longtemps en proverbe: « Dieu nous garde des patenôtres de M. CHARLES LE CHAUVE, Mort de Robert le Fort à Brissarthe. Robert le Fort, ayant appris que les Normands avaient pillé la ville du Mans, résolut de leur couper la route d’Angers et de leur reprendre le butin: il les atteignit à Brissarthe, les battit et les enferma dans l’Église. La journée semblait finie et Robert, épuisé de chaleur, avait enlevé sa cuirasse et son casque, quand tout à coup les Normands s’élancent sur les Français dispersés: Robert, sans se donner le temps de reprendre son armure, se précipite dans la mêlée et tombe percé de coups sur les marches de l’Église (Juillet 866).
PHILIPPE VI, Le gué de Blanquetaque. Deux jours avant Crécy, l’armée anglaise avait failli être entièrement détruite: acculée à la mer et à la Somme, elle ne semblait pas pouvoir échapper à Philippe VI qui approchait avec une grande armée, mais les Anglais se firent montrer par les paysans el gué de Blanquetaque, praticable à marée basse; ils le passèrent au point du jour, et culbutèrent le petit corps français qui gardait la rive droite du fleuve: on se battit dans l’eau avec fureur, mais quand Philippe VI arriva sur al Somme, il était trop tard: les Anglais étaient établis de l’autre côté, et la marée montante rendait le fleuve infranchissable.
CHARLES VI - AZINCOURT, Assassinat de Jean sans Peur. Les chefs des deux partis ennemis, Jean sans Peur et le Dauphin, avaient pris rendez-vous au pont de Montereau pour y délibérer sur le péril du royaume. Chacun d’eux devait amener avec lui dix hommes armés seulement d’épées et de cottes de mailles, mais les gens du Dauphin, parmi lesquels était Tanneguy du Châtel, cachèrent des haches sous leurs habits, et, au moment où Jean fléchissait le genou pour saluer son seigneur, Tanneguy le frappa au visage d’un grand coup de hache et le tua. Aussitôt les deux troupes en virent aux mains, mais les Bourguignons, moins bien armés, furent bientôt tués ou pris: un seul d’entre eux échappa. Quant au Dauphin, il s’était retiré au commencement de la mêlée (Septembre 1419.)
LA FÉODALITE, Dégradation d’un chevalier. Le chevalier qui manquait à l’honneur était dégradé solennellement ! il était amené devant la foule, dépouillé de son armure pièce par pièce, placé presque nu sur une civière, couvert d’un drap mortuaire et livré aux bourreaux. Douze prêtres assistaient à ce long supplice en chantant les prières des morts.
LOUIS XV - VOLTAIRE, Buffon. Grand écrivain et grand savant, auteur d’une Histoire naturelle qui compte trente-six volumes.
FRANÇOIS 1er - CÉRISOLES, Charles-Quint à la Cour de France. Après la trêve de Nice, François 1er témoigna à son ancien rival une amitié excessive: il lui dévoila une trahison des Gantois et l’invita à traverser la France pour aller les châtier. Charles-Quint, heureux d’éviter un long voyage par mer, accepta avec empressement l’offre du roi, vint à Bayonne, et reçut une magnifique hospitalité dans les villes qu’il traversa, et dans les châteaux d’Amboise, de Blois, de Chambord, de Fontainebleau et du Louvre. Martin du Bellay raconte dans ses mémoires qu’un jour un des plus jeunes fils du roi, le duc d’Orléans, sauta en croupe derrière l’empereur en s’écriant: « Sire, vous êtes mon prisonnier. » Charles-Quint goûta peu la plaisanterie, et pris de défiance, il se hâta de partir (janvier 1540).
CHARLES VII - ORLÉANS, La Bastille. La Bastille avait été commencée en 1370 et terminée en 1383: elle se composait de huit tours gigantesques reliées les unes aux autres par des murailles épaisses de huit pieds, avec des fossés larges et profonds. A l’avènement de Charles VII, la Bastille, la grande forteresse de Paris, était au pouvoir des Anglais.
