 LES ORIGINES (de 58 av. J.-C. à 887)
 Période romaine
 Mérovingiens
 Carolingiens
 LA FÉODALITÉ (de 887 à 1483)
 Toute puissance de la Féodalité
 La royauté féodale
 Déclin de la Féodalité
 Guerre de Cent ans
 Ruine de la Féodalité
 LA MONARCHIE (de 1483 à 1789)
 Guerres d'Italie
 Guerres contre la maison d'Autriche
 Guerres de religion
 Apogée de la France monarchique
 Déclin de la monarchie
 LA REVOLUTION
 Ruine de l'Ancien régime
 La République
 L'Empire
JEAN - DU GUESCLIN, Prise du château de Fougeray. Le château de Fougeray, situé dans les environs de Redon, était solidement occupé par une centaine d’Anglais, et c’eût été folie que de l’attaquer de vive force. Du Guesclin, qui n’avait avec lui que soixante hommes, jura cependant de le prendre: averti que le gouverneur avait commandé du bois de chauffage, il déguisa trente de ses compagnons en bûcherons ou en vieilles femmes, leur fit prendre à chacun une charge de bois, et courbé lui-même sous un fagot, il se présenta devant la forteresse, pendant que le reste de sa bande se tenait prêt à accourir: les Anglais sans défiance abaissèrent le pont-levis, mais Du Guesclin, aussitôt entré, se redresse en criant: « En avant », et se précipite sur les Anglais à grand coups de cognée: entouré d’ennemis, criblé de blessures, il est sur le point de succomber, quand ses compagnons arrivent à son secours: les Anglais sont massacrés, et les Français prennent leur place dans le château (1350).
CHARLES VII - JEANNE D’ARC, Martyre de Jeanne d’Arc. Les juges, fiers d’avoir arraché à Jeanne le désaveu de sa mission divine, se contentèrent de la condamner à la prison perpétuelle, « au pain de douleur et à l’eau d’angoisse », pour qu’elle passât le reste de sa vie à pleurer ses péchés; mais les Anglais, qui voulaient sa mort, accueillirent cette sentence par des cris de fureur, insultèrent les juges, leur lancèrent des pierres et faillirent les jeter à la Seine. L’infâme tribunal, tremblant d’épouvante, résolut alors de satisfaire pleinement les Anglais: pendant que Jeanne dormait enchaînée dans sa prison, on lui déroba ses vêtements de femme, et on les remplaça par un costume d’homme: « Messieurs, dit-elle à ses geôliers, dès qu’elle s’aperçut du piège qu’on lui tendait, vous savez qu’il m’est défendu de reprendre ces habits. » Ils refusèrent de lui en donner d’autres et la contraignirent à les prendre: aussitôt les juges entrèrent; il fut constaté qu’elle était retombée dans ses maléfices et qu’elle méritait la mort; Pierre Cauchon se tourna avec joie vers les Anglais qui le suivaient, et leur dit en ricanant: « C’est fait. » Jeanne savait le sort qui l’attendait, mais retrouvant tout à coup l’entière possession d’elle-même: « J’avais abjuré pour sauver ma vie, dit-elle, mais maintenant que je vais mourir, je me damnerais, si je disais que Dieu ne m’a pas envoyée; mes voix me venaient de Dieu, et je ne regrette pas ce que j’ai fait. » Deux jours après, le 30 mai au matin, Pierre Cauchon, accompagné de deux moines, vint lui enjoindre de se préparer à la mort: « Évêque, dit-elle, je meurs par vous, et j’appelle de vous à Dieu. » Jeanne fut vêtue d’une longue chemise de pénitente; on lui mit sur la tête une grande mitre avec ces mots: « Hérétique, relapse, apostate, idolâtre », puis on la porta dans une charrette à la place du Vieux-Marché, où se dressait un grand échafaud en maçonnerie, surmonté d’un énorme bûcher. Là, en présence d’une foule immense qu’agitaient les sentiments les plus divers, Jeanne fut liée à l’échafaud, pour que les soldats anglais pussent la contempler longuement et se repaître de ses larmes. Après deux longs sermons, qui la flétrirent comme une sorcière abominable, on lui donna la lecture de la sentence qui la condamnait « à être retranchée du corps de l’Église ainsi qu’un membre pourri. » Aussitôt le bourreau la saisit, l’enchaîna au poteau, et mit le feu au bûcher. Jeanne, les yeux fixés sur la croix que tenait devant elle son confesseur, adressa à Dieu une prière suprême pour lui demander du courage, pardonna à tous ses ennemis et répéta plusieurs fois que ses voix ne l’avaient pas trompée; déjà les flammes l’entouraient de toutes parts et s’emparaient de leur proie: Jeanne ne poussa pas un cri; les Anglais déçus l’entendirent encore prononcer le nom de Jésus, puis la fumée cacha l’agonie de leur victime, et le supplice s’acheva dans un effroyable silence. Les juges n’osaient pas regarder le bûcher, et les Anglais avaient cessé de rire; enfin, les habitants de Rouen, dont beaucoup avaient fait héroïquement leur devoir en 1419 avec Alain Blanchard, pleuraient de leur impuissance et vénéraient Jeanne d’Arc comme une martyre du patriotisme. Les juges firent jeter les cendres à la Seine, pour que le peuple ne pût les recueillir.
