LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
Période romaine
Mérovingiens
Carolingiens
LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
Toute puissance de la Féodalité
La royauté féodale
Déclin de la Féodalité
Guerre de Cent ans
Ruine de la Féodalité
LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
Guerres d'Italie
Guerres contre la maison d'Autriche
Guerres de religion
Apogée de la France monarchique
Déclin de la monarchie
LA REVOLUTION
Ruine de l'Ancien régime
La République
L'Empire
MÉROVINGIENS - CLOVIS, Bataille de Tolbiac Grégoire de Tours, le principal historien de Clovis, nous raconte une légende fameuse sur la bataille de Tolbiac: la reine Clotilde ne cessait de supplier le roi d’abandonner les idoles et de se faire chrétien; rien ne pouvait l’y décider, mais il arriva que, dans une grande bataille contre les Alamans, à Tolbiac, près du Rhin (496), l’armée de Clovis eut un moment le dessous; quelques soldats commençaient à lâcher pied, quand Clovis éleva les mains vers le ciel, et s’écria: « Jésus-Christ, Dieu de Clotilde, j’invoque ton secours; si tu m’accordes la victoire, je croirai en toi, et je me ferai baptiser en ton nom. » Les Alamans tournèrent le dos aussitôt, et Clovis reconnaissant se fit chrétien.
LA FÉODALITE, Créneaux. Les tours et les murailles étaient presque toujours couronnées d’un parapet dentelé: les échancrures, appelées créneaux, servaient à lancer des flèches et à jeter des pierres sur les assaillants sans être à découvert.
NAPOLÉON - WATERLOO, Drouot. Drouot, né à Nancy en 1774, avait pris part à l’expédition d’Égypte et à toutes les guerres de l’Empire. Général de division en 1813, il fit des prodiges dans la campagne de France, et organisa l’armée de la Loire.
LOUIS XV - LA RÉGENCE, Le chevalier Roze à Marseille. La peste, apportée de Syrie par un navire, éclata à Marseille avec une violence inouïe. Il y eut tant de morts à la fois que les maisons et les rues même furent bientôt encombrées de cadavres : plus de deux mille corps, abandonnés sans sépulture depuis trois semaines sur l’esplanade de la Tourette, formaient un effroyable foyer d’infection, et les habitants se préparaient à s’enfuir, quand le chevalier Roze, entraînant de force cent galériens, fit déblayer la place avec des crocs et pousser les débris dans les caves des anciens remparts. L’évêque Belsunce montra aussi un admirable dévouement en soignant les malades (1720-1721).
LOUIS XIV - STRASBOURG, Entrée de Louis XIV à Strasbourg. L’Alsace était française depuis le traité de Westphalie; seule la grande ville de Strasbourg faisait encore partie de l’empire d’Allemagne. Louis XIV y forma habilement un parti français, et se saisit par surprise d’un fort voisin de la ville. Les habitants ne résistèrent pas; ils reconnurent le roi pour leur souverain seigneur et reçurent une garnison française (septembre 1681). Louis XIV entra solennellement à Strasbourg le 13 octobre, et Vauban en fit la principale défense de notre frontière de l’Est.
LE DIRECTOIRE - NOUVELLES GUERRES, Défaite d’Aboukir. L’amiral anglais Nelson dut sa victoire à un mouvement d’une grande hardiesse : les vaisseaux français étaient rangés en ligne à peu de distance de la côte; Nelson, lançant une partie de ses vaisseaux entre le rivage et la flotte française, la prit entre deux feux et foudroya nos navires les uns après les autres; l’amiral français Brueys mourut bravement sur son banc de quart; Villeneuve s’enfuit à Malte avec quatre navires, tout le reste de la flotte française fut pris ou détruit, et Bonaparte se trouvé isolé en Egypte (août 1798).
LES DERNIERS CAROLINGIENS, Hugues et Raoul. Hugues le Grand aurait pu se faire élire roi par les grands après la déposition de Charles le Simple; mais il préféra affermir sa puissance dans son duché, et il fit donner la couronne à son beau-frère Raoul, duc de Bourgogne. Raoul fut sacré à Saint-Médard de Soissons par l’archevêque de Sens (923). Quand au malheureux Charles le Simple il fut emprisonné à Péronne et y mourut en 929.
LOUIS XIII - CONCINI, Henri, prince de Condé. Henri de Condé était le petit-fils de Louis de Condé. Il se convertit au catholicisme et fut longtemps en faveur auprès de Henri IV, en 1610 il se mit à la tête des mécontents et prit trois fois les armes contre Concini: les deux premières fois il réussit à se faire gorger d’or, mais à la troisième révolte, Concini perdit patience et l’enferma à la Bastille.
LOUIS XV - VOLTAIRE, Voltaire. Né à Paris en 1694, Voltaire prend de bonne heure en haine la royauté absolue et l’intolérance religieuse; bien accueilli par les plus grands seigneurs et par les princes, il ne songe pas à bouleverser la société, et il n’aime pas vraiment le peuple, mais il attaque hardiment les abus, dénonce les injustices, fait réhabiliter des innocents, tels que Calas injustement condamné au supplice de la roue; il se met tout entier au service de ce qu’il croit la vérité, et meurt à Paris en 1778 après avoir exercé une influence immense. Voltaire est en même temps un de nos plus grands écrivains, à la fois poète, philosophe et historien.