LA RÉFORME, Henri II assistant à une exécution. Henri persécutait les réformés avec acharnement: il donnait les ordres les plus durs pour les faire arrêter, et rendait des édits pour interdire la pitié des juges. Un jour même il prit plaisir à aller voir brûler un hérétique qu’il haïssait particulièrement: accoudé à la fenêtre d’un hôtel dont il subsiste quelques débris dans le passage Charlemagne, il vit les condamnés monter sur le bûcher et se tordre dans les flammes. Ému malgré lui par le spectacle de pareilles souffrances, il jura de ne plus revoir d’exécution, mais si les bourreaux eurent un spectateur de moins, ils ne manquèrent pas de victimes.
LOUIS XV - GUERRE DE SEPT ANS, Prise de Port-Mahon. La guerre de sept ans commença par un brillant fait d’armes : la forteresse de Port-Mahon, dans l’île de Minorque, était regardée comme imprenable : elle avait de hauts remparts taillés dans le roc, des fossés profonds et ses abords étaient minés; mais rien ne put arrêter l’élan des Français : ils montèrent à l’assaut sous une pluie de boulets et de balles, et comme leurs échelles étaient trop courtes, ils enfoncèrent leurs baïonnettes entre les pierres, et grimpèrent sur les épaules les uns des autres; beaucoup tombèrent, mais les autres arrivèrent sur le rempart et culbutèrent les Anglais; la ville capitula le lendemain.
CHARLES LE GROS, Combat d’Eudes et d’un chef normand. Eudes se montra digne de son père Robert le Fort, il fit aux Normands une terrible guerre; on ne parla plus que de ses victoires, grandies encore par l’imagination populaire. Ainsi le poète Abbon raconte qu’à Montfaucon en Argonne, Eudes, avec mille guerriers seulement, vainquit dix-neuf mille Normands, en passa la moitié au fil de l’épée, et tua leur chef en combat singulier. Cette légende même montre quels services rendaient des hommes comme Eudes, et combien le peuple leur en était reconnaissant.
LOUIS XIV - COLBERT ET LOUVOIS, Colbert. Colbert est un des grands ministres qui ont organisé l’ancienne France: doué d’une activité prodigieuse, il réunit entre ses mains les attributions de nos ministres des finances, de l’intérieur, de l’agriculture, du commerce, des travaux publics, des beaux-arts, et de la marine. On raconte qu’il travaillait seize heures par jour. Admirateur passionné de Richelieu, il brava comme lui les préjugés et les haines pour détruire les abus et ne songer qu’au bien public : il voulait que la France eût toutes les gloires. Sa mort fut une grande perte pour Louis XIV dont il était comme le bon génie (1683).
LOUIS XII - GASTON DE FOIX, Mort de Gaston de Foix à Ravenne. Gaston de Foix, jeune général de vingt-trois ans, rendit un moment la victoire à la France. Il avait autant de prudence que les vieux généraux, et il étonnait les plus braves par son courage. Après avoir chassé les Suisse du Milanais, enlevé Bologne aux Espagnols et Brescia aux Vénitiens, il attaque à Ravenne les Espagnols et l’armée du Pape. Grâce à une terrible canonnade et à des charges furieuses, la bataille était gagnée et l’ennemi fuyait, quand Gaston, apercevant deux compagnies espagnoles qui se retiraient fièrement au petit pas, s’élança sur elles au galop avec quelques hommes; bientôt entouré et désarçonné, il refusa de se rendre, et, nouveau Roland, il se défendit longtemps à coups d’épée, mais à la quinzième blessure, il tomba (avril 1512). Gaston de Foix ne fut pas remplacé, et la fortune de la France succomba avec lui.
INVASION DES BARBARES, Clodion Les Francs attaquèrent l’Empire romain dès le milieu du troisième siècle, et commencèrent à s’établir entre le Rhin et la mer du Nord; au quatrième siècle on les voit souvent battus par Constantin, par Julien, par Théodose, mais ils profitent habilement des troubles de l’Empire pour faire acheter leurs services et pour prendre pied solidement dans le nord de la Gaule. Au cinquième siècle, un de leurs rois, Clodion le Chevelu, s’empare de Tournai, de Cambrai, et étend ses conquêtes jusqu’à la Somme (451).