LOUIS XIII - RICHELIEU, Le Pont Saint-Michel sous Louis XIII. JEAN - DU GUESCLIN, Le Grand Ferré. Nous devons conserver fièrement le souvenir de ce pauvre paysan picard appelé le Grand Ferré, qui à lui seul mit en fuite toute une bande de pillards anglais, et qui, malade, se levait de son lit pour assommer ceux qui s’approchaient (1359). Il y eut certainement beaucoup de Grands Ferrés dont l’histoire ne sait pas les noms, et dont les exploits sont demeurés sans gloire. La France, au contact des Anglais, commençait à prendre conscience d’elle-même.
FILS DE CLOVIS, Clotaire 1er Clotaire 1er, le plus jeune des fils de Clovis, avait une quinzaine d’années à la mort de son père. Il participa aux guerres contre les Thuringiens, contre les Burgondes et contre les Wisigoths, mais c’était un barbare méchant et brutal qui se signala surtout par ses crimes. L’invasion avait bouleversé la société; les mœurs redevenaient sauvages, et l’Église seule empêchait la civilisation de périr.
HENRI II - METZ, Les patenôtres de M. le Connétable. Les paysans de l’Angoumois, de la Saintonge et du Bordelais, tyrannisés par les agents de la gabelle, s’étaient soulevés au cri de « Mort aux gabeleurs », avaient pillé Saintes, Cognac et Ruffec, et torturé affreusement les receveurs de la gabelle. Le connétable de Montmorency, chargé de rétablir l’ordre en Guyenne, se signala par ses cruautés: à Bordeaux, plus de cent quarante personnes furent décapitées, pendues, brûlées, démembrées, empalées (1548). Le Connétable excitait lui-même ses soldats: « Pendez-moi celui-ci; branchez-moi celui-là », disait-il en récitant son chapelet. Le peuple le haït comme il haïssait les bourreaux, et l’on répéta longtemps en proverbe: « Dieu nous garde des patenôtres de M. JEAN - POITIERS, Arrestation de Charles le Mauvais. Le roi de Navarre Charles le Mauvais, qui avait des prétentions à la couronne de France comme petit-fils de Louis XC par sa mère Jeanne, intriguait avec les nobles de Normandie contre le roi Jean, et poussait la perfidie jusqu’à exciter le jeune dauphin Charles contre son père. Jean, résolu à se débarrasser d’un ennemi aussi dangereux avant de marcher contre les Anglais, vint tout à coup le surprendre à Rouen chez le dauphin même, à l’heure où ils étaient à table: « Que personne ne bouge, s’il tient à la vie », s’écria-t-il en levant son épée, puis saisissant le roi de Navarre par le bras: « Allons, debout, traître, tu n’es pas digne de t’asseoir à la table de mon fils », et il le fit jeter en prison malgré les larmes du dauphin, puis il fit décapiter sous ses yeux quatre des convives (Août 1356).
LOUIS XV - GUERRES CONTRE L’AUTRICHE, Stanislas Leczinski. Roi de Pologne de 1704 à 1712, duc de Lorraine en 1758, mort en 1766.
LA PREMIÈRE CROISADE, Jardin des Oliviers. Jérusalem, le berceau du christianisme, était au pouvoir des Musulmans depuis le septième siècle: le tombeau de Jésus-Christ, la vallée de Josaphat, le Jardin des Oliviers et le Calvaire, tous les lieux saints étaient profanés; les chrétiens qui s’y rendaient en pèlerinage y subissaient toute sorte de mauvais traitements: on les dépouillait de leurs vêtements, on les souffletait, on les traînait par les cheveux; ceux qui essayent de se défendre étaient massacrés ou plongés dans des cachots. La chrétienté ne pouvait supporter plus longtemps de telles humiliations, et tous les peuples de l’Occident étaient altérés de vengeance.
LOUIS XVI, Marie-Antoinette. Marie-Antoinette, qui avait épousé Louis XVI en 1770, était fille de l’empereur d’Allemagne François 1er et de Marie-Thérèse d’Autriche. Elle était d’une rare beauté et d’une grâce exquise, mais sa gaieté déplaisait aux mécontents, et son luxe irritait le peuple affamé; ses moindres fautes passèrent pour des crimes.
LOUIS XV - LA RÉGENCE, La rue Quincampoix, siège de la banque de Law. La banque de Law, combinée avec la Compagnie des Indes occidentales, qui était une vaste entreprise commerciale, eut d’abord un succès énorme (1719). Law était adoré comme un Dieu par ceux que son système avait enrichis : tout le monde se disputait le papier de sa banque et les actions de sa compagnie de commerce; les actions étaient tellement recherchées qu’on les paya jusqu’à quarante fois leur valeur, 20 000 livres au lieu de 500. Le siège de la banque se trouvait rue Quincampoix; la foule des agioteurs s’y étouffait, et un petit bossu gagna, dit-on, 150 000 livres à prêter son dos en guise de pupitre.