LOUIS XIV - SUCCESSION D’ESPAGNE, Combat dans Crémone. Après Louvois les abus avaient reparu dans l’armée : les grades furent donnés à la faveur, et l’incapacité des généraux amena des désastres. A Crémone, Villeroi, qui ne savait pas se garder, fut fait prisonnier la nuit, à son quartier général, par des cavaliers impériaux, et les Français, dispersés dans les casernes, coururent le plus grand danger; ils purent heureusement se rallier et chasser l’ennemi de la ville, si bien qu’ils eurent le double avantage de conserver Crémone et d’avoir perdu Villeroi. (Février 1702.)
JEAN - POITIERS, Les premiers canons. Les premiers canons faisaient plus de bruit que de mal: composés de lames de fer soudées et cerclées, ils fermaient imparfaitement, et les fuites de gaz diminuaient la protée, détraquaient les pièces, brûlaient les servants: il n’était pas rare que la pièce éclatât; le roi d’Écosse Jacques II fut tué par l’explosion d’une bombarde. Une telle artillerie avait des évolutions peu rapides; les canons, qu’on devait faire très longs à cause de la médiocrité de la poudre, étaient traînés sur des rouleaux par des bœufs, et pour les mettre en batterie, il fallait les dresser sur des chantiers et sur des échafaudages; la charge était longue et compliquée; les pièces se chargeaient par la culasse, mais c’était par cette seule raison qu’on ne savait pas les forer, et le canon se chargeant par la bouche devait être considéré plus tard comme une merveille.
LOUIS XIII - ALBERT DE LUYNES, Combat des Ponts de Cé. Louis XIII fut contraint de faire la guerre à sa mère révoltée: un combat eut lieu aux Ponts de Cé, près d’Angers: l’armée royale, commandée par Louis XIII en personne, attaqua les partisans de la reine: on se battit sur les ponts, dans l’île, dans l’église, et les rebelles furent enfin délogés (août 1620).
LA FÉODALITE, Hache. Fléau. Masse. Outre la lance et l’épée le chevalier était armé d’une hache, d’un poignard, d’un fléau d’armes, et d’une masse d’armes, massue garnie de pointes.
LA GAULE CONQUISE PAR LES ROMAINS, Vercingétorix devant César Vercingétorix, espérant adoucir le vainqueur, vint se livrer lui-même: monté sur un cheval de bataille et couvert d’une splendide armure, il sortit seul de la ville, arriva au galop dans le camp romain, et s’arrêtant devant César, jeta à terre son javelot, son épée et son casque. César le mit en prison, et l’y fit mourir.
LOUIS XV - GUERRES CONTRE L’AUTRICHE, Le cardinal Fleury. Précepteur de Louis XV, puis premier ministre, né à Lodève en 1653, mort en 1743.
LOUIS XIV - MAZARIN, Victoire de Rocroi. Les Espagnols, enhardis par la mort de Richelieu, avaient repris l’offensive et s’étaient portés sur Rocroi, mais ils y trouvèrent Condé. Leurs chefs étaient les plus expérimentés des capitaines, mais Condé déjoua tous leurs calculs par un mouvement tournant d’une audace prodigieuse. Après avoir rompu la gauche des ennemis, il la traversa avec sa cavalerie, et passant derrière leur centre, il assaillit tout à coup par derrière leur droite victorieuse : leur victoire fut changée en désastre, et la moitié des leurs restèrent couchés sur le champ de bataille. Ce fut Condé qui arrêta le carnage, et, comme dit Bossuet, « joignit au plaisir de vaincre celui de pardonner. » (Mai 1643).
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS, Serment d’Harold au château de Bayeux. L’année qui précéda la bataille d’Hastings, Harold fut jeté par une tempête sur la côte de France, et n’obtint de Guillaume sa liberté qu’en lui jurant avec solennité devant une foule de seigneurs normands de le reconnaître pour roi d’Angleterre à la mort d’Édouard le Confesseur: il croyait que sa promesse était sans conséquence, parce qu’il n’avait étendu la main que sur de petites reliques, mais Guillaume avait dissimulé sous un tapis une grande cuve pleine d’ossements de Saints; quand le tapis fut levé, Harold s’aperçut du piège où il était tombé et pâlit d’épouvante: son serment était plus sacré qu’il n’avait cru.