LOUIS XV - GUERRES CONTRE L’AUTRICHE, Maurice de Saxe. Maurice de Saxe était un fils du roi de Pologne Auguste II. Il passa au service de la France en 1720, ses distingua rapidement, se couvrit de gloire au commencement de la guerre de la succession d’Autriche, reçut le bâton de maréchal de France en 1744 et remporta les victoires de Fontenoy, Raucoux et Laufeld.
PETITS-FILS DE CLOVIS, Départ de Galswinthe pour la Gaule. Sigebert, roi d’Austrasie, avait épousé Brunehaut, fille du roi des Wisigoths. Chilpéric, roi de Soissons, voulut avoir aussi une princesse pour femme, et demanda la main de Galswinthe, sœur de Brunehaut. La mère de Galswinthe s’opposait à ce mariage, tant elle redoutait la brutalité des rois francs; mais Chilpéric fit les plus belles promesses. Forcée de se résigner, elle accompagna sa fille depuis Tolède jusqu’aux Pyrénées, et lui fit des adieux déchirants; elle ne devait plus la revoir (567).
SAINT LOUIS - GOUVERNEMENT, Notre-Dame de Paris. Commencée au douzième siècle, et terminée au treizième siècle.
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE RUSSIE, Incendie à Moscou. L’armée française venait d’entrer à Moscou, où elle espérait se remettre de ses fatigues, quand tout à coup, au milieu de la nuit, l’incendie éclata de toutes parts et se propagea avec une rapidité effroyable : c’étaient les Russes qui brûlaient leur ville pour chasser les Français. La plupart des maisons étaient en bois, toutes les pompes avaient été enlevées, et rien n’arrêtait la flamme dans sa marche : 15 000 blessés russes périrent dans les hôpitaux. Napoléon, assiégé par le feu dans le palais des tzars, ne s’échappa qu’à grand’peine à travers le brasier, au milieu d’une fumée suffocante et des maisons qui croulaient (septembre).
HENRI IV - ARQUES, Henri IV à Ivry. A Ivry, les ligueurs, renforcés de troupes étrangères, étaient au nombre de 16 000 : Henri IV avait 11 000 hommes à peine, mais il entraîna tout le monde par son ardeur : « Compagnons, dit-il, avant de charger, gardez bien vos rangs; si vous perdez vos enseignes, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur. » L’armée de Mayenne fut complètement battue, poursuivie et à moitié massacrée : « Quartier aux Français, criait Henri IV, et main basse sur les étrangers. » (Mars 1590.)
LOUIS XIV - COLBERT ET LOUVOIS, Cavalerie légère et Dragons. Ce fut Louvois qui donna à l’armée l’uniforme: les régiments d’infanterie reçurent des habits à grandes basques et des chapeaux de feutre à larges bords; la tenue des gardes françaises est restée célèbre: elle se composait d’un habit blanc avec galons d’argent, d’une culotte et de bas écarlates, d’un chapeau noir.
LOUIS XVI, Louis XVI. Louis XVI ne ressemblait en rien à son grand-père Louis XV : il était vertueux et bon, et il voulait le bien de ses sujets, mais trop timide pour imposer sa volonté à son entourage, trop indécis pour accomplir les réformes dont il reconnaissait la nécessité, il lui fut impossible de diriger lui-même la Révolution.
HENRI IV - SULLY, Supplice de Ravaillac. Ravaillac fut condamné à un supplice effroyable: après avoir subi la torture à la Conciergerie, il fut conduit à la place de Grève et soumis pendant deux grandes heures à de nouveaux tourments: on lui fit avec des tenailles de grandes plaies où l’on versa du plomb fondu et de l’huile bouillante, puis on lui brûla le poing au feu de souffre, enfin on le tirailla à quatre chevaux. Une foule immense le chargeait d’imprécations, et dès qu’il fut mort, le peuple se rua sur son corps et le déchira en mille pièces (27 mai 1610).