LOUIS LE DÉBONNAIRE ET SES FILS, Humiliation de Louis le Débonnaire. Tombé aux mains de ses fils rebelles, Louis le Débonnaire fut soumis à une humiliation odieuse. On le mena dans l’église Saint-Médard à Soissons; on le força à se mettre à genoux et à lire devant tous un long aveu de ses fautes, vraies ou imaginaires; puis on lui enleva ses insignes militaires, et on le revêtit d’une robe de pénitent; après quoi on l’enferma dans une étroite prison pour le reste de ses jours (833).
LOUIS VII, Saint Bernard prêche la croisade à Vézelay. Après le départ des premiers Croisés, la Terre Sainte se trouva réduite à un petit nombre de défenseurs, et en 1144 la ville d’Edesse retomba au pouvoir des Musulmans qui y massacrèrent tous les chrétiens. Saint Bernard prêcha une seconde croisade. A Vézelay où le roi et les plus grands seigneurs s’étaient réunis pour l’entendre, des milliers de chrétiens demandèrent à partir avec le roi: comme les croix manquaient, saint Bernard tailla son manteau en lanières, et bientôt toutes les poitrines furent ornées du même symbole, de même que tous les cœurs battaient du même enthousiasme (1146).
LOUIS XIV - GUERRE DE HOLLANDE, Bataille de Syracuse. La marine française, portée à sa perfection par Colbert, rivalisa de gloire avec l’armée. Duquesne tint tête aux flottes espagnoles et hollandaises, et les battit deux fois sur les côtes de Sicile. Le deuxième combat, qui se livra à la hauteur de Syracuse, fut le plus acharné: on lutta vaisseau contre vaisseau, les deux amiraux furent aux prises, et la mort de l’amiral hollandais Ruyter décida de la victoire de Duquesne (1676).
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Assassinat d’Arthur de Bretagne. Henri II avait eu quatre fils: Henri, Richard, Geoffroy et Jean sans Terre. Quand Richard fut mort, deux prétendants se trouvèrent en présence, Jean sans Terre, et Arthur de Bretagne, fils de Geoffroy. Arthur avait le droit pour lui, et il fut soutenu par Philippe Auguste, mais il tomba entre les mains de son oncle Jean, qui l’emmena dans une barque, le poignarda et jeta son corps dans la Seine (1203).
CHARLEMAGNE EMPEREUR, Louis le Débonnaire, roi d’Aquitaine. Charlemagne tout puissant avait donné à chacun de ses fils un royaume. Louis le Débonnaire, le troisième d’entre eux, devint roi d’Aquitaine à l’âge de trois ans (781); quand il eut été proclamé à Rome et sacré solennellement par le pape Adrien, on le ramena dans son berceau jusqu’à la frontière d’Aquitaine; là on le revêtit d’une armure « convenable à son âge et à sa taille »; on le couvrit d’un manteau royal, et l’on mit sur sa tête une couronne, puis le petit roi, placé sur un grand cheval, entra dans son royaume comme un triomphateur. Plus tard Louis le Débonnaire suivit Charlemagne dans plusieurs guerres, et la mort de ses deux frères Charles et Pépin fit le lui l’unique héritier de l’immense empire.
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Fénelon soignant les blessés. Fénelon avait été le précepteur du duc de Bourgogne, Louis, petit-fils de Louis XIV : c’était pour son élève qu’il avait composé le Télémaque. Nommé archevêque de Cambrai en 1695, il édifia tout le monde par sa douceur évangélique, par sa charité et par son infatigable dévouement : il visitait les malades, les pauvres, les malheureux; sa bonté lui faisait trouver des consolations pour toutes les misères. Pendant la guerre de la succession d’Espagne il fit de l’évêché une vaste ambulance, où il soigna lui-même les blessés.
JEAN - ÉTIENNE MARCEL, États généraux. Les États généraux étaient composés de députés de la noblesse, du clergé et du tiers état; mais les nobles, abattus par leurs défaites, avaient perdu tout ascendant sur les Parisiens; ils se retirèrent et ne songèrent plus qu’à combattre; le clergé, dirigé par Robert Lecoq, évêque de Laon, soutenait le tiers état dans ses réclamations; l’influence passa ainsi aux gens des métiers, et principalement au drapier Étienne Marcel.
MAIRES DU PALAIS, La Déposition de Childéric. Le pape Zacharie ayant mandé au peuple des Francs que les honneurs de la royauté devaient appartenir à celui qui en possédait la puissance, Pépin convoqua aussitôt à Soissons les évêques et les grands pour mettre fin à la dynastie mérovingienne (751). Childéric III, qui portait le titre de roi depuis dix ans, fut solennellement déposé; personne ne le défendit; on l’enferma dans un couvent de Saint-Omer; on lui mit une robe de moine et on lui coupa sa royale chevelure. Il s’éteignit obscurément trois ans après.