HENRI II - CALAIS, Bataille de Saint Quentin. L’amiral Coligny s’était jeté dans la place de Saint-Quentin avec une poignée d’hommes pour la défendre contre les Espagnols et contre les Anglais, mais les fortifications étaient en si mauvais état, et l’armée assiégeante si nombreuse, qu’il ne pouvait tenir longtemps. Le connétable de Montmorency entreprit de le secourir, et bien qu’il n’eût que 24 000 hommes contre 60 000, il attaqua audacieusement le camp espagnol: pendant qu’il cherchait à pénétrer dans la ville, l’ennemi lui coupa la retraite; l’armée française, bientôt assaillie de toutes parts, se défendit avec courage: beaucoup de chefs et 2 500 soldats furent tués; quelque milliers se firent jour à travers les lignes ennemies, les autres furent faits prisonniers avec le connétable, qui avait déjà été pris à Pavie. Saint-Quentin succomba quinze jours après, Coligny y fut pris à son tour, et la France fut gravement menacée.
JEAN - ÉTIENNE MARCEL, Marcel et le Dauphin. Étienne Marcel, résolu à profiter des événements pour abaisser le pouvoir royal, se mit à la tête de 3000 insurgés, et envahit le Palais, où habitait le dauphin Charles; il pénétra dans sa chambre, et le somma avec colère de s’accorder avec les États généraux pour mettre fin aux malheurs publics. Le Dauphin ayant répondu avec hauteur qu’il n’avait pas d’avis à recevoir: « Faites ce pourquoi vous êtes venus », dit Marcel à ses hommes. Aussitôt les insurgés se ruèrent sur l’entourage du Dauphin, et massacrèrent les deux maréchaux de Champagne et de Normandie. Le Dauphin eut la vie sauve, mais il eut sa robe tout ensanglantée, et fut contraint de mettre sur sa tête le chapeau rouge de bleu d’Étienne Marcel. (Février 1358.)
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Le Pont d’Arcole. Les Français n’étaient que 30 000 contre 60 000, mais les Autrichiens étaient dispersés : Bonaparte résolut de les accabler en plusieurs fois; il sortit de Vérone pendant la nuit, par la porte occidentale, comme s’il projetait de se replier, et, faisant un grand mouvement tournant à travers les marais, il vint attaquer l’un des corps ennemis par derrière, au pont d’Arcole. Mais ce pont est défendu en tête par une formidable artillerie et battu en flanc par des Croates embusqués. Augereau s’y précipite avec ses grenadiers; il est repoussé. Alors Bonaparte, arrêtant les fuyards, s’élance lui-même sur le pont, un drapeau à la main : tous ses compagnons tombent autour de lui; Lannes reçoit trois blessures; Bonaparte, aveuglé par la fumée, tombe dans le marais et n’en sort qu’à grand’peine, mais sa bravoure a doublé la force de ses soldats : le lendemain l’attaque est renouvelée et les Autrichiens battent en retraite, laissant derrière eux 10 000 morts et 6000 prisonniers (novembre 1796). Bonaparte rentra à Vérone par la porte orientale.
LOUIS XI - PÉRONNE, Les Anglais aux portes d’Amiens. Louis XI, pour décider les Anglais à la paix, leur fit donner aux portes d’Amiens un grand festin qui se prolongea pendant quatre jours: il y avait, dit Commines, de grandes tables chargées de bonnes viandes qui donnaient envie de manger, et les vins les meilleurs; rien ne manquait excepté l’eau, que personne ne réclama. Les seigneurs anglais reçurent de l’argent, et bientôt la paix fut signée (1475).
FRANÇOIS 1er - CHARLES-QUINT, Henri VIII. Roi d’Angleterre de 1509 à 1547, Henri VIII se tourna plusieurs fois contre la France. Irrité contre le Saint-Siège, qui refusait d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon, il se fit déclarer par son Parlement chef suprême de l’Église d’Angleterre (1531), et épousa successivement Anne de Boleyn, Jeanne Seymour, Anne de Clèves, Catherine Howard et Catherine Parr; deux d’entre elles périrent sur l’échafaud.
CHARLES VIII, Bataille de Fornoue. Les ennemis de la France avaient réuni 35 000 hommes dans le nord de l’Italie, pour enfermer l’armée française dans la péninsule. Charles VIII, accouru de Naples en toute hâte, les rencontra à Fornoue, sur les bords du Taro. Il n’avait avec lui que 9000 hommes, mais il fallait à tout prix s’ouvrir un chemin. Les deux armées, rangées en bataille sur les deux rives, restèrent quelque temps à se contempler: Charles VIII se tint d’abord sur la défensive, et laissa les ennemis passer le Taro; puis, après avoir semblé reculer, il s’élança en avant avec une impétuosité irrésistible, et rejeta l’armée ennemie dans la rivière (juillet 1495). Depuis ce jour la furie française fut proverbiale.
LOUIS XV - LA RÉGENCE, Marie Leczinska. Marie Leczinska était fille de Stanislas Leczinski, ancien roi de Pologne, qui vivait obscurément en Alsace. Mariée à Louis en 1725, elle fut très malheureuse.