JEAN - DU GUESCLIN, Prise du château de Fougeray. Le château de Fougeray, situé dans les environs de Redon, était solidement occupé par une centaine d’Anglais, et c’eût été folie que de l’attaquer de vive force. Du Guesclin, qui n’avait avec lui que soixante hommes, jura cependant de le prendre: averti que le gouverneur avait commandé du bois de chauffage, il déguisa trente de ses compagnons en bûcherons ou en vieilles femmes, leur fit prendre à chacun une charge de bois, et courbé lui-même sous un fagot, il se présenta devant la forteresse, pendant que le reste de sa bande se tenait prêt à accourir: les Anglais sans défiance abaissèrent le pont-levis, mais Du Guesclin, aussitôt entré, se redresse en criant: « En avant », et se précipite sur les Anglais à grand coups de cognée: entouré d’ennemis, criblé de blessures, il est sur le point de succomber, quand ses compagnons arrivent à son secours: les Anglais sont massacrés, et les Français prennent leur place dans le château (1350).
FRANÇOIS 1er - CHARLES-QUINT, Henri VIII. Roi d’Angleterre de 1509 à 1547, Henri VIII se tourna plusieurs fois contre la France. Irrité contre le Saint-Siège, qui refusait d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon, il se fit déclarer par son Parlement chef suprême de l’Église d’Angleterre (1531), et épousa successivement Anne de Boleyn, Jeanne Seymour, Anne de Clèves, Catherine Howard et Catherine Parr; deux d’entre elles périrent sur l’échafaud.
LOUIS XI - LIGUE DU BIEN PUBLIC, Charles le Téméraire à la bataille de Montlhéry. La bataille de Montlhéry eut un résultat des plus étranges: l’aile droite du roi, composée de ses braves troupes du Dauphiné, repoussa l’aile gauche bourguignonne, la tailla en pièces, et la poursuivit bien au delà de Paris; l’aile droite des Bourguignons, formée d’archers picards et wallons, culbuta l’aile gauche française, la mit en fuite et lui donna la chasse jusqu’à Orléans. Charles le Téméraire, laissant aller ses compagnons, revint à Montlhéry presque seul: assailli par les troupes royales, il reçut deux blessures et perdit sa bannière, mais il tua ceux qui l’approchèrent, et parvint à se frayer un passage. (Juillet 1465.)
LES DERNIERS CAROLINGIENS, Hugues Capet. Après la mort de Louis V, les deux candidats à la royauté, Charles de Lorraine, frère de Lothaire, et le puissant duc de France Hugues Capet se rendirent à Reims où les grands étaient assemblés. Mais Adalbéron tint à Charles un tel langage que celui-ci s’en retourna découragé. Hugues Capet, déclaré le seul homme capable de défendre à la fois la chose publique et les intérêts privés, fut proclamé roi par les grands et couronné à Noyon par l’archevêque de Reims (1er juillet 897).
INVASION DES BARBARES, Mérovée L’histoire des rois francs avant Clovis est extrêmement obscure. Mérovée ne nous est pas plus connu que Clodion. Nous savons seulement qu’il lui succéda comme roi et que les Francs marchèrent avec Aétius contre Attila; on peut supposer que Mérovée les commandait à la bataille de Châlons. Nous savons aussi qu’il fut le père de Childéric, mais nous ne pouvons pas affirmer qu’il fût le fils de Clodion, ni que ce ne soit pas un autre Mérovée plus ancien qui ait donné son nom à la race mérovingienne.
JEAN - POITIERS, Bataille de Poitiers. Le Prince Noir, qui n’avait que dix mille hommes contre cinquante mille, s’était retranché sur un coteau planté de vignes et coupé de haies, absolument impraticable à la cavalerie; on ne pouvait l’attaquer que de front par un chemin creux et étroit; s’y engager, c’était courir à un désastre. Les chevaliers s’y élancèrent pourtant, emportés par leur bouillante ardeur, mais, arrêtés par une barricade de chariots, accablés par une grêle de flèches et chargés en flanc, ils rebroussèrent chemin à la hâte, et jetèrent le désordre dans le reste de l’armée. Jean, après s’être défendu longtemps avec son jeune fils Philippe, remit son épée à un Français qui servait dans l’armée anglaise: deux mille chevaliers furent faits prisonniers avec le roi; onze mille hommes, la fleur de la chevalerie, demeuraient couchés sur le champ de bataille (Sept. 1356).