NAPOLÉON - CAMPAGNE D’ALLEMAGNE, Moreau frappé mortellement. Moreau, le vainqueur de Hohenlinden, avait conspiré en 1804 contre Bonaparte, dont il enviait la fortune, et il avait été condamné à l’exil. Après avoir vécu quelques années en Amérique, il revint en Europe en 1813, non pour défendre sa patrie menacée, mais pour lui porter les derniers coups. Bien accueilli par les ennemis de la France, il n’eut pas honte de leur servir de guide, et il fut chargé de tracer un vaste plan d’invasion, mais à peine se trouva-t-il en face de l’armée française, sur le champ de bataille de Dresde, qu’un boulet français lui fracassa les deux jambes, au moment où il indiquait à l’empereur de Russie une manœuvre à faire (août 1813). Moreau subit avec courage l’amputation des deux jambes et mourut après six jours de souffrances, en disant: « Ce Bonaparte est toujours heureux. »
LA CONVENTION - LA TERREUR, Bombardement de Lille. Les Autrichiens, désespérant de prendre Lille d’assaut, couvrirent la ville de projectiles, bombes et boulets rouges qui portaient partout l’incendie et la dévastation; mais les habitants faisaient gaîment la chasse aux bombes, les saisissaient avec des pinces et les jetaient dans l’eau pour les empêcher d’éclater; un perruquier imagina de se faire un plat à barbe avec un éclat de bombe, et s’installa dans la rue; tous ses voisins voulurent se faire raser par lui, mais il n’en eurent pas le temps, parce que les Autrichiens décampèrent (6 octobre); ils n’avaient plus de bombes, ils avaient perdu 2000 hommes, et Dumouriez s’avançait pour les châtier.
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Kléber Né à Strasbourg en 1753, d’abord officier autrichien, puis volontaire français en 92, général en 93, s’illustra en Allemagne, en Vendée, en Égypte; assassiné au Caire (1800).
MAIRES DU PALAIS, Bataille de Poitiers. Les Arabes, maîtres de l’Espagne, avaient envahi la France, et menaçaient de détruire la chrétienté; mais ils rencontrèrent entre Poitiers et Tours le maire du palais d’Austrasie, Charles, fils de Pépin d’Héristal: ils vinrent se briser sur la cavalerie franque comme sur une muraille, et ceux qui ne furent pas tués s’enfuirent jusqu’à Narbonne (732). Charles, dont le bras n’avait cessé de frapper des coups terribles, reçut le surnom de Martel, et fut considéré comme le libérateur et le chef de la Gaule.
LOUIS VII, Alexandre III pose la première pierre de Notre-Dame. Le XIIe siècle est une époque de transition dans l’histoire de l’art: l’architecture romane, qui est dans toute sa splendeur au XIIe siècle, fait place à l’architecture ogivale ou gothique, dont le nom exact serait l’architecture française du moyen âge: le plein cintre est remplacé par l’ogive; les nefs sont plus élancées et s’appuient en dehors sur des contreforts et sur des arcs-boutants, qui se transforment en ornements nouveaux. Notre-Dame de Paris est, avec les cathédrales de Senlis, de Noyon, de Laon et de Soissons, une des premières églises ogivales: la première pierre en fut posée en 1163 par le pape Alexandre III.
CHARLES V, Siège de Saint-Malo. Les Anglais n’étaient pas plus heureux sur mer que sur terre. Une flotte nombreuse, portant 10 000 soldats et une formidable artillerie, vint mettre le siège devant Saint-Malo, mais les Bretons, fermement résolus à ne pas devenir Anglais, résistèrent à tous les assauts, et le duc de Lancastre, après avoir fait rage de tous ses canons contre la ville, fut réduit à se retirer (1378). Pendant ce temps la flotte française et la flotte castillane ravageaient les côtes de l’Angleterre, et y brûlaient plusieurs villes.
PHILIPPE AUGUSTE - JEAN SANS TERRE, Prise du château Gaillard. Le château Gaillard, qui barrait la vallée de la Seine, près des Andelys, était considéré comme imprenable. Mais les français comblent un fossé, et sapant la base d’une tour à l’abri de leurs boucliers, ils la renversent et s’élancent à l’assaut d’une deuxième enceinte; plusieurs fois repoussés, ils y pénètrent par une fenêtre de la chapelle, et forcent enfin les assiégés à capituler dans le donjon (Octobre 1203). Philippe vint ensuite mettre le siège devant Rouen. La ville, défendue par un double rempart et par trois fossés, ne pouvait être enlevée de force; mais elle fut réduite à la famine à capituler au mois de juin 1204: elle abattit ses murailles et rasa sa citadelle. La Normandie était reconquise.
SAINT LOUIS - GOUVERNEMENT, Notre-Dame de Reims. Construite au treizième siècle. Son portail est une merveille.
NAPOLÉON - CAMPAGNE DE RUSSIE, Prise d’une redoute à la bataille de la Moskova. La bataille de la Moskova est la plus meurtrière des batailles de l’Empire, après celle de Leipsick; les deux armées étaient à peu près égales en force, et la victoire fut longtemps disputée : certaines positions furent perdues et reprises deux fois. Ce fut une grande charge de cavalerie qui décida de la journée; les cuirassiers de Montbrun et de Caulaincourt, après avoir culbuté la cavalerie russe, pénétrèrent à sa suite au milieu des positions ennemies, et frayèrent le chemin à l’infanterie française. Mais Caulaincourt et Montbrun restaient sur le champ de bataille; 45 autres généraux et 30 000 hommes avaient été frappés, dont plus de 12 000 à mort; Ney et Murat, restés tout le jour au milieu d’un feu épouvantable, n’avaient pas été touchés; les Russes avaient 60 000 hommes hors de combat et leur général, Bagration, était parmi les morts (7 septembre 1812).