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE RUSSIE, Prise d’une redoute à la bataille de la Moskova. La bataille de la Moskova est la plus meurtrière des batailles de l’Empire, après celle de Leipsick; les deux armées étaient à peu près égales en force, et la victoire fut longtemps disputée : certaines positions furent perdues et reprises deux fois. Ce fut une grande charge de cavalerie qui décida de la journée; les cuirassiers de Montbrun et de Caulaincourt, après avoir culbuté la cavalerie russe, pénétrèrent à sa suite au milieu des positions ennemies, et frayèrent le chemin à l’infanterie française. Mais Caulaincourt et Montbrun restaient sur le champ de bataille; 45 autres généraux et 30 000 hommes avaient été frappés, dont plus de 12 000 à mort; Ney et Murat, restés tout le jour au milieu d’un feu épouvantable, n’avaient pas été touchés; les Russes avaient 60 000 hommes hors de combat et leur général, Bagration, était parmi les morts (7 septembre 1812).
NAPOLÉON - LA FRANCE EN 1810, Baptême du roi de Rome. Napoléon II, né le 20 mars 1811, entra triomphalement dans la vie : cent-un coups de canon saluèrent sa naissance; il reçut dès le berceau la couronne de roi de Rome; son baptême célébré à Notre-Dame eut pour témoins le Sénat, cent évêques, vingt cardinaux, trois rois; et l’enthousiasme fut immense quand Napoléon éleva l’enfant au-dessus de sa tête pour le présenter à la foule : les ennemis mêmes de l’empereur étaient émus, et personne ne pouvait pressentir que quatre ans après il n’y aurait plus d’empire, que Napoléon mourrait prisonnier des Anglais, et que le roi de Rome, enlevé par les Autrichiens, s’éteindrait à vingt et un ans, lieutenant-colonel d’un régiment autrichien sous le nom de duc de Reichstadt.
PHILIPPE LE BEL - BONIFACE VIII, Fêtes données à Paris. Les trois fils de Philippe le Bel, Louis, Philippe et Charles furent armés chevaliers le même jour. Le roi d’Angleterre Édouard, qui avait épousé Isabelle, fille de Philippe le Bel, fut invité à la cérémonie, et les fêtes durèrent une semaine; les bourgeois de Paris organisèrent des cavalcades, des pantomimes et toutes sortes de divertissements: « La reine d’Angleterre était parée en une tourelle avec plusieurs dames et damoiselles, et cette fête leur plut fort, et tourna à grand honneur au roi de France et aux gens de Paris. »
LOUIS XII - GASTON DE FOIX, Prégent de Bidoux au Conquet. Sous Louis XII la marine française, jusque-là sans importance, commence à rivaliser de gloire avec l’armée, et les deux noms de Prégent et de Primoguet méritent d’être gravés dans touts les mémoires. Assailli par la flotte anglaise (25 avril 1513), Prégent de Bidoux, qui n’avait que quatre petites galères, se retira dans l’anse du Conquet, pour ne pas être entouré, et attendit l’attaque de l’ennemi dans une passe étroite où le nombre devenait inutile; le premier navire qui se présenta fut celui de l’amiral Howard; Prégent le laisse s’approcher, se jette sur lui à l’abordage, se prend corps à corps avec l’amiral et l’étend mort à ses pieds. Un second navire anglais, qui s’avance au secours du premier, se heurte à des rochers et coule. La flotte s’éloigne des côtes de France, et Prégent, à son tour, va ravager les côtes d’Angleterre.
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Concours de Troubadours. Les chevaliers, surtout ceux du Midi, n’étaient plus des hommes ignorants et grossiers comme au dixièmes siècle: pour aimer les grands coups d’épée, ils n’en goûtaient pas moins les beaux vers; les poètes chevaleresques, appelés trouvères dans le Nord, troubadours dans le Midi, célébraient surtout l’héroïsme et la piété des guerriers, la beauté et la vertu des châtelaines, dans des romances et dans des chansons, dans des satires, dans des fabliaux et surtout dans des poèmes épiques appelés chansons de gestes. De puissants seigneurs et des rois tels que Richard Cœur de Lion ne dédaignèrent pas de se livrer à la poésie. Souvent deux troubadours concouraient devant une élégante assemblée, et les dames leur servaient d’arbitres.
LA CONVENTION - LA TERREUR, Derniers moments des Girondins. Marat, qui demandait 270 000 têtes pour fonder la liberté, était un objet de dégoût pour tous les honnêtes gens. Une jeune fille, Charlotte Corday, essaya d’arrêter la Terreur en poignardant le misérable, mais le tribunal révolutionnaire redoubla de fureur et envoya à l’échafaud non seulement Charlotte Corday et Marie-Antoinette, mais aussi vingt-deux députés girondins, tels que Vergniaud. Ils marchèrent au supplice en chantant la Marseillaise (octobre 1793). Le duc d’Orléans Philippe-Égalité et Mme Roland les suivirent de près à l’échafaud; la guillotine fut en permanence jusqu’au mois de juillet 94.