PHILIPPE AUGUSTE - BOUVINES, Étudiants au treizième siècle. A la fin du douzième siècle les maîtres et les écoliers s’associèrent pour former une corporation qui porta le nom d’Université; ils obtinrent de Philippe Auguste et du pape d’importants privilèges: ils ne pouvaient être arrêtés pour dettes, ni jugés par le prévôt de Paris: ils avaient un tribunal spécial et un chef élu qu’on appelait le Recteur; son entrée en fonctions était célébrée par une procession: il avait une robe d’écarlate violette, une ceinture de soie avec des glands d’or, un large baudrier de ruban, un mantelet d’hermine et un bonnet carré; il avait le pas sur les évêques. La plupart des étudiants vivaient en commun dans les collèges.
LA CONVENTION - TRAITÉ DE BALE, Le Vengeur. Notre flotte, très inférieure en force, ne put lutter victorieusement contre la flotte anglaise, mais elle égalait notre armée en courage. Dans une grande bataille navale, livrée à cent lieues de l’île de Ouessant pour défendre un grand convoi de blé qui venait de Saint-Domingue, le vaisseau le Vengeur fut entouré par la flotte ennemie, et sommé d’amener son pavillon : mais les marins français aimèrent mieux périr que de se rendre aux Anglais; ils se défendirent jusqu’au dernier moment, sur leur vaisseau qui sombrait, et se laissèrent engloutir au chant de la Marseillaise (juin 1794). Le dévouement du Vengeur permit aux autres navires de rentrer à Brest avec le convoi de blé, et la France fut sauvée de la famine.
LA CONVENTION - LA TERREUR, Exécution de Louis XVI. Louis XVI mourut en roi et en chrétien. Réveillé à 5 heures du matin pour être conduit au supplice, il entendit la messe et communia; après avoir fait tranquillement ses dernières dispositions, il dit lui-même d’une voix ferme : « Partons »; le trajet dura une grande heure du Temple à la place de la Concorde; Louis descendit de voiture comme s’il fût entré dans son palais, monta les degrés de l’échafaud sans trembler, et se livra aux exécuteurs; il essaya de parler à la foule, mais un roulement de tambours couvrit sa voix, et le bourreau fit tomber la tête du roi de France (10 heures du matin, 21 janvier 1793).
LOUIS XV - VOLTAIRE, Rousseau. Né à Genève en 1712, mais d’origine française, Rousseau mène longtemps une existence misérable, tour à tour ouvrier, valet, charlatan et précepteur, enthousiaste de la vertu, mais vicieux lui-même; entraîné par son ardente imagination, il prend en haine la société; devenu célèbre par son génie d’écrivain, il attaque le théâtre, l’éducation, le progrès, la civilisation, mais il se fait le défenseur des croyances religieuses, de la simplicité, de la liberté. Menacé d’arrestation, il s’exile et meurt en 1778, la même année que Voltaire. Son influence grandit après sa mort, et beaucoup d’hommes de la Révolution sont ses disciples.
FRANÇOIS 1er - PAVIE, Lisbonne bloquée par Ango. François 1er donna un grand développement au commerce de la France; il diminua les péages; il fit creuse le port du Havre; les marins de Dieppe reconnurent Sumatra, Madagascar, Terre-Neuve; le Canada fut exploré par le breton Jacques Cartier; une colonie fut fondée au Cap-Breton, et tout le nord de l’Amérique s’appela la Nouvelle-France. Les soieries de Tours, les laines de Normandie et de Picardie, les vins, le sel, les beaux meubles étaient pour la France des sources de grande richesse: ainsi l’on exportait chaque année pour plus de quatre millions de vins (monnaie du temps). Un puissant armateur de Dieppe, Ango, à qui les Portugais avaient pris un vaisseau, put, sans le secours de la marine royale, armer à ses frais dix-sept gros navires, bloquer Lisbonne et contraindre le roi de Portugal à lui payer une forte indemnité (1530).