LOUIS XIV - LIGUE D’AUGSBOURG, Bataille de Steinkerque. Luxembourg rappelait le grand Condé par son impétuosité et par son audace. Surpris à Steinkerque par le roi d’Angleterre, il rallia ses troupes et rétablit le combat par de merveilleuses manœuvres. La cavalerie de la maison du roi et les dragons de Boufflers s’illustrèrent par de magnifiques charges, qui achevèrent la victoire. Le roi Guillaume perdit 8000 hommes et se replia sur Bruxelles (Août 1692.)
CHARLES IX - GUERRES DE RELIGION, Remords de Charles IX. Le roi resta quelque temps plongé dans l’ivresse de son crime, mais quand il revint à la raison, il eut honte de lui-même, il perdit le repos, et ses nuits furent troublées par des cauchemars terribles: il entendait des cris, il voyait des monceaux de cadavres, et comme il sentait la mort approcher, il tremblait d’épouvante, rejetait son crime sur sa mère, et implorait en sanglotant la miséricorde de Dieu. Sa fin fut si misérable que les protestants eux-mêmes en témoignèrent quelque pitié. Il mourut le 30 mai 1574: il n’avait pas encore vingt-quatre ans.
SAINT LOUIS - BLANCHE DE CASTILLE, Blanche de Castille. Un des premiers actes de Blanche de Castille fut de rendre la liberté au comte de Flandre Ferrand, emprisonné depuis la bataille de Bouvines.
LA GAULE CONQUISE PAR LES ROMAINS, Siège d’Alésia Alésia (Alise Sainte-Reine, dans la Côte d’Or), était une des plus fortes places de la Gaule, et Vercingétorix la défendait avec 80 000 hommes. Mais César la bloqua et l’affama: les armées qui essayèrent de la délivrer furent vaincues; toutes les sorties des assiégés échouèrent, et Alésia fut réduite à capituler.
LA RÉFORME, Luther brûlant la bulle. Quand Luther eut reçu la bulle, c’est-à-dire la lettre du pape Léon X, qui le menaçait d’excommunication s’il ne se rétractait pas dans les soixante jours, et qui condamnait ses livres à être détruits par le feu, il réunit tous les étudiants de Wittenberg, qui étaient ses partisans enthousiastes, fit allumer un grand feu, et y jeta la bulle de Léon X aux applaudissements de la foule (10 décembre 1520).
INVASION DES BARBARES, Saint Loup et Attila. Les Huns étaient les plus féroces de tous les barbares: leur tête pointue, avec de petits yeux, un nez écrasé, des pommettes saillantes et d’énormes oreilles, les rendait horribles à voir; ils mangeaient de la viande crue, buvaient du sang, et adoraient un épée rouillée. Leur chef Attila se glorifiait de ne laisser derrière lui que des ruines, et d’intitulait le « Fléau de Dieu », c’est-à-dire l’exécuteur de la justice céleste: toutes les villes qui se trouvaient sur son passage étaient livrées aux flammes et les habitants massacrés. Troyes, ville ouverte et sans défense, dut à son évêque saint Loup d’échapper à la destruction: revêtu de ses habits épiscopaux, il alla au-devant d’Attila avec son clergé, lui inspira une sorte de crainte religieuse, et le décida à passer son chemin. Les Parisiens tremblèrent à leur tour, quand ils apprirent l’approche d’Attila, et déjà ils commençaient à fuir, quand saint Geneviève leur fit honte de leur faiblesse, les rassura par ses prédications, et les décida à rentrer dans la ville et à mettre leur confiance en Dieu. Les Huns ne parurent pas, et Paris attribua son salut à sainte Geneviève (451).
LOUIS XIV - STRASBOURG, Suites de la révocation de l’Édit de Nantes (3) Les malheureux qui ne purent franchir la frontière furent, suivant les cas, dépouillés de leurs biens, emprisonnés, fouettés, marqués d’un fer rouge, ou envoyés aux galères.
QUATRIÈME CROISADE, La flotte des Croisés devant Constantinople. Les Croisés, montés sur les vaisseaux vénitiens, arrivèrent devant Constantinople par un soleil splendide; les tours, les palais et les dômes resplendissaient merveilleusement, et les hautes murailles étaient couronnées de soldats aux armes étincelantes. Les chevaliers, qui n’avaient jamais vu une aussi grande ville, demeurèrent quelque temps stupéfaits, et il n’y eut si hardi à qui le cœur ne frémît; mais ils faisaient trop d’honneur aux Byzantins, en les supposant aussi brave que les hommes de l’Occident (1204).