LE CONSULAT - MARENGO, Bataille de Hohenlinden. Moreau eut la gloire de porter le dernier coup aux Autrichiens : l’ennemi, enhardi par de légers succès, s’avançait en une longue colonne à travers la forêt de Hohenlinden, en Bavière : bien renseigné sur le pays, Moreau se plaça dans une forte position, au débouché principal de la forêt, pour arrêter l’ennemi de front, et ordonna à Richepanse de faire un grand mouvement tournant avec 10 000 hommes : ce plan hardi réussit à merveille : au moment où les Autrichiens marchaient en avant pour percer Moreau, ils entendirent derrière eux un grand tumulte : c’était Richepanse qui fondait à l’improviste sur leurs réserves. Prise entre deux feux, l’armée autrichienne se débanda dans la forêt, et Moreau donna la main à Richepanse: cent canons et 16 000 prisonniers restèrent entre les mains des Français. (3 Décembre 1800.)
NAPOLÉON - ULM, Bataille de Trafalgar. La bataille de Trafalgar rendit l’Angleterre maîtresse absolue des mers. La flotte française et la flotte espagnole réunies comptaient 33 vaisseaux, 5 frégates et 2 bricks; l’amiral anglais Nelson n’avait que 27 vaisseaux, mais la plupart étaient plus forts que les nôtres, et il sut les faire donner tous en même temps, au lieu que l’amiral français Villeneuve, contrarié par le vent, ne put en mettre en ligne que 23. La victoire des Anglais fut complète, mais chèrement achetée: il perdirent 3 000 hommes et leur amiral; nos marins se défendirent avec rage, et 7 000 d’entre eux périrent mitraillés, noyés, foudroyés : l’équipage de l’ Achille se laissa sauter plutôt que de se rendre (20 octobre 1805).
PHILIPPE AUGUSTE - RICHARD, Combat de Courcelles. La guerre entre Richard et Philippe fut une lutte acharnée qui s’étendit de la Normandie au Berry et à la Flandre. Richard avait à son service des bandes de routiers, « qui ne comptaient pour rien l’effusion du sang humain, le pillage et l’incendie. » Philippe, qui n’avait que des chevaliers et des milices communales, eut souvent le dessous. En 1194, il fut surpris dans les environs de Blois, et il perdit tous ses bagages, son argent, son sceau royal, une partie de ses archives. Une autre fois, en 1196, il tomba dans une embuscade à Courcelles, près de Gisors; les Français n’étaient que deux cents contre plusieurs milliers: Philippe s’élança bravement sur les Anglais et parvint à se frayer un passage, mais la plupart des ses compagnons périrent.
FRANÇOIS II, François II. A la mort de Henri II, il eût fallu à la France un sauveur, capable de la défendre contre l’anarchie et de lui garder son rang en Europe: elle eut pour roi François II, un enfant de quinze ans, faible de corps et d’esprit, caractère indécis, qui se laissa entièrement gouverner par sa femme Marie Stuart et par les Guises. La politique de François 1er, la vraie politique de la France, fut abandonnée, et pendant un demi-siècle toute l’énergie de notre pays se perdit dans les stériles agitations de la guerre civile.
POPULATIONS PRIMITIVES DE LA GAULE, Les Gaulois à Rome. Les Gaulois aimaient les aventures, et leur audace les entraîna souvent au loin. Au quatrième siècle avant J.-C., une de leurs bandes poussa jusqu’au cœur de l’Italie, battit l’armée romaine à l’Allia, entra dans Rome, assiégea la forteresse du Capitole, et força les Romains à capituler. Les vaincus durent payer 1000 livres d’or (326 kilog.), et l’on rapporte que le chef gaulois, pour avoir la bonne mesure, jeta dans la balance sa lourde épée avec son baudrier, et en exigea le poids en or, en s’écriant: « Malheur aux vaincus ».
CHARLEMAGNE EMPEREUR, Couronnement de Charlemagne. Pendant que Charlemagne était à Rome, le Pape Léon III résolut de le récompenser des services qu’il avait rendus à la chrétienté. Quelques jours avant la fin du huitième siècle, le jour de Noël 800, pendant la messe, au moment où Charlemagne s’inclinait devant le grand autel pour prier, le Pape s’avança vers lui et lui posa sur la tête la couronne impériale, puis il se prosterna devant lui pour l’adorer, suivant la coutume établie du temps des derniers Empereurs romains, pendant que le peuple criait par trois fois avec enthousiasme: « Au grand Empereur Charles, couronné par Dieu, vie et victoire. » Charlemagne fut aussitôt sacré, c’est à dire que le Pape l’oignit de l’huile sainte, et le bénit pour attirer sur sa tête les faveurs divines. Pépin, fils aîné de Charlemagne, fut sacré à son tour comme roi d’Italie. C’était un grand spectacle que cette alliance de l’Empereur, maître de l’Occident, et du Pape, chef de la chrétienté. Le titre d’Empereur, qui rappelait la puissance de l’ancienne Rome, était encore tellement respecté, que le couronnement de Charlemagne produisit un effet immense; on s’imagina voir le passé renaître, et les peuples furent fiers de faire partie du grand empire.
LE SIÈCLE DE LOUIS XIV, Descartes. Descartes, né en 1596 à la Haye (en Touraine), mort à Stockholm en 1650. - Descartes fut avant tout un grand philosophe, qui, par une nouvelle méthode, fondée sur l’évidence, aida au triomphe de la raison sur la routine. C’est aussi un grand écrivain qui a contribué à fixer la prose française. Enfin Descartes fut en même temps un grand mathématicien et un grand physicien.