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Défense de Lille par Boufflers. Après la bataille d’Oudenarde, le prince Eugène vint assiéger Lille à la tête de 35 000 hommes et de 200 canons (août 1708). Boufflers, avec 10 000 soldats seulement et quelques milliers d’habitants, défendit pied à pied tous les ouvrages extérieurs de la place, et fit plusieurs sorties qui jetèrent le désordre dans les batteries ennemies, mais au bout de deux mois la garnison, réduite de moitié, était à bout de force, les murailles battues en brèche s’écroulaient de toutes parts. Boufflers capitula pour la ville, se retira dans la citadelle, et n’en sortit qu’au mois de décembre, avec les honneurs de la guerre.
LA RÉVOLUTION - LE 14 JUILLET, Ouverture des États généraux. Les États généraux, composés de plus de 1100 députés, 291 pour le clergé, 270 pour la noblesse, 578 pour le tiers état, se réunirent en grande pompe à Versailles, le 5 mai 1789. Tout le monde comprenait que de grandes choses étaient proches : ainsi l’ambassadeur de Suède en France, le baron de Staël, écrit à son roi, le 10 mai, que l’ouverture des États généraux est un des grands événements de l’histoire de France : « Rien de plus imposant, ajoute-t-il, que l’appareil majestueux d’une puissante nation assemblée par son roi pour travailler avec lui à la régénération de leur patrie commune. »
LA CONVENTION - LA TERREUR, Bombardement de Lille. Les Autrichiens, désespérant de prendre Lille d’assaut, couvrirent la ville de projectiles, bombes et boulets rouges qui portaient partout l’incendie et la dévastation; mais les habitants faisaient gaîment la chasse aux bombes, les saisissaient avec des pinces et les jetaient dans l’eau pour les empêcher d’éclater; un perruquier imagina de se faire un plat à barbe avec un éclat de bombe, et s’installa dans la rue; tous ses voisins voulurent se faire raser par lui, mais il n’en eurent pas le temps, parce que les Autrichiens décampèrent (6 octobre); ils n’avaient plus de bombes, ils avaient perdu 2000 hommes, et Dumouriez s’avançait pour les châtier.
LA RÉVOLUTION - LE 14 JUILLET, Abandon des privilèges. Après le 14 juillet, les partisans des coups d’État, tels que le comte d’Artois, Condé, Polignac, de Broglie, renoncèrent à vaincre la Révolution avec des Français, et franchirent la frontière; mais une grande partie des nobles et du clergé, donnant un bref exemple de patriotisme, entreprirent de ramener la concorde par un magnifique sacrifice. Dans la nuit du 4 août 1789, le vicomte de Noailles proposa l’abolition de tous les droits féodaux et de tous les privilèges, en un mot la destruction complète du régime féodal. Le duc de la Rochefoucauld, le comte de Clermont-Tonnerre, le comte de Montmorency, le duc d’Aiguillon et beaucoup d’autres gentilshommes votèrent d’enthousiasme la proposition : ainsi les privilèges étaient supprimés du consentement des privilégiés eux-mêmes; la révolution sociale était accomplie.
HENRI II - METZ, Le coup de Jarnac. Jarnac et La Chataignerie, qui avaient à vider une affaire d’honneur, obtinrent du nouveau roi Henri II la permission de se battre: le duel eu lieu à Saint-Germain devant une nombreuse assistance. Le roi et les courtisans, qui avaient insulté Jarnac, faisaient des vœux pour La Chataignerie, et, confiants dans sa force à l’escrime, ils ne doutaient pas de sa victoire; ils avaient même fait préparer un grand festin. Mais l’issue du combat trompa leurs prévisions; Jarnac, par une habile riposte, trancha le jarret de son adversaire, et lui fit grâce de la vie. Henri II, contraint de se conformer aux usages, embrassa le vainqueur; mais il enrageait de dépit, et fit disperser violemment la foule, qui poussait des cris de joie pour narguer la cour (1547).