LA CONVENTION - TRAITÉ DE BALE, Le 13 Vendémiaire. Quelques mois après le 9 thermidor, la Convention rappela les 95 girondins qui avaient échappé à la Terreur par la fuite, et le pouvoir revint ainsi aux républicains modérés, tels que Siéyès et Boissy d’Anglas. Les insurrections populaires de germinal et de prairial, où l’assemblée fut envahie par la foule, ne firent que hâter la réaction, dite réaction thermidorienne : les faubourgs furent désarmés et plusieurs montagnards envoyés à l’échafaud. Les gardes nationaux royalistes, qui avaient contribué à rétablir l’ordre, essayèrent de profiter de la situation pour renverser la République; les Tuileries, où siégeait l’assemblée, furent attaquées par 40 000 hommes, et les députés, se croyant perdus, prirent des fusils pour se défendre, mais le général Bonaparte, impatient de jouer un rôle, prit le commandement des dix-huit cents hommes dont disposait la Convention, disposa habilement ses trente canons et mit les gardes nationaux en fuite; la lutte ne fut sérieuse qu’aux abords de l’église Saint-Roch, dans la rue Saint-Honoré : deux cents royalistes restèrent sur la place ( 13 vendémiaire, - 5 Octobre 1795).
LES QUATRE PREMIERS CAPÉTIENS, Guillaume à la bataille d’Hastings. Harold ayant manqué à son serment, Guillaume le fit excommunier solennellement, et envahit l’Angleterre au nom du Pape, qui lui avait envoyé une bannière bénite et un cheveu de Saint-Pierre; un grand nombre de prêtres et de religieux suivaient son armée, et chantaient des litanies. Le jour de la bataille d’Hastings, il attacha à son armure les plus vénérées des reliques sur lesquelles Harold avait juré, et les Normands, exaltés par ce spectacle, s’élancèrent en avant aux cris de « Notre-Dame ! Dieu aide ! Dieu aide ! » Les Anglo-Saxons furent exterminés, et l’infortuné Harold fut au nombre des morts (octobre 1066).
LA FÉODALITE, Corvée. Les serfs, qui étaient presque des esclaves, étaient corvéables à merci, en d’autres termes astreints à la corvée, c’est-à-dire qu’ils travaillaient gratuitement pour le seigneur chaque fois qu’il avait besoin d’ouvriers: c’étaient eux qui cultivaient ses terres, coupaient son bois, réparaient les routes, curaient les fossés.
LOUIS XIV - MAZARIN, Condé à Fribourg. Les Allemands étaient retranchés, près de Fribourg, sur des hauteurs qui semblaient inaccessibles, mais les Français avaient pour chefs Turenne et Condé. Condé, descendu de cheval, se mit à la tête de la colonne d’attaque, et escalada les retranchements sous un feu terrible. Les Allemands battirent en retraite.
LE DIRECTOIRE - ZÜRICH, Les Tuileries en 1800 (d’après une gravure du temps). La France, avide d’ordre, accueillit avec joie le coup d’État du 18 brumaire. Les royalistes se persuadèrent que Bonaparte allait rétablir la monarchie absolue et l’ancien régime; la masse du peuple, désenchantée de son premier enthousiasme, lui fut reconnaissante de ramener la paix publique. « Qu’il n’y ait plus, disait-il habilement, ni jacobins, ni modérés, ni royalistes; qu’il n’y ait plus maintenant que des Français. » Toute la partie belliqueuse de la nation se réjouissait de marcher sous les ordres d’un général invincible; ses soldats étaient fiers de sa fortune; enfin les bourgeois paisibles et les commerçants le bénissaient d’avoir rendu à Paris sa sécurité, son mouvement et son luxe. La France était complice de Bonaparte.
PHILIPPE LE BEL - BONIFACE VIII, Une foire au treizième siècle. La France s’était beaucoup enrichie pendant le treizième siècle: favorisés par le bon gouvernement de saint Louis, l’industrie et le commerce s’étaient rapidement développés. Les routes étaient devenues plus sûres, les péages moins onéreux, les communications plus faciles. Troyes, Provins, Saint-Denis, Beaucaire, avaient des foires célèbres dans le monde entier. Marseille, la Rochelle, Harfleur étaient des ports très florissants. Cette prospérité s’arrêta malheureusement sous Philippe le Bel, parce qu’il augmenta les impôts et surtout parce qu’il proscrivit les Juifs et les Lombards, qui étaient les banquiers du moyen âge.
LOUIS XIV - TRAITÉ D’UTRECHT, Enterrement de Louis XIV. Le fin de Louis XIV contrasta étrangement avec l’éclat de son règne: dès que les courtisans furent assurés que sa mort était prochaine, ils s’éloignèrent tous de lui pour faire leur cour au duc d’Orléans, et le vieux roi était presque seul quand il rendit le dernier soupir. Il n’avait plus d’enfants ni d’amis pour le pleurer, et le peuple insulta son convoi: « J’ai vu, raconte Voltaire, qui avait vingt et un ans en 1715, j’ai vu de petites tentes dressées sur le chemin de Saint-Denis; on y buvait, on y chantait, on riait. »
POPULATIONS PRIMITIVES DE LA GAULE, Sacrifices humains. Cette gravure représente la légende et non la vérité historique, qui nous échappe: au fond d’une forêt de chênes, de vieux druides en robe blanche accomplissent le sacrifice devant les guerriers assemblés: on voit tout à l’entour de grosses pierres appelées dolmens et menhirs, qui sont vénérées comme des autels. Cette légende ne repose sur aucun fondement; nous ne savons rien ni de l’âge ni du costume des druides, et il est certain que les dolmens et les menhirs sont beaucoup plus anciens que le Druidisme.