LOUIS XIV - MAZARIN, Saint Vincent de Paul. La guerre étrangère et les lourds impôts avaient plongé le peuple dans la plus affreuse misère, mais saint Vincent de Paul parcourait la France, prêchant la charité, et quand il avait réuni des aumônes, il recueillait les enfants trouvés, les vieillards et les malades, que soignaient les « Sœurs de St-Vincent-de-Paul ».
LOUIS XI - PÉRONNE, Louis XI au château de Péronne. Louis XI, qui ne se sentait pas assez fort pour vaincre, entreprit de fléchir encore une fois son mortel ennemi par d’aimables paroles; il alla trouver Charles à Péronne comme il l’avait fait à Charenton, l’embrassa deux fois, et se promena à son bras en signe de bonne amitié. Mais tout à coup arrive la nouvelle que les Liégeois se soulèvent contre le duc, et qu’il ont à leur tête des envoyés du roi de France: saisi de rage, Charles fit enfermer le roi dans sa chambre, et parla de le tuer ou tout au moins de le jeter en prison pour toujours. Louis XI passa trois jours dans l’angoisse, allant sans cesse de la fenêtre à la porte, et quand il entendait quelque bruit dans l’escalier, il se figurait que Charles montait avec des bourreaux pour le tuer.
ASSEMBLÉE CONSTITUANTE - MIRABEAU, Danses sur l’emplacement de la Bastille. La Bastille, où la royauté absolue avait longtemps enfermé ses ennemis, rebelles, protestants, écrivains frondeurs, était pour le peuple de Paris la plus odieuse des prisons d’État et comme le symbole de l’ancien régime; la prise de la Bastille fut fêtée comme une grande victoire : sa destruction semblait inaugurer une ère de démocratie et de liberté; on en fit disparaître jusqu’aux moindres vestiges, et le soir du 14 juillet 1790 le peuple manifesta sa joie en dansant sur l’emplacement de la Bastille.
HENRI IV - SULLY, Supplice de Ravaillac. Ravaillac fut condamné à un supplice effroyable: après avoir subi la torture à la Conciergerie, il fut conduit à la place de Grève et soumis pendant deux grandes heures à de nouveaux tourments: on lui fit avec des tenailles de grandes plaies où l’on versa du plomb fondu et de l’huile bouillante, puis on lui brûla le poing au feu de souffre, enfin on le tirailla à quatre chevaux. Une foule immense le chargeait d’imprécations, et dès qu’il fut mort, le peuple se rua sur son corps et le déchira en mille pièces (27 mai 1610).
FILS DE CLOVIS, Meurtre des fils de Clodomir L’histoire des fils de Clovis est une série de crimes. Clodomir avait laissé à sa mort trois jeunes enfants, et leur grand’mère Clotilde les avait pris sous sa garde. Clotaire et Childebert, ayant résolu de les faire mourir, pour se partager leurs biens, prièrent Clotilde de les leur envoyer à Paris, sous prétexte de les couronner rois, puis quand ils les eurent en leur pouvoir, ils les emmenèrent dans un souterrain, et en égorgèrent deux malgré leurs larmes et leurs supplications; le troisième, Cloud ou Clodoald, fut tiré de leurs mains par un guerrier franc, et se consacra au Seigneur. La Tradition a fait de lui un saint, et un bourg des environs de Paris a gardé le nom de Saint-Cloud.
LOUIS XIII - RICHELIEU, Exécution de Cinq-Mars et de de Thou à Lyon. Un jeune seigneur de vingt et un ans, le marquis de Cinq-Mars, rêva de renverser Richelieu, comme de Luynes avait renversé Concini : il conspira avec Gaston et s’entendit secrètement avec l’Espagne : aveuglé par la haine, il n’hésitait pas à s’allier aux ennemis de la France. Mais trahi par Gaston lui-même, il fut décapité à Lyon, et son ami de Thou, condamné pour ne pas l’avoir dénoncé, fut exécuté avec lui. Cinq-Mars était un criminel qui méritait la mort; de Thou fut un martyr de l’amitié (sept. 1642).
LOUIS XIV - PREMIÈRES GUERRES, Rixe entre l’ambassadeur de France et celui d’Espagne, à Londres. A Londres, le baron de Vatteville, ambassadeur d’Espagne, ayant disputé la préséance au comte d’Estrades, ambassadeur de France, les deux escortes en vinrent aux mains; les ouvriers de Londres prirent parti pour l’Espagne; d’Estrades eut plusieurs de ses gens tués ou blessés, son carrosse fut mis en pièces et Vatteville passa le premier; mais Louis XIV irrité menaça l’Espagne d’une guerre, et obtint d’elle une réparation éclatante (1662).