SAINT LOUIS - BLANCHE DE CASTILLE, Saint Louis prend l’Oriflamme à Saint-Denis. C’était à l’abbaye de Saint-Denis qu’était gardée l’oriflamme royale, et le cri de guerre des Français était: « Mon joie et Saint-Denis. »
NAPOLÉON - WAGRAM, Bataille de Wagram. Les Autrichiens, retranchés derrière le Danube, se croyaient inexpugnables, mais Napoléon franchit le fleuve pendant la nuit à la faveur d’un violent orage. Au point du jour l’ennemi aperçut avec stupeur sur sa gauche l’armée française rangée en bataille; les Français, saisis d’admiration pour le génie de Napoléon, poussèrent un grand cri de « Vive l’Empereur », et l’attaque commença. Les Autrichiens, plus nombreux de 25 000 hommes, se défendirent pendant deux jours, mais ils furent enfoncés, tournés et mis en déroute; 24 000 d’entre eux restèrent sur le champ de bataille et 12 000 furent pris (5 et 6 Juillet 1809).
LOUIS XI - LIGUE DU BIEN PUBLIC, Louis XI poursuivi par un corsaire anglais. Louis XI qui voulait tout savoir, tout voir et tout faire par lui-même, commença son règne par visiter les provinces de son royaume; l’aventure qui lui arriva près de Bordeaux montre quels étaient alors les dangers d’un voyage; en descendant la Gironde sur une barque, peu s’en fallut qu’il ne fût enlevé par un corsaire anglais, qui s’était audacieusement avancé dans le fleuve; le roi de France n’échappa qu’en faisant force de rames, et en se cachant plusieurs heures dans des touffes de roseaux.
JEAN - DU GUESCLIN, Du Guesclin vainqueur des joutes. Bertrand Du Guesclin était né vers 1320 dans un rustique manoir de Bretagne, aux environs de Dinan. Pendant son enfance il fit le désespoir de ses parents: il frappait ses frères et sœurs, refusait d’apprendre à lire, et se sauvait de la maison paternelle pour aller se battre avec les petits paysans. Un jour son père l’enferma dans sa chambre, mais Bertrand réussit à s’enfuit, sauta sur un cheval qu’il rencontra et courut jusqu’à Rennes; quelques jours après, il prenait part à un combat d’athlètes et terrassait tous ses adversaires, bien qu’il n’eût encore que seize ans. Avide de se mesurer avec de plus nobles adversaires, il se fit prêter un cheval et une armure, se rendit à un grand tournoi où s’était réunie toute la noblesse de Bretagne, et y remporta victoire sur victoire; il ne se fit connaître qu’à la fin des joutes, et son père, transporté d’admiration, lui donna les moyens de tenir son rang de chevalier et de combattre les Anglais.
NAPOLÉON - LA FRANCE EN 1810, Napoléon empereur. Napoléon en 1810 est parvenu au sommet des grandeurs humaines. Vainqueur de l’Europe entière, il a demandé à l’empereur d’Autriche la main de sa fille Marie-Louise, et il l’a obtenue aussitôt. Il est partout obéi et acclamé; tout semble lui sourire. Sa dynastie semble fondée pour toujours; une cour brillante l’entoure et lui fait fête. « Il a l’air, écrit Cambacérès, de marcher au milieu de sa gloire. »
FILS DE CLOVIS, Meurtre des fils de Clodomir L’histoire des fils de Clovis est une série de crimes. Clodomir avait laissé à sa mort trois jeunes enfants, et leur grand’mère Clotilde les avait pris sous sa garde. Clotaire et Childebert, ayant résolu de les faire mourir, pour se partager leurs biens, prièrent Clotilde de les leur envoyer à Paris, sous prétexte de les couronner rois, puis quand ils les eurent en leur pouvoir, ils les emmenèrent dans un souterrain, et en égorgèrent deux malgré leurs larmes et leurs supplications; le troisième, Cloud ou Clodoald, fut tiré de leurs mains par un guerrier franc, et se consacra au Seigneur. La Tradition a fait de lui un saint, et un bourg des environs de Paris a gardé le nom de Saint-Cloud.