FRANÇOIS 1er - MARIGNAN, Louise de Savoie. Louise de Savoie, fille du duc de Savoie, n’avait que douze ans quand elle épousa Charles d’Angoulême, dix-huit ans quand elle donna le jour à François 1er et qu’elle perdit son mari. Elle vécut retirée jusqu’à la mort d’Anne de Bretagne, qui la détestait (1514). En 1515 elle exerça la régence pendant la campagne d’Italie, mais ce fut surtout après Pavie, pendant la captivité de son fils, qu’elle révéla ses qualités de régente, en organisant une ligue contre l’Autriche. Plus tard elle négocia avec la tante de Charles-Quint le traité de Cambrai, qui pour cette raison fut appelé la paix des Dames (1529).
LOUIS XI - PÉRONNE, Jeanne Hachette. La ville de Beauvais, attaquée par le duc de Bourgogne, n’avait pas de garnison royale, mais tous ses habitants, jusqu’aux femmes, se défendirent héroïquement: une jeune fille, Jeanne Fourquet, dit Hachette, rejeta dans le fossé un bourguignon monté sur le rempart; tous les assaillants furent repoussés.
CHARLES V, Le Petit-Dieppe. Ce fut sous le règne de Charles V que des marins dieppois, en cherchant un passage vers les Indes, découvrirent le golfe et les côtes de Guinée; ils en rapportèrent une quantité énorme de défenses d’éléphants, que les indigènes leur vendaient à vil prix, et c’est ainsi que la sculpture en ivoire devint une industrie particulière de la ville de Dieppe. Le premier établissement qu’ils fondèrent (1334) reçut le nom de Petit-Dieppe, et ils gardèrent longtemps le monopole du commerce avec les pays d’Afrique.
FRANÇOIS II, Michel de l’Hôpital. Le chroniqueur Brantôme trace un portrait de l’Hôpital: « Avec sa grande barbe blanche, son visage pâle, sa façon grave, c’était le vrai portrait de saint Jérôme; tous le redoutaient comme les écoliers redoutent le principal de leur collège. »
CHARLES LE CHAUVE, Hastings à Luna. On raconte que le fameux pirate Hastings, voulant s’emparer de la ville de Luna, qu’il prenait pour Rome, imagina de demander le baptême, puis se fit passer pour mort; l’évêque, cédant aux prières des Normands, leur permit d’entrer sans armes pour célébrer chrétiennement les funérailles de leur chef. Mais au moment où l’évêque s’avançait pour bénir le corps, Hastings se dressa tout à coup hors de son cercueil et abattit l’évêque d’un coup de hache; ses compagnons, tirant des poignards, se précipitèrent sur les soldats qui les surveillaient, et les massacrèrent ainsi que les prêtres: Hastings était maître de la ville.
CHARLES VII - ORLÉANS, La flotte anglaise au Mont-Saint-Michel. Les Anglais étaient venus, au nombre de 15 000, assiéger le Mont-Saint-Michel par terre et par mer, mais tous leurs assauts furent repoussés, et leur flotte fut dispersée par une violente tempête. Le peuple reconnaissant attribua le désastre à l’archange Saint-Michel, qui était un des patrons des rois de France (1423).
LOUIS XIV - COLBERT ET LOUVOIS, Vauban. Né en 1633, mort en 1707, Vauban est célèbre surtout comme ingénieur militaire : remplaçant les hautes murailles de pierre par des fortifications en terre presque au niveau de la campagne, il fit une grande révolution dans l’art de fortifier les places; il en fit une en même temps dans l’art de les prendre, et dirigea lui-même le siège d’un grand nombre de villes. Il travailla aussi comme ingénieur civil à des ports, à des canaux, à des acqueducs. Enfin, nous ne devons pas oublier qu’il désapprouva la révocation de l’Édit de Nantes, et qu’il eut le courage de proposer à Louis XIV d’utiles réformes.
FRANÇOIS 1er - PAVIE, Lisbonne bloquée par Ango. François 1er donna un grand développement au commerce de la France; il diminua les péages; il fit creuse le port du Havre; les marins de Dieppe reconnurent Sumatra, Madagascar, Terre-Neuve; le Canada fut exploré par le breton Jacques Cartier; une colonie fut fondée au Cap-Breton, et tout le nord de l’Amérique s’appela la Nouvelle-France. Les soieries de Tours, les laines de Normandie et de Picardie, les vins, le sel, les beaux meubles étaient pour la France des sources de grande richesse: ainsi l’on exportait chaque année pour plus de quatre millions de vins (monnaie du temps). Un puissant armateur de Dieppe, Ango, à qui les Portugais avaient pris un vaisseau, put, sans le secours de la marine royale, armer à ses frais dix-sept gros navires, bloquer Lisbonne et contraindre le roi de Portugal à lui payer une forte indemnité (1530).