LOUIS XV - GUERRES CONTRE L’AUTRICHE, Bataille de Fontenoy. La bataille de Fontenoy est surtout célèbre par la folie chevaleresque des gardes françaises. Les Anglais s’avançaient en colonne avec des canons; quand ils ne furent plus qu’à cinquante pas de nos lignes, ils s’arrêtèrent, et leur chef sortant des rangs, son chapeau à la main : « Messieurs des gardes françaises, tirez. » Le comte d’Anteroche, lui rendant son salut, répondit : « Messieurs, tirez vous-mêmes, nous ne tirons jamais les premiers » Aussitôt les Anglais firent un feu roulant qui coucha par terre quatre cents des nôtres, et qui faillit nous faire perdre la bataille. Ce fut l’artillerie qui nous donna la victoire (1745).
HENRI IV - ARQUES, Henri IV à Ivry. A Ivry, les ligueurs, renforcés de troupes étrangères, étaient au nombre de 16 000 : Henri IV avait 11 000 hommes à peine, mais il entraîna tout le monde par son ardeur : « Compagnons, dit-il, avant de charger, gardez bien vos rangs; si vous perdez vos enseignes, ralliez-vous à mon panache blanc, vous le trouverez toujours au chemin de l’honneur. » L’armée de Mayenne fut complètement battue, poursuivie et à moitié massacrée : « Quartier aux Français, criait Henri IV, et main basse sur les étrangers. » (Mars 1590.)
LOUIS VI, Le roi Louis VI. Louis VI, surnommé à la fois le Gros et l’Éveillé, fut un tout autre roi que ses prédécesseurs: soutenu par le clergé, qui voyait en lui le justicier de Dieu, et par les communes, dont il était le protecteur naturel contre les brigands féodaux, il se fit le chef de la défense publique et paya bravement de sa personne: le casque en tête et toujours par chemins, il fut, pour ainsi dire, le gendarme de son royaume.
NAPOLÉON - IÉNA, Le général Davout. LE CONSULAT - MARENGO, Mort de Desaix à Marengo. Sans Desaix, la bataille de Marengo eût été une défaite. Bonaparte, écrasé sous le nombre, reculait pied à pied, et les Autrichiens croyaient tenir la victoire; déjà leur général Mélas annonçait à l’Europe son triomphe, quand Desaix, attiré par la canonnade, parut sur le champ de bataille : « Il est trois heures, dit-il en regardant sa montre, la bataille est perdu, nous avons le temps d’en gagner une autre. » Ses 6 000 hommes de troupes fraîches s’élancèrent sur la colonne ennemie qui poursuivait Bonaparte, et la coupèrent en deux tronçons : l’un fut pris, l’autre s’enfuit en désordre; en une heure les Autrichiens furent culbutés sur toute la ligne; mais la victoire était chèrement achetée : Desaix, grand général qui était en même temps un grand citoyen, était tombé mortellement frappé au milieu de sa victoire. (14 Juin 1800.)
NAPOLÉON - WATERLOO, Cambronne. Cambronne, né près de Nantes en 1770, s’était engagé comme volontaire en 1792, et fut nommé général en 1813. Il se distingua en Vendée, à Zürich, à Iéna, à Saragosse, à Hanau et s’immortalisa à Waterloo.
CHARLES V, Siège de Saint-Malo. Les Anglais n’étaient pas plus heureux sur mer que sur terre. Une flotte nombreuse, portant 10 000 soldats et une formidable artillerie, vint mettre le siège devant Saint-Malo, mais les Bretons, fermement résolus à ne pas devenir Anglais, résistèrent à tous les assauts, et le duc de Lancastre, après avoir fait rage de tous ses canons contre la ville, fut réduit à se retirer (1378). Pendant ce temps la flotte française et la flotte castillane ravageaient les côtes de l’Angleterre, et y brûlaient plusieurs villes.
SAINT LOUIS - DERNIÈRE CROISADE, Le Chêne de Vincennes. Saint Louis accomplit une grande réforme dans la manière de rendre justice: le jugement de Dieu, c’est-à-dire le duel, et les épreuves judiciaires, par l’eau froide, l’eau bouillante ou le feu, firent place à des enquêtes, à des interrogatoires, à des plaidoyers et à des jugements, pour le grand bien de l’humanité. Saint Louis ordonna que les juges et les témoins eussent sous les yeux dans tous les tribunaux l’image du Christ, le juge des juges; enfin, pour protéger le faibles contre les injustices, il voulut que les hommes condamnés par leurs seigneurs pussent appeler à sa cour, qui jugerait en dernier ressort. Lui-même écoutait avec bienveillance les plaintes des malheureux, et quand il résidait en été au château de Vincennes, il lui arrivait quelquefois, après la messe, d’aller s’asseoir au pied d’un chêne pour y rendre justice.
LOUIS VII, Alexandre III pose la première pierre de Notre-Dame. Le XIIe siècle est une époque de transition dans l’histoire de l’art: l’architecture romane, qui est dans toute sa splendeur au XIIe siècle, fait place à l’architecture ogivale ou gothique, dont le nom exact serait l’architecture française du moyen âge: le plein cintre est remplacé par l’ogive; les nefs sont plus élancées et s’appuient en dehors sur des contreforts et sur des arcs-boutants, qui se transforment en ornements nouveaux. Notre-Dame de Paris est, avec les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Laon et de Soissons, une des premières églises ogivales: la première pierre en fut posée en 1163 par le pape Alexandre III.