LOUIS XIV - STRASBOURG, Suites de la révocation de l’Édit de Nantes (2) Les protestants désespérés émigrèrent en masse; 12 000 soldats, 600 officiers, 9 000 matelots furent perdus pour la France; un bien plus grand nombre de commerçants et d’habiles ouvriers portèrent à l’étranger les secrets de notre industrie et la haine de Louis XIV.
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH, Victoire de Zürich. La victoire de Zürich, remporté par Masséna, mériterait d’être plus populaire, car elle sauva la France. L’armée russe de Souvarow, surprise dans les montagnes, coupée en plusieurs tronçons, poussé dans les glaciers et dans les précipices, y perdit 30 000 hommes, son artillerie et ses bagages (septembre 1799). La Russie renonça à continuer la lutte, et la France put tourner toutes ses forces contre l’Autriche.
JEAN - ÉTIENNE MARCEL, Jacquerie. Les paysans, ou comme on les appelait par dérision, les Jacques, se soulevèrent dans toute l’Ile-de-France, et tournèrent leur fureur contre les nobles, auxquels ils attribuaient toutes leurs misères; ils prirent et brûlèrent les châteaux, firent mourir leurs prisonniers dans les tourments et n’épargnèrent ni les femmes ni les enfants. Mais les nobles des pays voisins se réunirent contre eux, et les exterminèrent.
HENRI IV - SULLY, Assassinat d’Henri IV. Henri IV était sorti du Louvre dans un carrosse découvert pour se rendre à l’Arsenal, où il voulait voir Sully malade, quand, à l’entrée de la rue de la Ferronnerie, dans un endroit resserré, à un moment où les chevaux allaient au pas, un misérable fanatique, Ravaillac, se jeta sur le roi et lui enfonça deux fois son poignard dans la poitrine. Henri s’affaissa sans pousser un cri, et son corps fut ramené au Louvre : le meilleur des rois était mort et ses grands projets avec lui; la France allait retomber dans le désordre (14 mai 1610).
NAPOLÉON - WAGRAM, Mort de Lannes. Lannes, duc de Montebello, un des meilleurs lieutenants de Napoléon, fut au nombre des braves qui tombèrent à Essling; les deux jambes broyées par un boulet : « Je voudrais vivre, dit-il à l’Empereur, pour vous servir encore, ainsi que notre France, mais je crois qu’avant une heure vous aurez perdu votre meilleur ami. » La mort de Lannes arracha de longs sanglots à Napoléon et fut un deuil pour toute l’armée.
FRANÇOIS II, Antoine de Bourbon. Roi de Navarre par son mariage avec Jeanne d’Albret; se fit protestant comme elle, puis retourna au catholicisme.
LOUIS VI, La tour de Montlhéry. Louis VI entreprit d’abord de pacifier les environs de sa capitale. Le sire de Montlhéry, à quelques lieues de Paris, désolait toute la contrée par ses brigandages; Louis VI marcha contre lui, mais l’armée royale était si faible encore, et le château si bien défendu que le roi ne put forcer le brigand dans son repaire. Plusieurs tentatives échouèrent, et ce fut seulement après la mort du seigneur que la forteresse tomba aux mains du roi: il la fit démanteler, et n’en conserva que le fier donjon qu’on voit encore aujourd’hui.
HENRI IV - ÉDIT DE NANTES, Henri IV et Mayenne. La bonne humeur de Henri IV est restée proverbiale; son entrevue avec Mayenne chez Gabrielle d’Estrées, à Monceaux en Brie, est une des plus jolies anecdotes qu’on raconte de lui. Mayenne, forcé de s’avouer vaincu, vint se jeter aux pieds de Henri IV, en se demandant avec angoisse quel sort l’attendait. Henri, après l’avoir relevé, le prit par la main et l’entraîna à grands pas dans les allées du parc; Mayenne, qui était très gros et qui souffrait de la goutte, fut bientôt forcé de s’arrêter pour reprendre haleine: « Par Dieu, lui dit en riant Henri IV, voilà toute ma vengeance; touchez-là, mon cousin, » et il l’embrassa. A partir de ce jour-là, Henri n’eut pas de serviteur plus dévoué que Mayenne, l’ancien chef des ligueurs.
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