MÉROVINGIENS - CLOVIS, Bataille de Tolbiac Grégoire de Tours, le principal historien de Clovis, nous raconte une légende fameuse sur la bataille de Tolbiac: la reine Clotilde ne cessait de supplier le roi d’abandonner les idoles et de se faire chrétien; rien ne pouvait l’y décider, mais il arriva que, dans une grande bataille contre les Alamans, à Tolbiac, près du Rhin (496), l’armée de Clovis eut un moment le dessous; quelques soldats commençaient à lâcher pied, quand Clovis éleva les mains vers le ciel, et s’écria: « Jésus-Christ, Dieu de Clotilde, j’invoque ton secours; si tu m’accordes la victoire, je croirai en toi, et je me ferai baptiser en ton nom. » Les Alamans tournèrent le dos aussitôt, et Clovis reconnaissant se fit chrétien.
LE DIRECTOIRE - TRAITÉ DE CAMPO-FORMIO, Hoche Né à Versailles en 1768, soldat à seize ans, général en chef à vingt-quatre, vainqueur à Wissembourg, pacificateur de la Vendée, mort à vingt-neuf ans (1797).
HENRI III - HENRI DE GUISE, Henri IIII. Henri III, qui avait gagné les batailles de Jarnac et de Moncontour quand il ne s’appelait que le Duc d’Anjou, et qui avait été choisi comme roi par les Polonais, inspirait aux catholiques de grandes espérances, mais dès qu’il fut monté sur le trône de France, sas faiblesse et ses vices se dévoilèrent au grand jour, et le rendirent bientôt méprisable et odieux à tous les partis: beaucoup de seigneurs quittèrent la cour.
NAPOLÉON - IÉNA, Bataille d’Iéna, 14 oct. 1806. Napoléon, après avoir tourné rapidement les Prussiens, revint sur eux à Iéna, et lança à son armée cette proclamation: « Soldats, l’armée prussienne est coupée comme celle de Mack à Ulm, il y a aujourd’hui un an; cette armée ne combat plus que pour se faire jour; si un corps se laissait percer, il serait perdu d’honneur. » La nuit fut employée à fortifier un petit plateau escarpé qui dominait le champ de bataille; il fallut creuser un chemin dans le roc pour hisser l’artillerie, et Napoléon, un falot à la main, surveilla lui-même les travailleurs. Le lendemain soir l’armée prussienne était détruite (14 octobre 1806).
CHARLES VII - ORLÉANS, Combat de Rouvray ou Journée des Harengs. Les Orléanais, qui, au bout de quatre mois de siège, commençaient à manquer de vivres, résolurent d’enlever un grand convoi de cinq cents chariots qu’on expédiait de Paris à l’armée anglaise. Quinze cents hommes déterminés sortirent de la ville sous le commandement de la Hire, de Dunois et de Xaintrailles, se frayèrent un passage à travers les assiégeants, puis donnant la main à un petit corps de cavalerie française qui battait les environs d’Orléans, ils attaquèrent le convoi près du village de Rouvray; mais les Anglais et les milices parisiennes qui combattaient dans les rangs ennemis se retranchèrent solidement derrière les chariots. Les Français furent repoussés avec de grandes pertes, et le détachement qui était sorti d’Orléans le matin, eut grand peine à y rentrer le soir, for diminué (12 février 1429). Les Parisiens de l’armée anglaise appelèrent ce combat la Journée des Harengs, parce que le champ de bataille était jonché de harengs tombés des chariots, mais les Orléanais étaient moins disposés à rire, en comptant leurs morts.
HENRI IV - SULLY, Assassinat d’Henri IV. Henri IV était sorti du Louvre dans un carrosse découvert pour se rendre à l’Arsenal, où il voulait voir Sully malade, quand, à l’entrée de la rue de la Ferronnerie, dans un endroit resserré, à un moment où les chevaux allaient au pas, un misérable fanatique, Ravaillac, se jeta sur le roi et lui enfonça deux fois son poignard dans la poitrine. Henri s’affaissa sans pousser un cri, et son corps fut ramené au Louvre : le meilleur des rois était mort et ses grands projets avec lui; la France allait retomber dans le désordre (14 mai 1610).
LOUIS XIII - RICHELIEU, Exécution de Montmorency à Toulouse. Un des plus grands seigneurs de France, aimé pour sa bravoure et pour sa générosité, le duc et pair Henri de Montmorency, maréchal de France, s’était laissé follement entraîner par Gaston d’Orléans dans une vaste conspiration contre Richelieu. Vaincu et pris au combat de Castelnaudary, il fut condamné à avoir la tête tranchée. La noblesse, la cour, le clergé, le peuple sollicitèrent sa grâce, mais le cardinal fut impitoyable, et Montmorency, le dernier de sa race, fut exécuté à Toulouse, dans la cour de la maison de ville (oct. 1632).
INVASION DES BARBARES, Clodion Les Francs attaquèrent l’Empire romain dès le milieu du troisième siècle, et commencèrent à s’établir entre le Rhin et la mer du Nord; au quatrième siècle on les voit souvent battus par Constantin, par Julien, par Théodose, mais ils profitent habilement des troubles de l’Empire pour faire acheter leurs services et pour prendre pied solidement dans le nord de la Gaule. Au cinquième siècle, un de leurs rois, Clodion le Chevelu, s’empare de Tournai, de Cambrai, et étend ses conquêtes jusqu’à la Somme (451).
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