LOUIS VIII, Les Croisés devant Béziers. Une hérésie, qui avait pris naissance dans la ville d’Albi, s’était développée peu à peu dans tout le midi de la France, et le légat du pape, chargé de faire une enquête, avait été assassiné (1208). Le pape exhorta la chrétienté à une croisade contre les Albigeois, et toute la chevalerie du nord répondit à son appel: une formidable armée se rassembla à Lyon, et s’abattit sur Béziers: la ville fut prise d’assaut, pillée et brûlée; toute la population fut massacrée: « Tuez-les tous, s’écriait un fanatique, Dieu reconnaîtra les siens. » 7000 personnes furent brûlées dans une église, et le nombre des morts s’éleva à plus de 40 000 (1209). Cette effroyable guerre, commencée sous Philippe Auguste, qui refusa d’y paraître, continua sous Louis VIII, qui lui-même y prit une grande part, et ne fut terminée qu’après lui par la reine Blanche de Castille.
NAPOLÉON - LA FRANCE EN 1810, Marchandises anglaises brûlées. En réponse au décret de Berlin, l’Angleterre avait déclaré qu’elle confisquerait tous les navires qui se rendraient en France ou dans les pays alliés de la France. Napoléon à sont tour ordonna par le décret de Milan de brûler toutes les marchandises anglaises introduites en contrebande (1810), et l’on en détruisit pour plus d’un milliard, afin d’effrayer les fraudeurs. La situation de l’Angleterre fut bien près d’être désespérée : elle ne trouvait plus à vendre ses produits; ses entrepôts étaient encombrés, ses manufactures fermées et ses ouvriers plongés dans la misère; mais il était impossible que Napoléon forçât longtemps toute l’Europe à lui obéir, et l’Angleterre fut sauvée le jour où la Russie rompit avec la France et rouvrit ses ports aux navires anglais.
POPULATIONS PRIMITIVES DE LA GAULE PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Prise du château Gaillard. Le château Gaillard, qui barrait la vallée de la Seine, près des Andelys, était considéré comme imprenable. Mais les français comblent un fossé, et sapant la base d’une tour à l’abri de leurs boucliers, ils la renversent et s’élancent à l’assaut d’une deuxième enceinte; plusieurs fois repoussés, ils y pénètrent par une fenêtre de la chapelle, et forcent enfin les assiégés à capituler dans le donjon (Octobre 1203). Philippe vint ensuite mettre le siège devant Rouen. La ville, défendue par un double rempart et par trois fossés, ne pouvait être enlevée de force; mais elle fut réduite à la famine à capituler au mois de juin 1204: elle abattit ses murailles et rasa sa citadelle. La Normandie était reconquise.
FRANÇOIS 1er - CÉRISOLES, Henri VIII débarquant à Calais. Henri VIII, qui projetait de démembrer la France, et qui avait rendez-vous à Paris avec Charles-Quint, débarqua à Calais avec une armée de 50 000 hommes, envahit la Picardie et mit le siège devant Boulogne; les habitants étaient résolus à se défendre bravement, mais le gouverneur ne fit qu’un simulacre de résistance, et capitula bientôt (14 septembre 1544). La prise de Boulogne décida François 1er à traiter avec Charles-Quint, dont l’avant-garde se montrait aux portes de Meaux; la paix fut signée à Crespy-en-Valois le 18 septembre, et la France n’eut plus à repousser que l’invasion anglaise.
NAPOLÉON - ULM, Capitulation d’Ulm. Napoléon, levant le camp de Boulogne, transporta en vingt jours sur le Rhin les huit corps de son armée; puis, laissant Augereau en réserve, il remonta le Mein avec Lannes, Murat, Ney, Soult, Davout, Marmont et Bernadotte, tourna l’armée autrichienne par d’admirables manœuvres, et la coupa en plusieurs tronçons à Vertingen, à Memmingen et à Elchingen, rejeta le corps principal sur Ulm et l’enveloppa de toutes parts, en gardant les hauteurs; le général Mack, désespéré, capitula avec 33 000 soldats, 60 canons et 40 drapeaux (20 octobre 1805); de 100 000 Autrichiens il ne restait que des fuyards, que poursuivait notre cavalerie; Napoléon n’avait pas perdu plus de 3 000 hommes.
LOUIS VI, La tour de Montlhéry. Louis VI entreprit d’abord de pacifier les environs de sa capitale. Le sire de Montlhéry, à quelques lieues de Paris, désolait toute la contrée par ses brigandages; Louis VI marcha contre lui, mais l’armée royale était si faible encore, et le château si bien défendu que le roi ne put forcer le brigand dans son repaire. Plusieurs tentatives échouèrent, et ce fut seulement après la mort du seigneur que la forteresse tomba aux mains du roi: il la fit démanteler, et n’en conserva que le fier donjon qu’on voit encore aujourd’hui.
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